19 septembre 2009

Homme malin et donc dangereux : Le vrai Bruno Le Maire

Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture et de la pêche, apprend vite. Trop vite. Je l'ai écouté sur France 3 Haute-Normandie annoncer officiellement sa candidature aux prochaines élections régionales comme tête de liste UMP. La langue de bois fonctionne à plein. Des phrases touts faites, des clichés, des contre-vérités, la parfaite panoplie de celui qui veut « écouter les Haut-normands » « confronter les idées » « tenir compte de la sensibilité centriste »… etc.etc. et patati et patata…
Il a même le culot de préciser : « Je n'accepte pas que tant de jeunes soient au chômage dans notre région ». Comme si la majorité de Gauche d'aujourd'hui au conseil régional était responsable de la crise économique et financière ! Comme si M. Le Maire n'appartenait pas au gouvernement qui a porté le chômage à un niveau explosif et endetté le pays à un niveau exceptionnellement élevé, comme s'il désirait s'exonérer de toute responsabilité ! Et tout cela sur un ton badin, sur le ton de la confidence de celui qui va changer les choses…même en matière de transport par rail : « nous allons prendre le temps d'examiner le dossier de la ligne à Grande vitesse ». Autrement dit allons lentement pour ne choquer personne avant les élections, on verra après. Attention, cet homme est malin et donc dangereux.
Il suffirait pour être édifié de demander aux producteurs de lait ce qu'ils pensent de leur ministre. Des millions de litre de lait dans les champs…dans les prés…« plutôt que de le vendre à perte, nous préférons le perdre » voilà ce que disent ceux à qui on donne 20 centimes du litre quand la production coûte 40 centimes. Les Haut-Normands ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas.

L'automne arrive et les feuilles d'impôts avec

Les feuilles d'imposition locales sont au rendez-vous annuel des premiers jours de l'automne. Et la surprise qui n'en est pas vraiment une, c'est que la part communale des impôts locaux de notre ville a augmenté de 11,68 % ! En pleine crise financière, économique et sociale, la majorité municipale s'est permise de lourdement charger la barque des galériens de Louviers. Après le vote et les discussions, passons aux choses sérieuses : au paiement…
Mais le pire est à venir. Non seulement l'année 2009 aura été celle d'un appauvrissement des ménages mais l'année 2010 sera une nouvelle étape d'une augmentation sensible des impôts lovériens déjà exceptionnellement hauts. Je lisais sur le blog Voie militante (voir ma blogoliste) un papier du secrétaire de la section PS de Conches, Jérôme Pasco. Il y explique très bien que certaines mairies de Gauche ont fait le choix politique et social de ne pas toucher aux taux des taxes locales pour éviter de pénaliser encore plus les ménages dans la difficulté. Il cite même des exemples chiffrés démontrant que la ville de Louviers se situe dans la fourchette haute des communes de la strate correspondant au nombre d'habitants. On y lit ce que nous avons affirmé : que le taux d'endettement est énorme à Louviers et que les capacités d'autofinancement sont réduites à leur plus simple expression.
Dans le journal municipal, la municipalité nous fait comprendre qu'il manque déjà de l'argent pour joindre les deux bouts. Façon habile d'anticiper sur les mauvaises nouvelles à venir. Où sont passées les belles promesses de la campagne électorale, où est la stabilité fiscale, où sont les investissements mirobolants ? J'ai l'impression que nombre de nos concitoyens assis sur le tapis volant des rêves de campagne sont en train d'atterrir dans le réel des contributions directes. Et ça fait mal !

