16 février 2019

Christophe Chalençon, gilet jaune, aspire à une dictature militaire !


Emmanuel Macron se plaignait récemment des apparitions télévisuelles qu’il considérait comme choquantes ou déséquilibrées dans leur verbe et dans leur ton. Avec les réseaux sociaux, par ailleurs, la parole d’un ministre ou celle d’un « jojo gilet jaune » apparaît comme équivalente. Et pourtant. Ni dans la forme, ni dans le contenu, ces paroles ne peuvent être comparées. Il ne s’agit ni de mépris ni d’élitisme. Il n’est qu’à lire et écouter.

J’ai maintes fois évoqué sur ce blog, les fausses nouvelles répandues par le dénommé Maxime Nicolle alias Fly Rider, un des leaders des gilets jaunes. L’attentat de Strasbourg était, selon lui, manipulé par le gouvernement qui l’aurait organisé pour détourner l’attention des médias…sur le conflit des gilets jaunes. Grotesque autant qu’ignoble pour les victimes d’un djihadiste dont l’entourage doit aujourd’hui répondre de fourniture d’arme et d’aide au crime.

Christophe Chalençon. (Capture d'écran)
Prenons également l’exemple de Christophe Chalençon. Ce gilet jaune invité par Karim Rissouli sur la 5 la semaine dernière, s’était déjà fait connaître en suggérant de nommer Pierre de Villiers — ancien chef d’Etat major des armées — au poste de Premier ministre à la place d’Edouard Philippe. Dans un entretien enregistré et diffusé en Italie, Chalençon va encore plus loin. Il affirme que des forces paramilitaires sont prêtes à agir pour commettre un coup d’Etat en bonne et due forme afin de virer Macron et sa clique.

Franchement, comment placer sur le même plan informatif les déclarations d’un illuminé obsédé par une forme de dictature qu’il souhaite et les explications (qu’on apprécie ou non) d’élus désignés par le suffrage universel. Il y a là plus qu’une interrogation pour les animateurs et journalistes désireux de mieux faire connaître les explications si hétérogènes des gilets jaunes. Peut-on, décemment, inviter sur un même plateau de télévision, à une heure de grande écoute, un militant d’extrême droite connu pour ses excès verbaux et des personnes de bonne foi capables d’éclairer notre jugement ?

Que Chalençon soit considéré comme un interlocuteur valable par Luigi Di Maio, le leader du mouvement cinq étoiles en Italie, venu lui rendre visite à Montargis l’autre semaine, ne démontre pas la qualité des arguments qu’il développe. C’est plutôt le signe d’un avachissement de la pensée et de la pauvreté des solutions. Car avec le temps, les Italiens découvriront et nous avec eux, le vrai visage de cet attelage improbable formé de Di Maio et Salvini. Je ne doute pas qu’une fois passée l’influence des clichés et des solutions toutes faites, les Italiens finiront par comprendre l’impasse dans laquelle leur gouvernement actuel les enferme.

Quant à nous, nous allons devoir subir encore quelques semaines, les apostrophes, les fantasmes, les insultes des Chalençon et de leur clique qu’une femme sensée comme Ingrid Levavasseur a bien fait de quitter récemment pour assurer une représentation digne du mouvement des gilets jaunes.

12 février 2019

Alexandre Benalla ou les copains d'abord…


© Dessin de Jean-Pierre Rault.
Le site Mediapart ne lâche pas les basques d’Alexandre Benalla. Et grâce aux investigations des journalistes du site d’information libre et indépendant, on en apprend tous les jours un peu plus sur les amitiés, les affaires, les contrats passés par l’ancien ( ?) membre de l’entourage de proximité d’Emmanuel Macron.
Ainsi, deux contrats juteux ont été rendus publics par Mediapart. Des contrats de sécurité au bénéfice de deux oligarques russes proches de Vladimir Poutine. La somme totale tourne, selon les journalistes, autour de 2,2 millions d’euros ! Ces contrats, de plus, auraient été signés alors qu’Alexandre Benalla était encore en fonction à l’Elysée. Mon ami Jean-Pierre Rault, dessinateur et caricaturiste à ses heures, m’a adressé ainsi qu’à plusieurs de ses amis, un dessin qu’on pourrait intituler « les copains d’abord ». A ma droite Emmanuel Macron, à ma gauche Iskandar Makhmudov, soupçonné de liens avec la mafia russe. Dis moi qui tu fréquentes…

11 février 2019

La ligue du LOL ne jouait pas franc jeu. Le cyber harcèlement compte ses victimes

La ligue du LOL, ce n’est ni un club de pétanque ni un club de football. C’était un rassemblement de « journalistes » (je n’ose écrire ce mot). Entre 2009 et 2012, cette ligue d’un genre très particulier, comprenant une trentaine de plumitifs, s’est livrée à une campagne de cyber harcèlement visant principalement des femmes mais pas que…puisque des hommes aussi ont été victimes de montages pornographiques et outranciers. Par un miracle dont j’ignore les détails — c’est le propre des miracles — le sale travail de cette ligue a été mis au jour et les noms des coupables livrés à la juste vindicte des victimes.

