1 décembre 2023

Remerciements

En ces moments de profond chagrin, nous tenons à exprimer notre gratitude pour votre présence, vos mots réconfortants et votre soutien lors des obsèques de Jean-Charles, en ce dernier jour de novembre.

Jean-Charles a laissé une empreinte indélébile à Louviers, dans nos cœurs et sa mémoire continuera à vivre en chacun de nous. 

Votre présence et vos mots réconfortants reflètent toute l'affection et le respect que vous aviez pour lui.

La famille Houel

25 novembre 2023

Disparition et obsèques de Jean-Charles Houel

C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de Jean-Charles Houel, survenu le 23 novembre à la suite d'un accident.

 

Les obsèques civiles auront lieu au crématorium du Pays d’Eure (248 Rue de l’Abbé Lemire, 27 400 Évreux) le jeudi 30 novembre à 12h.

 

Parmi les causes que Jean-Charles défendait, la préservation du vivant occupait une place particulière. En sa mémoire, ceux qui le souhaitent peuvent faire un don en suivant le lien suivant. Le produit sera reversé à France Nature Environnement, la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement.

 

Un espace digital dédié a également été mis en place pour permettre aux personnes qui l’ont connu et qui le souhaitent de déposer condoléances, photos, dessins et anecdotes : https://www.espace-hommage.fr/mon-espace/5b5381a8

 

Son épouse Patricia, ses enfants Gautier, Colin, Lisa, ainsi que ses petits-enfants Alba et Lou.

 


16 novembre 2023

« A la recherche de la gastronomie normande » par Bruno Bertheuil et la SED le 18 novembre à 16 heures

La prochaine conférence de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 18 novembre, à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de ville de Louviers. Bruno Bertheuil, agrégé d’histoire-géographie et auteur gastronomique abordera un sujet sur lequel il a beaucoup écrit :

« À la recherche de la gastronomie normande ». 

 

Qu’est-ce que la gastronomie normande ? On répondra souvent que le beurre et la crème y tiennent une place essentielle, on ajoutera quelques pommes, du cidre et évidemment un peu de calvados. D’ailleurs, si avec ces quelques ingrédients vous cuisinez du poisson ou une viande de votre choix, vous pourrez sans difficulté appeler cette recette « à la normande ». Pourtant, si ces marqueurs culinaires sont aujourd’hui inscrits dans notre imaginaire gastronomique, les plats qui ont construit l’identité de notre cuisine régionale sont d’abord le fruit d’une histoire agricole, économique et culturelle. Jusqu’au XIXe siècle, si la Normandie est citée dans les ouvrages culinaires, il n’est guère question d’une gastronomie normande. La région est avant tout présentée comme une terre nourricière dont les produits sont appréciés bien au-delà des frontières régionales. De ces produits qui constituent un patrimoine toujours vivant, des recettes et des plats emblématiques sont nés, forgeant peu à peu une identité gastronomique. La conférence sera l’occasion de revenir sur cette histoire.

À cet égard, la SED vous recommande la lecture du dernier numéro de la revue Études normandes, dont le dossier thématique, coordonné par Bruno Bertheuil, est consacré à « la gastronomie normande, un patrimoine vivant ». Il est disponible à la librairie Quai des mots.

La SED vous propose un autre rendez-vous : une visite commentée de l’exposition présentée au musée de Giverny, « Flower Power », jeudi 30 novembre à 15 h 30. Le prix est de 12 euros. Cette exposition explore à travers plus d’une centaine d’œuvres, la représentation des fleurs dans l’art, de l’Antiquité à nos jours. Elle bénéficie de quelques prêts somptueux, dont le Vase bleu de Cézanne conservé au musée d’Orsay.

