3 octobre 2009

Dernier jour pour la votation citoyenne : vous direz non au changement de statut de la Poste

Si vous n'avez pas encore voté, il est encore temps de le faire. Des bureaux de vote vous attendent devant les postes, les agences postales, dans les mairies pour recueillir votre avis sur le changement de statut de la Poste permettant, à terme, l'ouverture du capital. La privatisation est donc au bout du chemin.
Cette votation citoyenne créée à l'initiative d'un comité national réunissant partis de Gauche et syndicats, connaît un succès considérable. Des milliers de Français souhaitent conserver leur Poste dans le domaine public et, s'ils reconnaissent que des changements sont nécessaires, exigent qu'ils soient conduits avec humanité et dignité. Le tout dans le domaine public à 100 % !
Aujourd'hui samedi, c'est le dernier jour de votation. A Louviers le bureau de vote se tient dans la salle des ex-cantines municipales. Vous émargerez sur des listes préparées et direz ce que vous pensez du changement de statut. Je voterai évidemment NON à ce changement de statut et vous invite à en faire autant.

2 octobre 2009

Le vote des militants socialistes de l'Eure

La consultation nationale organisée par la direction du Parti socialiste a mobilisé 49 % des militants soit 90 000 adhérents environ. Les membres du PS ont approuvé à une forte majorité les innovations proposées qu'il s'agisse des primaires ouvertes ou du non cumul des mandats.

Résultats du vote d’hier dans l’Eure :
Régionales 2010 :   Participation  46%      Alain Le Vern  93%

Consultation militante :   Participation 48%
1.1  (primaires)    OUI   62%     NON    30%
1.2                 OUI   62%     NON    30%
2.1  (cumul)       OUI   62%     NON    30%
2.2                 OUI   60%     NON    32%
3.1  (parité)       OUI   69%     NON    22%
4.1  (démocratie)   OUI   76%     NON    14%
5.1  (éthique)      OUI   82%     NON     7%

Aire d'accueil de Pinterville : La Cour administrative d'appel de Douai désavoue le maire de Louviers !

Didier Dagomet, maire de Pinterville, et son conseil municipal avaient décidé d'aller jusqu'au bout. Nous n'y sommes pas encore (si le maire de Louviers se pourvoie devant le Conseil d'Etat) mais l'étape franchie devant la Cour administrative de Douai les conforte dans leur démarche.
Sans revenir en détail sur tout le dossier du terrain d'accueil des gens du voyage situé rue Jules Verne sur le territoire de Louviers mais en limite de Pinterville, il faut retenir deux ou trois choses. La localisation de ce terrain avait soulevé une opposition farouche de la municipalité de Pinterville et d'un comité de défense opposé à la concrétisation d'un projet du maire de Louviers président de la CASE. A ses détracteurs, Franck Martin avançait l'argument de la xénophobie voire de l'ostracisme. Ses opposants affirmaient que les risques d'inondation et la nature polluée des terrains retenus ne permettaient pas de créer l'aire d'accueil. Ils assuraient aussi que la procédure de révision du POS de Louviers n'était pas régulière.
Le tribunal administratif saisi par la commune de Pinterville et l'association de défense les débouta. Mais la Cour d'appel administrative de Douai vient, dans un jugement lu publiquement le 17 septembre, de leur donner raison sur toute la ligne. Il a annulé les jugements du Tribunal administratif de Rouen des 7 février et 20 mars 2008, il a également annulé la délibération du conseil municipal de Louviers révisant le plan d'occupation des sols, enfin il a annulé « l'arrêté du 4 septembre 2006 du maire de Louviers accordant un permis de construire une aire d'accueil des gens du voyage à la communauté d'agglomération Seine-Eure. » Les délégués qui avaient encouragé le maire de Louviers en sont — pour l'instant — pour leurs frais.
Quelle va être la suite ? Le maire de Louviers dispose d'un délai de deux mois pour se pourvoir devant le Conseil d'Etat. Peut-être proposera-t-il, en urgence, au conseil municipal qui se réunit lundi 5 octobre, de voter une délibération l'autorisant à se pourvoir devant la plus haute juridiction administrative ? Dans la mesure où le terrain d'accueil des gens du voyage est ouvert et utilisé depuis plusieurs mois, a-t-il un autre choix ?
Les Habitants de Pinterville et tous ceux qui avaient vu dans l'obstination de Franck Martin une erreur politique (c'est l'une des raisons de sa défaite aux cantonales) et stratégique (on ne va pas contre toute une population ni contre tout un quartier) jugeront qu'il aurait pu (aurait dû) faire machine arrière. Ce n'est pas dans les habitudes d'un homme qui s'est cru tout permis et en paie aujourd'hui les pots cassés.