Belle réussite pour le marché bio de Pont-de-l'Arche

Les Français sont de plus en plus conscients des atteintes portées à l'environnement. Ils veulent que la terre, l'eau, l'air, soient débarrassés de tout ce qui nuit au bien commun qu'est notre planète. Ils surveillent leurs consommations d'eau, de gaz, d'essence, ils savent que le réchauffement climatique n'est pas une vue de l'esprit (n'est-ce pas M. Allègre !) ils souhaitent manger des produits sains, dépourvus de conservateurs, de résidus de traitements. C'est ainsi que les marchés « bio » connaissent un développement et un succès croissants.
C'était le cas, ce vendredi à Pont-de-l'Arche. L'équipe municipale dirigée par Richard Jacquet a organisé son premier marché bio avec une réussite certaine. On trouvait du pain maison, des confitures, du miel (j'ai la modestie de penser que le mien de très bonne qualité) des légumes issus du maraîchage « bio » avec ânes et chevaux à l'ancienne, le tout en fin d'après-midi, après l'école et avant « Plus belle la vie » un feuilleton qui, décidément, accroche les ados et pas seulement eux.
La municipalité est consciente que le succès de ces bonnes initiatives dépend d'un calendrier renouvelé capable de fidéliser exposants et chalands. Ceux qui sont venus hier à Pont-de-l'Arche n'étaient pas seulement des clients. Ils posaient des questions, s'inquiétaient de l'avenir des abeilles, par exemple, au moment même où se tient le congrès Apimondia à Montpellier. 30 % des colonies d'apis mellifera disparaissent chaque année. Il s'agit plus qu'un sujet d'inquiétude.

18 septembre 2009

La mort de Raymond Juhel très connu à Louviers

Raymond Juhel est mort, hier, en fin de matinée d'un accident cardiaque. Après avoir pris son petit noir chez son fils Didier, place Thorel, Raymond (87 ans) était parti à Ailly, son village, où il vaqua à quelques occupations peut-être excessives compte tenu de son âge et de ses forces. Toujours est-il que Raymond, sur le chemin du retour vers Louviers, a été frappé d'un malaise cardiaque massif entraînant sa mort brutale.
On peut le dire sans crainte d'être démenti, Raymond était une figure locale. Avec son épouse, il avait tenu la brasserie qui porte son nom, une brasserie considérée comme un lieu de rendez-vous quotidien par de nombreux Lovériens et non Lovériens. Pendant longtemps, il s'occupa même du tabac-loto avant de passer la main à son fils Didier qui l'a accompagné au cours de ses derniers instants.
Tout le monde à Louviers connaissait l'amour de Raymond pour les chevaux. Il en possédait même plusieurs qu'il couvait de son regard expert et qu'il faisait courir à l'occasion.
Sa disparition attriste ses nombreux amis et ceux de sa famille qui se réuniront mercredi à Ailly pour l'accompagner à sa dernière demeure. Nous aurons l'occasion de présenter nos condoléances à son épouse, ses fils, ses brus et toute la famille au cours de la cérémonie religieuse prévue dans l'église de ce village que les familles Juhel et Lemoine appréciaient tant.

17 septembre 2009

Epandage sauvage de La Haye-Malherbe : des hydrocarbures dans le réseau

Les lecteurs de ce blog se souviennent du récit de l'épandage sauvage réalisé par une entreprise délégataire de la CASE (agglomération Seine-Eure) il y a quelques mois. Le maire de la commune avait alerté les autorités compétentes et des prélèvements avaient été opérés qui ont permis d'analyser les effluents trouvés dans le réseau d'eaux pluviales. Il ressort que les déchets liquides analysés contenaient des hydrocarbures et que jamais ces déchets n'auraient dû être rejetés dans le réseau des eaux pluviales ni dans celui des eaux usées.
Une faute personnelle a mis en cause l'un des deux employés de la société délégataire, Véolia Propreté, et les responsables de la CASE ont décidé de passer un accord nouveau avec la société interdisant (la loi existe déjà) ces rejets et surtout obligeant le délégataire à diriger les déchets vers des stations spécialisées. Il faut savoir que ni la station d'épuration de La Haye-Malherbe ni celle de Louviers ne sont équipées pour traiter des déchets liquides contenant des hydrocarbures. La CASE a même prévu des contrôles inopinés mais il faudra des moyens humains pas forcément suffisants en nombre aujourd'hui.
Malgré les cris d'orfraie du président de la CASE, nous avons donc eu raison de rendre public un acte illégal et compris comme tel. Il est même étonnant que le président n'ait pas pris l'initiative de rendre publiques les analyses et les mesures destinées à éviter la répétition de faits suffisamment graves qui méritaient d'être portés à la connaissance des citoyens et des usagers.