La mort de Bernard Bodinier, ancien président de la SED de Louviers

  •         Claude Cornu, président de la SED (sociétés d'études diverses de Louviers et de sa région ) nous a adressé le texte suivant :  

Bernard Bodinier
« Nous venons d’apprendre avec beaucoup de tristesse la disparition de Bernard Bodinier, au terme d’une longue maladie qu’il a affrontée avec un grand courage. L’an dernier dans la salle du Moulin, beaucoup d’entre vous s’en souviennent, lors du congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, il avait tenu, malgré sa fatigue, à présenter deux communications sur les Normands et la science. Bernard était une personnalité lovérienne. Professeur d’histoire-géographie au lycée des Fontenelles pendant plus de vingt ans, avant d’enseigner à l’IUFM de Rouen, il a marqué des générations d’élèves, auxquels il a donné le goût de l’histoire. En marge de son enseignement, il a accompli un important travail de recherche, en particulier une thèse de doctorat, qui fait référence, sur la vente des biens nationaux dans l’Eure. Il s’était également impliqué dans la vie de la cité et a siégé durant plusieurs années au conseil municipal. Il a présidé pendant dix-neuf ans, de 1996 à 2015, la SED. C’est lui qui a transformé notre association en une véritable société savante, en prenant l’initiative de la publication régulière d’ouvrages sur l’histoire et le patrimoine de Louviers et de la région.

Les obsèques de Bernard auront lieu le lundi 20 novembre, à 11 heures au crématorium d’Évreux. À l’issue de la cérémonie, Michèle Bodinier, son épouse, et la famille recevront tous ceux qui souhaiteront exprimer leur sympathie, à l’Hôtel de ville de Louviers, de 13 heures à 14 heures, dans la salle Pierre Mendès France. Croyez, chers adhérents, à nos sentiments très cordiaux. »

 

12 novembre 2023

Manifester contre le poison de l'antisémitisme

Les élus et les militants devant la préfecture. (DR)

Partout en France, les rassemblements contre l’antisémitisme ont été couronnés de succès. Des dizaines de milliers de Français(e)s ont défilé dans les rues de nos villes pour rassurer nos compatriotes juifs. Ces derniers savent que des citoyens de droite et de gauche sont prêts à se lever pour lutter contre le poison de l’antisémitisme. Ils savent que les centaines d’actes antisémites commis en France depuis le funeste 7 octobre ne doivent pas restés impunis. Ce sinistre 7 octobre qui a vu le mouvement terroriste Hamas commettre un pogrom innommable en Israël et susciter une réaction dantesque du gouvernement israélien d’extrême droite.

Dans notre département, le rendez-vous dominical avait lieu devant la préfecture à Evreux. Philippe Brun, l’unique député de gauche (PS) de l’Eure était présent avec des élus locaux et départementaux venus nombreux. On reconnaissait notamment Arnaud Levitre, Janick Léger, Jean-Paul Legendre, conseillers départementaux, Hubert Zoutu maire de Heudebouville, Richard Jacquet, maire de Pont-de-l’Arche, et des militants ayant répondu à l’appel de leur fédération.


Le sénateur Roger Karoutchi devrait avoir honte…

Roger Karoutchi, sénateur, devrait avoir honte. Il devrait lire et relire le texte signé par 3500 thérapeutes, médecins, urgentistes, infirmiers…représentant la large gamme des hommes et des femmes qui nous aident, nous assistent, nous sauvent. Roger Karoutchi devrait avoir honte de défendre, comme l’ont fait ses pairs au sénat la fin de l’aide médicale d’Etat pour la remplacer par une aide médicale d’urgence amoindrie et non systématique.

Les signataires du texte de protestation rappellent le serment d’Hippocrate qui leur fait obligation de soigner (même gratuitement) toutes personnes quelles que soient leur origine ou leur nationalité. Ils affirment haut et fort qu’aucun texte de loi ne les empêchera d’accueillir dans leur cabinet ou à l’hôpital des personnes en détresse. C’est tout à leur honneur et conforme à la tradition française du droit d’asile mis en cause aux heures les plus sombres de notre histoire. Pour justifier ses propos (sur la chaîne public Sénat), le sénateur Karoutchi avance ce qu’il considère comme une dépense excessive : 1,2 milliard d’euros par an ! Il ose même déclarer que des étrangers (sans papiers) choisissent la France pour y bénéficier d’une aide médicale comme si ce critère pouvait être décisif dans le chemin semé d’embûches qu’est l’exil et le départ vers l’inconnu…

J’espère que le texte adopté par les sénateurs de la droite et de la droite extrême sera retoqué à l’Assemblée nationale. Le gouvernement s’honorerait en maintenant l’aide médicale d’Etat qui est, tout simplement, le symbole d’un pays civilisé. Interrogé ce matin sur France Info, le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a déclaré après la parution de l’appel des médecins : « Je les comprends, le gouvernement se battra pour qu’ils n’aient pas à exercer de désobéissance civile ». Gérald Darmanin, favorable dans un premier temps au texte des sénateurs, a souhaité, « que la réforme de l’AME ne soit pas dans le texte final adopté ». Ouf.