1 octobre 2009

Brice Hortefeux et l’application des peines : un nouveau dérapage populiste

Un homme, qui avait été condamné à onze ans de prison pour un viol, et qui a fait l’objet d’une mesure de libération conditionnelle au bout de sept ans d’incarcération, vient d’avouer le meurtre d’une femme dans l’Essonne.
Monsieur Hortefeux, suivant avec zèle les traces populistes de Nicolas Sarkozy, met en cause le juge d’application des peines qui a pris la décision de libération conditionnelle en le rendant quasiment responsable de ce meurtre et en trouvant « inacceptable que ce criminel sexuel ait été remis en liberté ».
La Ligue des droits de l’Homme considère cette exploitation politicienne de la douleur et de la colère comme d’autant plus scandaleuse que le ministre de l’Intérieur ne peut ignorer, du moins l’espère-t’-on, que le taux de récidive est cinq fois plus élevé chez les condamnés qui ont subi en prison la totalité de leur peine que chez ceux ayant fait l’objet d’une libération conditionnelle. La vérité est que la libération conditionnelle sauve des vies chaque année, et tous les professionnels le savent. Certes, pas dans ce cas précis, mais il n’y a aucune solution qui assure 100% de réussite. Faire croire le contraire, c’est prendre les citoyens pour des imbéciles.
La justice, les victimes des infractions, les justiciables méritent mieux que cette petite musique manipulatrice. Qu’il parle des criminels ou des « Auvergnats », Brice Hortefeux remplit toujours la même mission : cultiver les « valeurs communes » avec l’électorat qui a donné à Nicolas Sarkozy la majorité absolue en 2007. Et tout le reste n’est que mauvaise littérature.

29 septembre 2009

Condamnation des « CONTI » : nouvelle illustration de la pénalisation du mouvement social

« Le 1er septembre, six ouvriers de l’usine CONTINENTAL de Clairoix ont été condamnés à des peines de 3 à 5 mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Compiègne pour « destructions de biens d’utilité publique en réunion ».
En avril dernier, apprenant que la fermeture de leur usine était confirmée par la justice, 200 salariés menacés de licenciement avaient exprimé leur désarroi dans les locaux de la sous-préfecture de Compiègne.

Tout le monde se souvient des images de cette colère spontanée qui a conduit à la dégradation de quelques biens mobiliers. Plutôt que de prendre conscience de l’intensité de la détresse de ces salariés, le Premier ministre n’avait pas hésité à stigmatiser outrancièrement cette action en indiquant qu’elle était le fait d’une « minorité très agissante et très violente » qu’il convenait de sanctionner sévèrement.

Le gouvernement nous avait pourtant habitués à une réelle mansuétude, tant pour les « patrons voyous » - en dépit de quelques effets de manche médiatiques - que pour les auteurs de véritables saccages appartenant il est vrai à son électorat traditionnel…
Cette indignation à géométrie variable de la majorité au pouvoir est réellement insupportable, en ce qu’elle alimente la séparation sociale et la désespérance populaire.

Il est vrai que les idéologues de la « loi du marché » sont naturellement peu sensibles à l’insécurité salariale et à ses effets dévastateurs.

Une fois de plus, cette approche dominante des rapports sociaux n’a pas manqué de se traduire par une instrumentalisation consentie de la justice. Comment analyser autrement le contenu surprenant des réquisitions du parquet suggérant de punir plus sévèrement les prévenus qui contestaient leur participation aux faits ? De même, comment ne pas s’étonner de condamnations si sévères, prononcées par un juge unique n’ayant pas cru devoir - malgré la complexité de l’affaire et l’importance des enjeux - partager la réflexion judiciaire dans le cadre d’une collégialité ? Tout se passe comme si cette juridiction solitaire, en parfaite harmonie avec l’air du temps, avait anticipé le vote imminent de la loi Estrosi sur les bandes (résurgence aggravée de la loi anti-casseurs) qui prévoit rien moins qu’une responsabilité collective en matière pénale.