Les Transports Duval se renforcent dans la Loire

Lu sur le site Zoom42 : « Le Groupe LTD, entreprise familiale, basé à Louviers vient de racheter les transports Christophe à Civens (Loire) qui sont intégrés dans LTD 42 et ambitionne de développer son implantation ligérienne. Le rachat de cette entreprise comprenant 13 camions et un effectif de 15 personnes permet de renforcer l'établissement secondaire de Saint-Etienne.
Cette acquisition s'inscrit dans une stratégie qui vise à solidifier l'ancrage de LTD dans la Loire. Ainsi le groupe est sur le point de signer deux importants projets, l'un dans le transport et l'autre dans la logistique avec la société de chocolaterie Natra Zhaor. Ces investissements, notamment immobiliers, généreront la création de nombreux emplois.
http://www.zoom42.fr/

Estelle Grelier a voté contre la candidature de M. Barroso à la présidence de la Commission européenne


« Sans surprise, le Parlement européen a reconduit hier midi M. Barroso à la tête de la Commission européenne. Candidat unique désigné par les 27 gouvernements – très majoritairement de droite - de l’Union européenne et soutenu par le PPE – l’UMP européenne – les libéraux et les souverainistes europhobes, M. Barroso a été réélu sans enthousiasme à la tête de la Commission européenne.
La forte majorité qu’il a obtenue (382 voix pour, 219 voix contre – dont la mienne - et 117 abstentions) ne doit pas masquer le scepticisme et le manque de conviction qui ont entouré sa réélection. La presse nationale, dans sa diversité, du Figaro au Monde, en passant par Libération a d’ailleurs largement souligné cet état de fait…comme pour mieux mettre en avant le paradoxe de cette reconduction.
Une réélection paradoxalement sans surprise et sans enthousiasme mais non sans regrets, le principal étant de voir reconduire un Président qui, de l’avis général, n’a pas été à la hauteur de la situation durant les 5 ans d’une mandature au cours de laquelle la Commission est apparue de plus en plus affaiblie, conservatrice et libérale. Qu’à cela ne tienne, on prend donc le même et on recommence ! Faut-il s’étonner de la défiance des citoyens à l’égard de l’Europe alors que tous les grandes forces politiques ont fait campagne, en France en tout cas, sur le thème du nécessaire changement ?
Je regrette amèrement, au regard du passif de ces 5 dernières années et du bilan de l’intéressé, que toutes les grandes forces progressistes du Parlement européen (GUE, Verts, S&D… éventuellement rejoints par des parlementaires de la ALDE) aient été incapables de présenter une candidature alternative à celle de M. Barroso.
Il est des combats, fussent-ils perdus d’avance, qui méritent d’être menés. Parce que la politique est aussi une affaire de symboles…et de courage. Souhaitant être en cohérence avec mes engagements et mes convictions, j’ai, en l’absence de candidature issue de mon groupe, déjà été amenée, lors de la précédente session - dite « constitutive » - du Parlement européen à soutenir ma collègue Eva-Britt Svensson, candidate de la Gauche unitaire (GUE) à la Présidence du Parlement .
Last but not least, je regrette enfin la position majoritaire du groupe politique auquel j’appartiens – l’alliance progressiste des socialistes et des démocrates, S&D – en faveur de l'abstention : ne pas prendre position sur ce vote revenait en réalité à voter pour M. Barroso puisque seules les voix exprimées étaient comptabilisées dans le système du Traité de Nice – en vigueur, jusqu’à ce que les Irlandais se (re) prononcent sur le Traité de Lisbonne.
Le groupe S&D est la deuxième force politique du Parlement européen. Il ne peut, comme il l’a fait à l’occasion des investitures des Présidents du Parlement et de la Commission européens, se contenter éternellement de choisir... de ne pas choisir sous couvert de « culture du compromis », d’«accord technique », de solidarités nationales ou de volonté affichée – et évidemment légitime – d’influencer la composition, le programme et les orientations de la future Commission – voire du Conseil européen.
Toutes ces circonvolutions expliquent, autant qu’elles l’illustrent, la crise de la social-démocratie européenne. Au final, elles aident à comprendre la désaffection des citoyens à l’égard de l’Europe….et de la Gauche ! Nous serions bien inspirés de méditer collectivement à cela !
Nous avons, avec mes camarades de la délégation socialiste française et d’autres délégations S&D, fait le choix d’un vote clair en nous prononçant contre l’investiture de M. Barroso. Ainsi que nous l’avons indiqué, ce choix est cohérent avec les prises de position que nous avons défendues ces cinq dernières années et respecte la parole donnée à nos électeurs durant la campagne électorale des européennes. »
Estelle GRELIER
Députée au Parlement européen
Adjointe au Maire de Fécamp
Présidente de la Communauté de communes de Fécamp

