8 novembre 2019

Manifestation samedi 9 novembre à Louviers pour défendre le bien être animal dans les cirques


Une lionne en cage chez Pinder
On nous communique :
Le bien-être des animaux du cirque Seneca n'est pas respecté. Nous demandons au maire de faire appliquer les obligations légales
Depuis plusieurs jours, un cirque s'est installé sur la place du champ de ville à Louviers. Alertés par les associations de défense des animaux, des membres de « Changer Louviers » sont allés constater la situation sur place.

Nous avons, comme nous l'appréhendions, découvert des animaux sauvages et domestiques (autruches, kangourous, chameaux, poney, ânes, yacks...) placés dans des conditions de vie contraires à leurs besoins élémentaires. En effet, nous n'avons constaté aucune présence d'herbe, de paille, sable ou sciure sous les pattes de tous ces animaux contraints de dormir à même le goudron, en contradiction avec les obligations réglementaires de l'article 27 de l'arrêté du 18 mars 2011.

Nathalie Van Hoorne, militante écologiste membre de « Changer Louviers » décrit : "Un kangourou hagard, cherchant quoi faire sur ce béton au milieu d'autres animaux qu'il ne croiserait probablement jamais dans son milieu naturel, des vaches, des autruches, des chameaux couchés (rangés) sur des places de parking comme de vulgaires voitures. Je n'ose même pas penser au traitement qu'on doit leur infliger pour qu'ils exécutent les numéros que les enfants et leurs parents iront applaudir ces prochains jours..."
Philippe Brun, tête de liste de « Changer Louviers », et Alexis Fraisse, conseiller municipal écologiste, demandent au maire de Louviers de faire usage de son pouvoir de police générale pour obliger le cirque Seneca à respecter, au minimum, la réglementation en vigueur sur le bien-être des animaux dans les cirques.
Si rien n'est fait, nous alerterons également le préfet de l'Eure, compétent en matière de police des cirques, afin que toutes les mesures utiles soient prises pour que le respect de la réglementation en vigueur soit assuré.
       
Au-delà du simple aspect réglementaire, nous devons nous poser des questions morales sur le bien-être animal et l'exploitation des animaux dans les cirques. Nous donnons rendez-vous à tous les citoyens conscients sur la place du Champ de Ville le samedi 9 novembre à 10h30 pour protester contre cet esclavage animal qui n'a plus lieu d'être au XXIème siècle.

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Bruno Questel, le député de Louviers, ne soutiendra pas la liste de François-Xavier Priollaud


Bruno Questel à Louviers
Dans l’article que j’ai écrit hier sur ce blog, j’ai fait état du détachement de Bruno Questel, député La République en marche de Louviers, à l’égard des élections municipales de mars 2020 dans la ville principale de la circonscription qu’il représente. En fait de détachement c’est plus une opposition à la liste conduite par François-Xavier Priollaud pourtant membre du MODEM — lequel appartient à la majorité gouvernementale — qu'il faut évoquer.
Pourquoi cette opposition ? Pour la justifier Bruno Questel nous a déclaré s’appuyer sur trois constatations.
— Primo, si des élus sortants appartiennent à la République en Marche, Bruno Questel leur reproche de ne pas hisser leur drapeau assez haut afin que la liste soit clairement située dans la ligne Macron. Ces élus se reconnaîtront puisqu’il s’agit de Mme Hafida Houadah, conseillère départementale qui plus est, et Jacky Bidault, l’un des principaux acteurs de la municipalité actuelle. Mais comme le maire veut une liste sans étiquette, brandir un étendard n'est pas conforme à ses exigences.
— Secundo, le député ne peut, selon lui, soutenir une liste qui comprend des adversaires acharnés et militants contre la majorité parlementaire qui comprend LREM et le MODEM ! Ces élus, M. Jubert et Mme Marie-Dominique Perché, n’ont jamais caché leur préférence partisane (LR) et s’ils acceptent de figurer sur la liste Priollaud, c’est parce que celle-ci défend avant tout une politique locale. Du moins est-ce le discours habituel en pareil cas.
— Tertio, Bruno Questel dit avoir pris langue avec François-Xavier Priollaud il y a plusieurs semaines afin d’étudier ensemble la situation municipale lovérienne. Les deux élus devaient se revoir mais le maire sortant semble avoir décidé de déclarer de manière unilatérale ses intentions sans que le député soit associé, d’une façon ou d’une autre, à ces dernières.
Ainsi, si le contexte demeure ce qu’il est, Bruno Questel ne s’engagera pas dans la campagne à Louviers aux côtés du maire sortant ni dans la campagne locale sauf peut-être si une liste faisait une place vraiment identifiable à des candidats LREM actifs. Faut-il comprendre que des têtes de listes (autres que François-Xavier Priollaud) sauraient se montrer compréhensives envers les désirs du député ?

