C'est un jour nouveau. Le sénateur de l'Illinois, Barack Obama a été élu, cette nuit, président des Etats-Unis d'Amérique. D'abord ma joie. Ensuite la satisfaction de voir qu'une démocratie vivante (avec les jeunes, les noirs, les hispaniques, les femmes et 40 % des hommes blancs) est capable de choisir un afro-américain pour prendre en mains les destinées de ce grand pays confronté à des défis redoutables. Quelle terrible leçon pour une France rabougrie qui n'est pas capable de digérer son passé colonial et se montre incapable d'intégrer les populations d'origine étrangère pourtant munies d'une carte d'identité française.
Mais l'Amérique est en guerre. En Irak, en Afghanistan. La crise financière est née dans ce pays où l'argent roi cause les pires malheurs à ceux qui ne peuvent pas rembourser leurs emprunts. L'immobilier est sinistré, le déficit budgétaire colossal. Barack Obama a gagné parce qu'il incarne l'anti-Bush. Le nouveau président élu pourra-t-il maîtriser les lobbies, pourra-t-il ignorer le poids des pétroliers, pourra-t-il regarder le monde de l'œil de celui qui préside LA superpuissance mondiale avec 25 % de l'économie totale et ne peut ignorer la vieille Europe, l'Afrique martyrisée, les pays émergents comme la Chine, le Brésil, l'Inde ?
Et le défi écologique ? Il ne concerne pas seulement les USA. Barack Obama devra en tenir compte. N'a-t-il pas promis de signer le protocole de Kyoto ? Comme il devra fermer le camp hors droit de Guantanamo, créer une couverture sociale universelle (48 millions d'Américains ne sont pas protégés contre les accidents de la vie) mieux respecter l'ONU…
Que de pain sur la planche pour celui qui n'entrera à la Maison blanche que le 20 janvier 2009. En attendant, goûtons avec plaisir ce grand moment historique et mesurons combien notre pays a de retard dans la confiance qu'il rechigne à accorder aux représentants de la « diversité » comme on dit pudiquement. Parions que l'élection de Barack Obama va lever un vent positif et frais dans notre société. N'a-t-elle pas besoin de tous ses talents ?
1 commentaire:
Les américains ont surtout rejeté la politique réactionnaire du parti républicain, la logique de guerre, le recul des libertés, l'ultralibéralisme, le soutien constant à la haute finance et aux spéculateurs.
Le monde change, la société américaine change aussi. Barack Obama devra répondre à ces immenses espoirs de changements. Il devra prendre des décisions courageuses et audacieuses pour sortir les gens de la misère, pour faire avancer la paix dans le monde.
S'il ne le faisait pas, il créerait ainsi une des plus grandes déceptions jamais connues, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses dans le monde entier. Et quel espoir aurions nous la gauche française de changer les choses dans notre propre pays.
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