16 septembre 2009

Renault, formule un de la tricherie ?

Renault ne contestera pas les accusations de tricherie portées à son encontre à la suite des déclarations du Piquet Junior à qui le responsable de la formule 1 avait, a-t-il assuré, donné l'ordre d'aller dans le mur pour favoriser Fernando Alonso et aboutir à la victoire de ce dernier.
La formule 1 est un milieu terrible. Il s'y brasse des dizaines de millions d'euros financés par des sponsors trop heureux de profiter des reportages télé et des autocollants bien mis en évidence sur les voitures et…les images. Les pilotes sont grassement payés pour prendre des risques, certes, mais aussi pour porter haut les couleurs des écuries qui leur donnent l'avoine et la paille.
Nelson Piquet Junior a avoué l'inavouable parce que jeté hors du baquet. Complice de la tricherie, il a fallu que Mosley, responsable de la course automobile (FISA), lui assure l'impunité des repentis pour qu'il se mette à table.
Bientôt Renault va être traduit devant un tribunal interne à la course de Formule 1. La grande marque française risque l'infamie (c'est fait) mais aussi une exclusion provisoire ou définitive des grands prix de formule 1.
La tricherie, le dopage, les coups bas existent dans tous les sports. Les sommes mises en jeu dans le sport professionnel atteignent des sommes telles que des hommes faibles et sans éthique recourent à tous les expédients pour la victoire. Qu'une société comme Renault se laisse aller à ces dérives montre bien à quel niveau de laisser aller on est parvenu. La fair-play est passé à la trappe des gros intérêts.
Cette dérive financière est à l'image de notre société dans laquelle le non respect des règles et des lois est un mal contagieux. Au sein des entreprises (publiques et privées) les mots d'ordre sont : compétence, mobilité, performance, productivité…« travailler plus pour gagner plus » Mais certains perdent leur vie à la gagner. 23 suicides chez France Télécom, suicides chez Renault, Peugeot, et combien d'autres moins emblématiques car les victimes demeurent inconnues du grand public…
Légende photo : Briatore, directeur de l'écurie de formule 1 chez Renault a démissionné. Ou plutôt, on l'a poussé dehors.

Des enfants sans défenseur(e) ?