 

7 novembre 2023

Raquel Garrido, députée LFI, victime d'une purge mélencho-stalinienne

 

Raquel Garrido sur France 5. ©JCH

Chez les Staliniens, les vieilles habitudes ne meurent jamais. Quand vous n’êtes pas dans la ligne, vous êtes puni ou banni. Et parfois, dans le pire des cas, on vous trucide (1). Ainsi, depuis des décennies, les dirigeants de mouvements se réclamant peu ou prou de la tendance communo-stalinienne ont pris pour habitude de mettre en accusation ceux et celles qu’ils accusent de sortir de la ligne définie par «le bureau politique» souvent réduit à la parole d’un leader charismatique, parfois, et autoritaire, toujours. Il est évident que la majorité des mélenchonistes — les membres du clan — répondent à cette définition.

Ainsi, Mme Raquel Garrido, députée de Seine-Saint-Denis, qui a osé protester contre certaines positions et déclarations de Jean-Luc Mélenchon, ancien sénateur socialiste et ancien député de Marseille, et chef de LFI, vient de se voir mise au ban du groupe LFI de l’Assemblée nationale pour une durée de quatre mois. Ces quatre mois de pénitence vont l’empêcher d’intervenir au nom du groupe mais connaissant Mme Garrido, j’imagine que sa liberté de parole et de ton ne sera pas bridée notamment dans la salle des quatre colonnes du Palais Bourbon là où les journalistes interpellent les élus.

Quelle est la nature des reproches faits à Mme Garrido ? Elle est de ceux et celles qui exigent un respect de la démocratie interne et de la délibération collective. Elle dit tout haut ce que nombre d’adhérents de LFI pensent. Elle met en cause un fonctionnement pyramidal du groupe LFI au sein duquel seuls quelques privilégiés triés sur le volet ont le droit de s’exprimer ou de faire connaître des désaccords de ligne ou de programme. Mme Garrido n’est pas seule. Clémentine Autain, François Ruffin, Alexis Corbières ou Danièle Simonnet ont souvent considéré que la démocratie ne rime pas avec purge et que le parti ne se résume pas aux foucades et provocations du leader maximo.

Par ailleurs, il faut être bien naïf pour penser que la démocratie interne d’une association, d’un groupe, d’un parti ou d’un mouvement politique est un long fleuve tranquille. Les différences symbolisent la vitalité et la richesse à condition d’être d’accord sur les grands principes. Les positions et les déclarations récentes de Jean-Luc Mélenchon sur le Hamas (qu’il a refusé de qualifier de terroriste) ou les attaques personnelles contre Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, favorable, selon lui, au massacre à Gaza, ont choqué au Palais Bourbon mais aussi chez ceux qui luttent contre l’antisémitisme. Raquel Garrido, invitée de France 5, ce soir, a appuyé là cela fait mal. Elle a rendu publique une vision majoritaire chez les Français : Le 7 octobre fut l’œuvre criminelle de terroristes du Hamas et Israël doit mettre en place un cessez le feu toutes affaires cessantes. Pour sauver de nombreuses vies et pour tracer un chemin vers la paix.

(1) On n’en est pas là en France.

6 novembre 2023

Olivier Faure aurait dû s'éviter une reculade bienvenue mais…douloureuse

Il arrive à nos hommes politiques (moins les femmes) de perdre la tête ou leur boussole. Mais quand on est le premier secrétaire du Parti socialiste, il est des mots, des attitudes, des propositions qui, toujours, doivent être conformes aux principes et aux valeurs de la gauche. Jamais un socialiste digne de ce nom ne doit pactiser d’une manière ou d’autre autre avec des partis ou mouvements hostiles à ces principes et ces valeurs parmi lesquels le respect de la dignité humaine partout dans le monde. Il a fallu attendre des semaines pour que la direction actuelle du parti socialiste décide de mettre en pause les relations de ce vieux parti avec les ultras de la France insoumise, phalange de plus en plus brutale et de plus en plus sectaire. Un accord électoral opportuniste a, certes, permis l’élection de plusieurs députés PS mais combien de sièges perdus à cause justement, de la création de la NUPES ? Mais il y a pire.