7 novembre 2019

Sans surprise, François-Xavier Priollaud annonce qu'il est candidat à sa succession à la tête de la mairie de Louviers


Ce n’est pas à proprement parler un événement. François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, a annoncé ce matin dans la presse locale qu’il est candidat à sa succession et qu’il concourra donc lors des prochaines élections municipales de mars 2020. Cette annonce était, comme je l’ai déjà écrit sur ce blog, attendue et prévisible. Il est rare, en effet, qu’un maire ayant accompli un mandat refuse d’en tenter un second. Lors d’un premier mandat, on doit assumer l’héritage de votre prédécesseur (bon gré, mal gré) préparer des projets nouveaux afin d’imprimer sa marque sur la gestion, mettre au point un programme d’investissements nouveaux démontrant le rôle et l’importance de la ville de Louviers dans le concert donné par l’agglomération Seine-Eure dont le centre de gravité se déplace au rythme des adhésions nouvelles. Et elles ne manquent pas.
La patinoire ? Une réalisation de l'agglomération.©JCH
En fait, bien des projets attribués à la gestion « lovérienne » par facilité ou manque d’informations, sont surtout des projets de l’agglomération. Ce fut le cas de CASEO (la piscine) c’est le cas de la patinoire et c’est bien évidemment le cas des travaux d’aménagement du centre-ville dont l’exemple caractéristique est la place Thorel. Comme François-Xavier Priollaud a le titre de vice-président de la CASE et les attributions qui vont avec, il est évidemment associé de près à l’avenir de toute la région lovérienne qu’il s’agisse des parcs industriels ou des équipements structurants. Sa vice-présidence à la Région Normandie ne peut non plus lui nuire. Cela c’est pour l’aspect institutionnel et administratif, un aspect qu’on ne peut d’ailleurs pas réduire à sa seule personne eu égard à un entourage solide qui lui permet de couvrir bien des champs de l’action locale.

Qu’en est-il de l’aspect politique ? Membre du MODEM après avoir été adhérent de l’UDI, François-Xavier Priollaud a rejoint le parti de François Bayrou sur les conseils d’Anne Terlez, première adjointe et militante centriste depuis des lustres. Rappelons que tous les deux s’étaient présentés au premier tour des municipales de 2014 sur des listes différentes et que l’union des droites et du centre parvint ainsi à battre la liste du maire sortant, Franck Martin.
Stratégiquement renouveler l’accord d’union, c’est aussi aujourd’hui un moyen d’éviter une candidature du député en Marche de Louviers (Bruno Questel) dont on voit d’ailleurs mal l’intérêt qu’il aurait à mettre les mains dans le cambouis lovérien. Devra-t-il apporter un soutien public à la liste Priollaud ? Sans doute mais pas maintenant. Autour de lui, FXP rassemble donc des militants de La REM, du MODEM et aussi des Républicains puisque M. Jubert semble avoir décidé de demeurer élu à Louviers. D’autres candidats, sans carte ou étiquette, se retrouvent dans l’offre du maire actuel. Bizarre attelage que celui-là mais pas exceptionnel en France puisque de nombreuses communes seront dirigées par des équipes « et de droite et de gauche. »

Si la situation à droite est décantée — j’exclus l’extrême-droite du Rassemblement national dont on sait le mépris qu’il parvient quand même à dissimuler à l’égard des classes moyennes —  le paysage de la gauche paraît encore aujourd’hui mal établi. Trois listes ont vocation à concurrencer FXP. Diego Ortega et Philippe Brun, deux têtes de listes rendues publiques, semblent prêts à s’unir dès le premier tour. Chacun, certes, doit montrer ses muscles pour arriver à la table de négociations en position de force. Mais comme une 3e liste, inspirée par d’anciens socialistes, veut aussi gouverner Louviers, voilà une équation pas très simple à résoudre pour ceux et celles qui se disent de gauche. Au soir du premier tour, si la division continue de régner chacun comptera ses suffrages, élément stabilisateur s’il en est, dans la mesure où il établit un classement propre à rendre intelligents les plus obstinés.

Il est remarquable enfin que les têtes de listes principales aient décidé de rendre publiques leurs intentions avant le mois de décembre. Une campagne électorale est une course de fond, il ne faut pas partir trop tôt et encore moins trop tard. Les Lovériens vont devoir s’habituer aux nouveaux visages et sans doute assister à des joutes que la démocratie exige. Our faire son choix, il y faut du temps et de la réflexion. Gageons que les directeurs de campagne vont faire preuve d’imagination pour intéresser les citoyens à cette élection majeure. Une part importante de leur mode de vie (culture, éducation, urbanisme, emploi…) dépend du choix qu’ils feront en mars prochain. Cela, il faut l’avoir constamment en tête.