« Après avoir aménagé des centres de rétention pour y enfermer des enfants et même des nourrissons, après avoir osé prétendre qu'en France on a l'habitude de ne pas séparer les enfants de leurs parents lorsqu'on les rafle... Avant qu'un préfet ne propose au contraire à des parents en voie d'expulsion d'abandonner leurs enfants aux services sociaux français, le gouvernement poursuit à sa manière la préparation du 20e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant : il envisage tout simplement... la suppression de l'institution du Défenseur des enfants, créée par la loi du 6 mars 2000.
Sans doute l'actuelle Défenseure des enfants a-t-elle déplu en prenant au sérieux la défense des enfants et de leurs droits, comme la Commission nationale de déontologie des forces de sécurité avait eu le tort de reconnaître l'existence de violences policières, ce qui lui avait valu naguère une tentative d'étranglement budgétaire. La punition sera donc la même pour ces deux Autorités trop indépendantes : elles disparaissent au profit du Défenseur des droits prévu par la récente révision constitutionnelle, institution généraliste et donc moins gênante. Dans le projet débattu en Conseil des ministres, on ne trouve pas même une référence, fût-elle symbolique, au respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. La France, si ce projet devait être adopté, se singulariserait une fois encore tristement parmi les démocraties européennes.
Et pour que la forme soit digne du fond, le gouvernement a soigneusement évité de consulter la Défenseure des enfants et même de répondre à ses demandes de concertation : la « rupture » avec la tradition républicaine concerne le respect des contre-pouvoirs et du dialogue institutionnel autant que la garantie des droits fondamentaux.
La Ligue des droits de l'Homme appelle toutes celles et ceux qui considèrent que le respect des droits des enfants doit être préservé des manœuvres politiciennes à se mobiliser pour éviter cette inacceptable régression de l'Etat de droit. »
(Communiqué de la Ligue des droits de l'Homme)

Arrière toute sur les test ADN

Nicolas Sarkozy a fait passer le mot aux députés UMP eux-mêmes chargés de le répercuter à la presse : les test ADN ne servent rien et tout le monde le sait. Ah bon ? Alors pourquoi toutes ces polémiques qui, depuis des mois, empoisonnent la vie politique et suscitent une réprobation quasi générale de la part des associations de défense des droits de l'homme et de celles qui défendent la dignité des sans papiers.
Éric Besson, l'homme au doigt d'honneur, a reconnu, ces derniers jours, que la loi était inapplicable et qu'en conséquence, il ne l'appliquerait pas. Tant mieux. Mais cette affaire de tests ADN démontre deux choses : primo, quand l'idéologie maximaliste prend le pas sur la réflexion et la délibération collectives, c'est l'échec assuré. Secundo, une fois de plus l'avis du Parlement ne compte pas. Alors que le président de la République devait renforcer son rôle et son influence, on voit bien qu'il s'agit de tout le contraire d'où la colère de Jean-François Copé (président du groupe UMP) et des députés UMP extrémistes et inventeurs de cette loi…de trop. Comme l'a dit Nicolas Sarkozy, c'est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire. Alors pourquoi l'avoir fait ?

15 septembre 2009

La liberté sur Internet n' a pas de prix, elle est supérieure à toutes les autres

Les ministres pris la main dans le sac s'émeuvent de la liberté d'expression qui règne sur Internet : « Ce n'est plus du journalisme » « le totalitarisme est à nos portes » etc. etc. Les Lefebvre (porte-parole de l'UMP) et consorts n'aiment pas les organes de communication qu'ils sont dans l'impossibilité de contrôler. On le voit bien avec la loi Hadopi II pas plus applicable que la première.
Internet est un espace de liberté. Comme toute liberté, celle-ci est encadrée par les lois sur la presse, sur le commerce et quiconque s'estime injustement mis en cause peut toujours aller devant la justice pour demander réparation. Certes, c'est souvent long, lent et cher mais il faut savoir ce que l'on veut.
Justement. Avec Internet, une vraie révolution de l'information est en cours. Ceux qui savent, publient, envoient des images et des commentaires ne sont plus seulement ceux qui détiennent une carte de presse. Jusqu'ici l'information choisie, décodée, filtrée était l'apanage d'une profession. Je suis bien mal placé pour remettre en cause les pratiques journalistiques et la nécessaire médiation des professionnels des médias. Ils trient le bon grain de l'ivraie comme le dit le rédacteur en chef du Figaro où le bon grain, c'est la Droite et l'ivraie, la Gauche. Ailleurs, c'est le contraire.
Sur Internet, ce clivage n'a plus de réelle existence. Les schémas anciens explosent au bénéfice d'une profusion d'avis et d'opinions parmi lesquels chacun peut faire son choix. Nul n'est contraint de lire mon blog. Nul n'a d'obligation d'apprécier ce que j'écris. N'importe qui peut librement me contester, me critiquer voire m'insulter (même si cela reste confidentiel).
Cette liberté n'a pas de prix. Elle est supérieure à toutes les autres. Elle est le produit de la rencontre d'un outil et d'une volonté, celle de participer au débat public. Elle permet aussi de rendre moins distante la relation entre les pouvoirs et les citoyens. Aux politiques de se surveiller et de ne pas s'adonner au plaisir facile des blagues de comptoir.