Quand Olivier Faure propose d’organiser un rassemblement contre l’antisémitisme et qu’il laisse entendre que des membres du Rassemblement national pourraient être les bienvenus, on tombe de l’armoire. Je ne me vois pas marcher dans les rues de nos villes aux côtés de Mme Le Pen ou M. Bardella. Je ne me vois pas participer à une manifestation contre l’antisémitisme aux côtés de ceux et celles qui, pendant des décennies, se sont reconnu(e)s dans la pétainisme et ont entonné des chants nazis ou mis en vente des ouvrages antisémites.

On me dit que le RN n’est pas le FN. Que Marine Le Pen n’est pas son père mais la fille de son père et qu’ainsi, elle doit échapper à l’ostracisme qui, naguère, marquait le FN au fer rouge. Je ne dois pas être le seul à penser que fondamentalement, le RN demeure la copie conforme du FN. Derrière les mots, les masques et les faux semblants, le parti des Le Pen (RN et Reconquête, tante et nièce) demeure tel qu’en lui-même. Les Français et les Françaises ne doivent pas tomber dans le piège qu’on leur tend. Qu’un homme aussi avisé qu’Olivier Faure se trompe à ce point ne laisse pas de m’étonner. Le RN n’est pas fréquentable. Point barre. J’apprends, ce lundi, qu’Olivier Faure a revu sa position : « Le RN n’a pas sa place dans ce genre de manifestation » (NDLR : contre l’antisémitisme) a-t-il déclaré. Il aurait du s’épargner ce faux pas et éviter d’être la risée de ses adversaires et de ses « amis ».

26 octobre 2023

Philippe Brun et le PS sortent de la NUPES

Dans un entretien qu’il accorde à La Dépêche de Louviers daté de ce mercredi 25 octobre, Philippe Brun, député PS-NUPES de Louviers, explique pourquoi les socialistes ont décidé de se mettre en congé de la…NUPES. Je ne suis pas surpris par les arguments qu’il utilise et qui justifient le retrait d’un parti politique qui ne peut pas se reconnaître dans les errements d’une coalition frappée dès l’origine, par des malentendus et des faux semblants.

La radicalité et la brutalité tiennent lieu de ligne politique au sein de la France insoumise…soumise, pour le coup, aux colères et aux excès de Jean-Luc Mélenchon. Le PS ne pouvait plus cheminer avec des hommes et des femmes qui refusent d’appeler les combattants du Hamas des « terroristes » après les crimes commis le 7 octobre dernier. Sans oublier les saillies violentes des Boyard-OBono, qui transforment l’Assemblée nationale en monômes pour étudiants immatures.

Philippe Brun et Olivier Faure.©JCH
Philippe Brun a des atouts que la NUPES ancienne formule risquait de mettre sous le boisseau. Il travaille dur, va à la rencontre des habitants, s’occupe des dossiers individuels et collectifs grâce à une équipe de collaborateurs dévoués et expérimentés. Dans les commissions du parlement il propose des amendements plus qu’à son tour. Il lui arrive parfois de réunir une majorité de voix malgré les différentes nuances de l’Assemblée nationale. Il est souvent le porte-parole du PS lors des votes de censure, le groupe ayant trouvé dans le député de Louviers une voix forte et écoutée par ses pairs et dans les médias nationaux ou locaux.

Il a d’ailleurs récemment remodelé son équipe plus à même de faire face aux situations très difficiles que vivent les familles monoparentales, les artisans et les commerçants, les victimes de la désertification médicale pour ne prendre que ces quelques exemples. Ses rendez vous avec les habitants de toutes les communes des cantons lui permettent de bien connaître les difficultés sur le terrain et d’entrer en contact avec les élus de tous les bords puisque Philippe Brun a des facultés d’écoute, d’information et un état d’esprit tourné vers les solutions.