4 novembre 2019

Quelques réflexions au débotté : le pari (risqué ?) de Boris Johnson, Trump fanfaronne, finissons-en avec le voile, les municipales à Louviers


Le Brexit et les élections : les riches menacent de fuir !
Le 12 décembre prochain, les Britanniques se rendront aux urnes pour élire leurs députés. En Grande-Bretagne le système est simple : est élu(e) celui ou celle qui obtient le plus grand nombre de suffrages en un tour. Autrement dit pas de calculs ni d’alliances possibles le jour du vote sauf à renoncer à présenter des candidats ou à soutenir le moins éloigné des postulants de votre choix. Les Conservateurs de Boris Johnson sont en tête dans les sondages ce qui lui permettrait de faire passer l’accord qu’il vient de rédiger avec Michel Barnier et les 27 états de l’Union européenne.
Cela c’est le possible. Même si les Travaillistes sont très en retard dans les sondages, ils viennent de recevoir un coup de main imprévu de la part des super-riches qui affirment vouloir quitter l’île bien aimée pour protéger leurs fortunes et leurs intérêts au cas où Mister Corbyn deviendrait le Premier ministre. On est habitué à ces déclarations tonitruantes destinées à faire peur. Nous avons connu ces menaces en France avant l’arrivée de la Gauche au pouvoir. L’élection de François Mitterrand avait entraîné un contrôle des changes et diverses dévaluations s’en étaient suivies. Le pouvoir de l’argent est décidément intraitable et le système démocratique s’avère insuffisamment armé pour lutter contre.

Trump se paie le mur
Donald Trump avait assuré que le mur séparant les Etats-Unis du Mexique serait infranchissable ! Le Washington Post nous apprend que des trafiquants de drogue plus habiles et plus malins que d’autres, ont réussi, sans trop se forcer, à scier les barreaux en plusieurs endroits du mur rendant les Etats-Unis facilement accessibles aux étrangers. Autrement dit, et ce n’est pas la première fois, Trump le fanfaron doit se rendre à l’évidence. Aucun mur n’est assez hermétique, surtout sur des centaines de kilomètres, pour empêcher le passage de gens déterminés. Le mur de Berlin lui-même, constamment renforcé au fil des années, a fini par céder et par permettre la réunification des deux Allemagnes.Et quand Trump parle d'ériger un mur entre le Colorado et le Mexique, il oublie que l'Etat américain dont il parle n'a pas de frontière commune avec Mexico !

Ah le foulard ! 
Que de crimes verbaux on commet en ton nom. Et le problème est pourtant simple bien qu’il empoisonne notre vie démocratique depuis plus de trente ans. Il n’y a qu’à appliquer la loi. Elle autorise la liberté dans l’espace public. Point barre. Ceux et celles qui veulent porter la kipa, se promener avec une croix sur la gorge, afficher un voile islamique, le peuvent sans qu’on puisse leur reprocher quoi que ce soit. Et les mamans accompagnatrices scolaires aussi puisqu’elles n’ont aucun lien matériel ou contractuel avec l’Education nationale. La droite extrême et l’extrême droite aussi, bien sûr, se régalent de ces débats interminables qui permettent aux chaînes d’info ou à « Valeurs actuelles » de consacrer des dizaines d’heures et des centaines de pages à de faux problèmes. Quand notre démocratie se montrera-t-elle adulte et responsable ? Surtout après qu’on apprend que Marine Le Pen fait la course en tête pour la prochaine présidentielle. Mais tout cela a heureusement encore le temps de changer et on n’a pas fini de prendre des photos provisoires de l’opinion (donc sans valeur) d’ici l’élection.

Les municipales à Louviers
Anne Terlez et François-Xavier Priollaud à la patinoire.
J’ai parfois évoqué la situation de la gauche lovérienne en cours de préparation pour les prochaines élections municipales. Trois listes se réclamant peu ou prou de cette gauche-là sont actuellement en lice sans qu’on sache très bien si les envies d’y aller sont définitives. Philippe Brun a présenté la liste Changer Louviers il y a quelques semaines et l’opinion a compris qu’il avait reçu le soutien de la France Insoumise, d’Europe-Ecologie-les-Verts, sans oublier la présence symbolique mais active d’Ingrid Levavasseur, dont le récit connaît un certain succès de librairie. Qui sait si une union dès le premier tour entre certaines de ces listes, aujourd’hui improbable, deviendrait soudain possible face à une conjoncture défavorable à la gauche.

A droite ou au centre-droit, la situation devrait se décanter dans les semaines à venir. François-Xavier Priollaud n’a aucune raison de renoncer à tenter un second mandat pas plus qu’Anne Terlez (MODEM tous les deux) ou Jacky Bidault et Hafida Houadah (LREM). La situation des Républicains est plus confuse. M. Jubert a-t-il encore un espace où exprimer les idées des Républicains ? Habitant de Saint-Pierre-du-Vauvray, certains disent qu’il aurait intérêt à tenter sa chance dans cette commune ?
Le Front national (pardon le Rassemblement national) délègue un concurrent-voyageur. M. Thimotée Houssain, très proche de l’élite régionale du RN, vient braconner sur les terres lovériennes après avoir tenté l’entrée dans la carrière politique ailleurs. Ce qu’il cherche ? Non pas la victoire mais une tribune. Marine Le Pen a en effet décidé de présenter un maximum de candidats dans les villes moyennes afin de répandre une idéologie loin d’être majoritaire en France. Le sortant, M. Vassard, s’est surtout illustré par quelques saillies scandaleuses et des réflexions inopportunes.
L’extrême gauche, enfin, sera-t-elle présente en 2020 elle qui a eu des élus dans le passé lesquels ont démontré une faculté de travail et d’interpellation parfois sans nuance mais toujours argumentée.