Hortefeux : pas d'excuses mais des regrets

Pas d'excuses mais des regrets. Devant le Conseil représentatif des Musulmans de France, Brice Hortefeux a exprimé ses regrets suite à la polémique déclenchée par les propos tenus à Seignosse. On n'a jamais vu ni entendu un ministre exprimer des regrets devant des Musulmans pour des paroles soi-disant adressées à des Auvergnats ! Le chemin vers la vérité est progressif mais lent. Elle finira par surgir.

14 septembre 2009

La loi empêche de dissoudre une secte pour escroquerie

La Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a assuré, lundi 14 septembre, qu'une modification de la loi, intervenue le 12 mai, ne permet plus à un magistrat de dissoudre une secte pour escroquerie, ce qui supprimerait le risque de dissolution de la Scientologie, poursuivie pour de tels faits à Paris.
Dans un communiqué, la Miviludes écrit avoir "découvert avec consternation la suppression de la peine de dissolution d'une personne morale en matière d'escroquerie, votée le 12 mai 2009", et promulguée le 13 mai, "dans le cadre d'une loi de simplification du droit".
Catherine Picard, sur France Info, (ancienne députée PS de Vernon-Les Andelys et présidente de l'UNADFI) a dénoncé, aujourd'hui, cette décision législative très surprenante. Elle a pris soin de ne pas mettre en cause personnellement les politiques assurant que les cabinets ministériels pouvaient très bien avoir été infiltrés par des supporteurs de la Scientologie. Elle va écrire au président de l'Assemblée nationale et à la garde des sceaux ministre de la Justice pour que cette « erreur » soit réparée.

La ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie, déclare, ce mardi 15 septembre, sur Europe 1 que la modification de la loi interdisant la dissolution d'une secte poursuivie pour escroquerie est une " erreur matérielle. Elle sera corrigée dès que possible ". Dont acte.

Auto-école Trio : la Procureure de la République répond à François Loncle

Après le drame de Surville, de graves difficultés avaient assailli les élèves de l'auto-école Trio dirigée par Laurent Lechevalier aujourd'hui détenu à la Maison d'arrêt d'Evreux. Nombreux sont ceux qui ont perdu leur mise mais le pire est que ces élèves n'ont pas, aujourd'hui encore, la possibilité de s'inscrire dans une autre auto-école. François Loncle, député, avait écrit à la Procureure de la République pour qu'elle lui indique les suites qu'elle compte réserver aux demandes des parents des élèves. Je publie le texte intégral de la réponse de la responsable du parquet.
« Monsieur le député, par courrier en date du 1er septembre 2009, vous m'interrogiez sur la situation difficile de nombreux élèves de l'auto-école Trio (1) sise 32 Place du Champ de ville à Louviers, soucieux de la nécessaire restitution de leurs dossiers administratifs afin de poursuivre leur formation auprès d'un autre établissement par suite de l'incarcération de M. Laurent Lechevalier.
Je vous informe avoir saisi le Tribunal de Grande Instance d'Evreux sur le fondement de l'article L. 631-5 du Code du commerce, aux fins de voir ordonner l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à l'encontre de l'auto-école Trio représentée par M. Lechevalier, exerçant à titre de profession libérale et dont l'état de cessation de paiements apparaît avéré eu égard à l'arrêt total de son activité et à la situation financière obérée de cette entreprise. Ce dossier sera examiné le 18 septembre prochain par cette juridiction.
Cette action permettra, si l'état de cessation de paiement est reconnu par le tribunal de Grande Instance d'Evreux, de désigner un mandataire judiciaire qui pourra servir d'interlocuteur à l'ensemble des élèves en difficulté en l'absence de toutes autres procédures civiles que ces clients pourraient néanmoins engager à l'encontre de M. Laurent Lechevalier.
Je vous prie d'agréer…etc. »
(1) J'ai corrigé ce texte à la suite du commentaire de M. Le Doyen à lire ci-après.