Récemment, lors de sa « fête » annuelle organisée à Léry, Philippe Brun avait invité Alexis Corbières, député LFI de Seine-Saint-Denis, qui fait partie de ces élus marginalisés par les Bompard et compagnie. Autrement dit, le député de Louviers n’a pas d’œillères. J’avais — et je n’en tire aucune gloire — alerté le PS et ses élus depuis plusieurs mois sur les dangers de la NUPES. La dérive de LFI risquait en effet de nuire gravement à la crédibilité de la gauche de gouvernement. Olivier Faure, l’actuel premier secrétaire du PS, a tenté de maintenir une union qui, à l’approche des européennes, montrait lacunes et risque de fatigue. Le moratoire qu’il a proposé a été bien compris par Mélenchon. La France Insoumise devra dorénavant faire cavalier seul. Une situation qui ne déplaira pas à une autre
gauche républicaine, laïque et humaniste.

24 octobre 2023

La mélenchonnite : la maladie incurable de la France insoumise

La situation au Proche-Orient est trop grave pour accepter les commentaires guidés seulement pour des intérêts électoraux de court ou moyen terme. Après l’attaque atroce et barbare du Hamas contre Israël, ce mouvement classé comme entité terroriste par les organisations internationales, le débat public français gagnerait à être plus digne et plus responsable qu’il ne l’est par la faute d’un mouvement à vocation hégémonique. La plupart des partis et mouvements politiques de notre pays ont réagi rapidement et souvent avec gravité compassionnelle après les crimes commis par le Hamas le 7 octobre dernier. Une fausse note a été toutefois été entendue et malheureusement, elle est venue de la gauche, de LFI (la France insoumise) ses principaux responsables refusant de qualifier les actes commis d’actes terroristes. Jean-Luc Mélenchon a donné le ton par des tweets répugnants qu’il a complétés ce week-end en attaquant Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Celle-ci venue à Tel Avis pour apporter le soutien de la France à Israël, a été accusée par Mélenchon « de camper à Tel-Aviv et d’encourager les massacres ».

François Loncle et Yael Braun-Pivet. ©Jean-Charles Houel

C’est faire injure à Mme Braun-Pivet, souvent menacée et insultée parce que juive. La présidente de l’Assemblée nationale au cours de son voyage dominicale était entourée de députés LR ou de membres de la majorité relative venus au nom de l’Assemblée nationale française apporter un message de soutien sans oublier les victimes civiles du conflit qu’elles soient israéliennes, palestiniennes ou de différentes nationalités. Trente de nos compatriotes ont été assassinés le 7 octobre, d’autres ont sans doute été pris en otage. Les partis de gauche (le PS, les écologistes, le PCF) ont refusé de l’accompagner considérant que le fléau de la balance penchait trop d’un seul côté.

La NUPES a explosé en vol à la suite des déclarations du futur candidat LFI à la présidentielle de 2027 puisque Mélenchon ne vit que pour cette échéance et que ses subordonnés ont décidé de lui emboiter le pas. Il en est — heureusement — à LFI pour contester le positionnement de celui qui a toujours agi dans la radicalité ou plutôt la brutalité. Avec Mélenchon, il n’y a pas de nuances, pas d’échanges, pas de recherche du compromis. C’est la politique de l’inflammable, du mot qui cogne, et  du seul contre tous. Cette maladie incurable a un nom : la mélenchonnite.

Je lis, en ce moment, les actes du colloque organisé en 1991 sous la présidence de Claude Cheysson et consacré à la vision qu’avait Pierre Mendès France du rôle de la France dans le monde. Et notamment au Proche-Orient. Ce serait trop demander à Jean-Luc Mélenchon d’agir en homme d’Etat — ce qu’était PMF — et non en chef milicien. PMF a tout fait, jusqu’à la fin de sa vie, pour que Palestiniens et Israéliens se parlent et tentent de se comprendre afin que les uns et les autres vivent dans deux états où la sécurité serait assurée et la paix obtenue puisque ces deux peuples ont évidemment droit à la vie et à l’avenir : « Ce n’est pas l’histoire juive ou l’histoire palestinienne qui, à ses yeux, fondent les droits de ces deux peuples, mais leur volonté de disposer d’un foyer national et l’universalité du droit des peuples à l’autodétermination. »