Sur sa page Facebook, Arnaud Levitre a reproché à Marc-Antoine Jamet d’avoir
été présent à Alizay lors de la visite d’Arnaud Montebourg venu assister à la
signature de la vente par le Département du site M-Real aux responsables de l’entreprise
double A. Le maire de Val-de-Reuil m’a adressé la réponse qu’il a publiée sur
son blog afin de publication.
Je m’interroge sur l’objectif du texte d’Arnaud Levitre qui aurait dû,
plutôt, se poser la question de la présence inopportune du maire de Louviers,
lequel n’a pas levé le petit doigt pour défendre le légitime combat des
salariés de M-Real ce qui n’est pas le cas des socialistes de la région et ceux
appartenant à la CASE, d’où mon titre. Richard Jacquet, maire de Pont-de-l’Arche
et Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil étant emblématiques de l’investissement
personnel de ces élus locaux (parmi d’autres) très concernés par l’emploi. Je n’ose
imaginer que l’arrivée des élus d’Alizay au sein des postes à responsabilité à
la CASE ait pu jouer un rôle dans cette vilaine manière de pratiquer le tri
entre le bon grain et l’ivraie…surtout quand les volontés d’agir se situent
dans le même camp : celui de la défense de l’emploi et des salariés.
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Marc-Antoine Jamet…et Franck Martin (photo JCH) |
« Ce que dit, depuis hier, à propos de ma très modeste personne, Arnaud
Levitre, sur sa page Facebook, est à la fois bête et méchant. Il faut lui
pardonner, car ce parti-pris banal ne s'est imposé à lui que par ignorance,
étroitesse d'esprit et ostracisme. Autant de maux qu'il a pourtant, à mon grand
regret, lui même subis. Il aurait donc pu me les épargner. En effet, selon lui,
je n'aurais pas du être à Alizay mercredi
dernier pour y saluer la reprise de l'entreprise M-Real ? La belle affaire !
En clair, comment un social
démocrate, un réformiste, qui n'est pas né -je l'ai souvent rappelé- avec une
cuiller en or, même de Sibérie, dans la bouche, uniquement passé par les
concours de la République pour s'imposer dans l'ascenseur social, aujourd'hui cadre dirigeant d'une entreprise qui
exporte, emploie, produit "made in France", peut-il pousser la
fidélité à ses convictions jusqu'à se montrer, à ses risques et périls, au
moins celui de l'incompréhension conjuguée de son milieu professionnel et de
certains élus locaux, aux cotés des travailleurs. Le centralisme démocratique y
perd son bas latin. Rétrospectivement, j'en viendrais presque à regretter le
temps passé place du Colonel Fabien avec Hue, Gayssot, Lajoinie et consorts à
"gratter" des accords byzantins pour préparer ce que serait la Gauche
plurielle.
Puis-je, en m'inclinant bien
bas devant lui et l'omniscience ontologique de mon contradicteur lui rétorquer
quelques arguments qu'il balaiera, fort de ses certitudes solitaires, d'un
revers de sa belle main...
1) D'abord qu'il se renseigne
un peu mieux, un peu plus, auprès de ceux qu'il est censé connaître. Lorsque le
dossier M'Real était en panne, encalminé, immobile, et qu'il fallait le ranimer
juste après l'élection du Président de la République, j'ai à leur demande, en
juin dernier, monté la première réunion à Bercy avec les collaborateurs du
ministre du redressement progressif pour Thierry Philippot et Eric Lardeur. Nul
n'était parvenu jusqu'alors à établir ce contact. Cette réunion est restée
secrète. Pendant deux heures, nos amis syndicalistes ont plaidé leur cause,
raconté leur lutte, dit leurs espoirs. C'est la première fois qu'on a parlé au
gouvernement de Double A, de réouverture possible, d'excellence de l'outil de
travail. C'est de là qu'est parti la première instruction au Préfet Sorain qui
s'est immédiatement montré remarquable. Il n'y avait qu'un seul élu que j'ai
emmené avec moi : un certain Gaëtan, père de mon censeur qui, à son retour de
Cuba, lui confirmera point par point ce que je dis. Sans doute n'est-il pas
facile de se référer à son géniteur quand on demande à être présenté, non comme
son fils, mais comme son collaborateur, ainsi que Monsieur Levitre jr,
heureusement hostile à l'hérédité des charges tel que la pratiquait, avant la
révolution française, l'ancien régime, me l'a sèchement rappelé, alors que, par
amabilité, par simple courtoisie, parce que cela me semblait utile et normal,
j'attirais vers lui Montebourg afin qu'il lui serre la main et lui dise trois
mots...