A Carcassonne, la victoire de la Gauche, à Bernay, la défaite

Jean-Claude Pérez, député socialiste, tête de liste avec des candidats PS, PCF, PRG, a gagné le second tour de l'élection municipale partielle de Carcassonne (1) et permet à la Gauche de revenir à la tête de cette ville après 25 ans de règne de la Droite. Les Verts qui avaient souhaité partir en solo ont appelé à « barrer la route à la fraude » tout comme le MODEM, ces deux partis n'étant pas présents sur la liste de Jean-Claude Pérez. Avec plus de 54 % des voix, la victoire de la liste de Gauche est nette.
A Bernay, Gilles Launay, tête de liste socialiste, a perdu, hier, le second tour de l'élection municipale partielle de 89 voix face à Hervé Maurey, maire sortant et sénateur, invalidé par le conseil d'Etat suite à une irrégularité commise par ce dernier. Il est évident que l'élection d'Hervé Maurey au Sénat a plaidé en sa faveur. Gilles Launay a peut-être été victime de son ancienneté dans la candidature d'opposition, toujours est-il qu'il s'agit d'une occasion ratée pour le PS et pour la Gauche.
Ces résultats prouvent tout de même que la Gauche locale a des ressources. Les différentes composantes du mouvement progressiste ont évidemment intérêt à analyser de près ces chiffres à la veille des élections régionales dont la campagne va débuter dans les prochaines semaines. Sans jouer les oracles, il semble évident que la notoriété des têtes de listes et l'implantation régionale et locale vont jouer un rôle considérable lors de ces élections. Je rappelle qu'il s'agira d'une élection à deux tours et que la dynamique des futurs vainqueurs se jouera dès le premier. Comme d'habitude.
Quand on voit avec quelle morgue les animateurs de l'UMP, devenu parti unique à Droite, se comportent vis-à-vis de l'opposition, quand on constate tous ces débordements qui font la joie des internautes, il ne reste pas d'alternative à la Gauche. Elle doit s'unir, se rassembler et proposer une autre politique.
(1) Le Conseil d'Etat avait invalidé les élections de mars 2008 pour des irrégularités commises par la liste du maire sortant.
Légende photo : Jean-Claude Perez et sa future première adjointe.

13 septembre 2009

Grossiers personnages

Après « le casse toi pov con » du président, les frasques racistes de Brice Hortefeux, c'est au tour d'Eric Besson de se distinguer. On le voit, sur une vidéo tournée la semaine dernière, faire un doigt d'honneur à des journalistes de Canal Plus qui tentaient d'interroger des jeunes progressistes sur l'arrivée de Philippe de Villiers dans la majorité UMP.
Ces événements mis bout à bout ne laissent pas d'interpeller le quidam ! Ces messieurs du gouvernement, plus grossiers les uns que les autres, donnent une image dégradée de leur fonction et salissent la République. Un ministre n'est pas seulement le représentant d'un parti politique, quel qu'il soit, il est aussi un représentant de la France à l'intérieur et à l'extérieur. Cela donne des devoirs et demande un peu de dignité, de distance et de sang-froid.
Face à une opposition en reconstruction, ces messieurs de la majorité UMP se croient tout permis. Ils ont la présidence de la République, le gouvernement, le Parlement, la police, la gendarmerie, l'armée…alors à quoi bon se soucier des opposants ou des journalistes. Ceux de Canal Plus ne sont pas spécialement connus pour être de Gauche. Tout ce qui dérange, interpelle, ne marche pas droit, fait l'objet de mépris, d'humiliation, de rejet. Le doigt d'honneur de M. Besson est tout simplement une insulte qu'il se fait à lui-même.