Et comme — un comble ! — des journalistes du journal Libération sont mis en cause, Laurent Joffrin, le directeur de la publication, a pris des sanctions à l’égard de deux rédacteurs sous la forme d’une mise à pied immédiate pouvant être suivie de plaintes pénales. Même si ces journalistes irresponsables ont écrit sur leur compte twitter et non sur le site ou avec les moyens du journal, Laurent Joffrin assure que le comportement des membres de son équipe rédactionnel porte atteinte à l’image du journal.

 Quand on lit les articles de Libération, on est en effet habitué à une défense et illustration de règles morales et éthiques assez sévères. Libération est un de ces organes de « gauche » à l’esprit ouvert. Des journalistes, hommes et femmes, y défendent la liberté d’expression dans ce qu’elle a de noble et les libertés individuelles en général. Il est donc extravagant d’apprendre que des membres de cette rédaction se sont livrés à de méchantes attaques personnelles. Certaines victimes ont d’ailleurs bien du mal à accepter des excuses à la fois tardives et maladroites au point de revivre des émotions négatives qu’elles croyaient disparues.

J’ai déjà dit ici, alors que le sujet n’est pas épuisé, loin de là, que l’anonymat et les pseudos favorisaient les campagnes d’insultes voire de dénigrement systématique. Malgré les justifications que je peux comprendre (réserve professionnelle, crainte de sanctions pour tel ou tel propos etc.) l’anonymat ouvre la porte à tous les frustrés, les jaloux, les racistes et les faussaires. Piratage, hackers, maitres chanteurs, hameçonnage… ils sont des centaines à vouloir pénétrer dans les vies et les intimités. Pour de l’argent ou pour faire mal. Qu’on ne s’étonne pas, après, d’entendre des gilets jaunes, notamment, affirmer avec aplomb que l’attentat de Strasbourg a été, « comme par hasard », organisé par le gouvernement. Parmi les présents aux ronds-points, le pourcentage de gens favorables aux thèses complotistes est énorme. Et le grand débat national n’y changera rien.

10 février 2019

Chaque insulte contre un juif est une insulte contre tous les hommes


Capture d'écran
Gilets jaunes ou pas gilets jaunes, le tag antisémite déposé sur la vitrine d’un magasin de Paris est plus que choquant. Pendant un temps, plusieurs auteurs de messages sur Twitter ou Facebook ont mis en cause les gilets jaunes. Il est vrai que depuis la parution de la photo des manifestants faisant la quenelle de Dieudonné, on jugeait que l’air de ce quartier parisien devenait de plus en plus irrespirable avec leur présence.
Et pourtant, de l’avis même des propriétaires du commerce tagué, rien ni personne n’autorise à mettre en cause les gilets jaunes dont la manifestation est postérieure à la découverte du tag et donc à sa réalisation. Les gilets jaunes ont le dos de plus en plus large. Les incidents déplorés au cours de leur mouvement suffiraient amplement à remettre en cause certaines de leurs pratiques sans qu’il soit besoin d’en rajouter et de leur coller un antisémitisme par forcément partagé par tous les manifestants.
Revenons au Tag « juden » (juifs en Allemand). Il démontre une connaissance de l’histoire puisqu’au cours de la nuit dite de cristal en 1938, les nazis ont détruit maintes synagogues et maints commerces tenus par des juifs dans l’Allemagne entière. Avant cette nuit de folie et de fureur antisémite, Hitler par ses discours, ses militants de base fanatisés, ses hommes de main avinés avaient préparé de longue date ce début de destruction des juifs d’Europe. Des hommes et des femmes de tous âges furent dès lors brutalisés, massacrés, tués nuit et jour dans une Allemagne tombée dans la barbarie.
Sur les vitrines de certains commerces allemands, on pouvait lire : « juden » ou « jude » désignant à la vindicte de la populace des proies qui allaient devenir ces six millions de juifs assassinés dans les camps de la mort. Alors, ce mot de « juden » doit nous réveiller. Il nous oblige à relire l’histoire, à nous rappeler qu’il a quelques décennies, des brutes immondes ont martyrisé tout un peuple parce que leur religion était devenue « haïssable » parce qu’un dictateur (fou ?) avait programmé leur extinction. Chaque insulte contre un juif est une insulte contre tous les hommes. Ne l’oublions jamais.