Le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France et la Ligue des droits de l’Homme dénoncent ce nouvel épisode de la pénalisation du mouvement social et partagent l’émoi des organisations syndicales et politiques qui ont marqué leur solidarité avec « les CONTI ».
(Communiqué commun LDH, Syndicat des avocats de France (Saf) Syndicat de la magistrature (SM))

À Montaure, la privatisation rampante de La Poste est déjà mise en œuvre…

Montaure, charmant village d’un peu plus de 1000 habitants, dépendant de la communauté de communes Seine-Bord, possède un bureau de poste. Pour combien de temps encore, c’est la question qu’il est aujourd’hui permis de se poser ?

Jusqu’en 2006, le bureau de poste était, comme ce devrait être encore partout le cas, ouvert de 9H00 à 12H00 et de 14H00 à 17H00. À partir de 2006, l’horaire changea et il ne fut plus ouvert que les matins (samedi compris) de 9H00 à 12H00. Depuis 2007, il n’était plus ouvert que le lundi de 9H00 à 12H00. Belle évolution du service rendu aux usagers ! En août dernier, il est resté fermé tout le mois, sa réouverture étant prévue début septembre. Or, quelle n’a pas été la surprise des Montaurois et Montauroises de voir apposée sur la porte au début de ce mois une affichette indiquant « Aménagement provisoire des horaires : le bureau de Montaure est fermé temporairement du lundi 7 septembre au lundi 5 octobre inclus. La Poste. »

Il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre que sans une mobilisation générale de la population pour sauver son bureau de poste, ses jours sont désormais comptés et sa fermeture définitive déjà programmée.

Mais ce n’est pas tout. La commune voisine de La Haye-Malherbe (1450 habitants), dépendante de la Communauté d’agglomération Seine-Eure, n’est guère mieux lotie. Déjà son bureau de poste n’ouvre plus que l’après-midi. Il apparaît clairement que la méthode adoptée par La Poste est la même qu’à Montaure. Il n’a semble t-il même pas été envisagé comme solution de remplacement un regroupement des bureaux de poste des deux communes limitrophes.

Voilà concrètement à quoi aboutit la stratégie mise en place par La Poste depuis plusieurs années dans la perspective de sa privatisation. En cela, elle tourne délibérément le dos à ses missions de service public, adopte des comportements strictement commerciaux et favorise une logique purement capitaliste. La décision du gouvernement d’en ouvrir le capital en est une étape supplémentaire, décisive dans le processus.

C’est cela que refusent à 70% les Français. C’est pour cette raison qu’ensemble, il faut se mobiliser pour que le référendum « votation » du 3 octobre contre l’ouverture du capital de La Poste soit un succès.

Le 3 octobre, en vous exprimant, dans les mairies, devant les bureaux de poste, etc., vous marquerez votre attachement à ce grand service public et votre refus de le voir tomber entre les mains des spéculateurs.
Reynald Harlaut
Parti de Gauche

28 septembre 2009

Au débotté…suite

Les Verts ou plutôt la candidate verte, Anny Poursinoff, a failli causer la grosse surprise des élections partielles du week-end. Dans la circonscription législative de Rambouillet, le candidat de l'UMP, ex-suppléant de Christine Boutin, a été élu avec cinq voix d'avance sur la candidate de toute la Gauche. C'est un résultat exceptionnel dans une circonscription « possédée » par la Droite depuis toujours. Mme Boutin a beau invoquer le projet de circuit de Formule 1 pour expliquer ce vote de défiance, il n'empêche qu'une candidature d'union de la Gauche avait des chances de triompher, ce que personne ne croyait. La candidate verte a annoncé qu'elle déposait un recours en annulation devant le Conseil d'Etat.

La foire Saint-Michel de Louviers n'a pas été inaugurée par le maire de Louviers, voilà une information que je ne parviens pas à croire. Mon petit doigt (me mentirait-il ?) me dit que c'est Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et vice-président du conseil régional qui a eu les honneurs des exposants et des forains. Il parait que Franck Martin était parti hisser le grand pavois…du Marité (?) dans un port français. Je blague évidemment.

Angela Merkel a gagné les élections allemandes. Ou plutôt le parti libéral, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour l'Europe. Ces libéraux allemands défendent les avocats, les médecins, les commerçants…et il ne faudra pas compter sur eux pour protéger les droits et les acquis des travailleurs. Le SPD (les sociaux-démocrates) est dans les choux. Les Verts dépassent 10 % tandis que Die Linke (le Front de Gauche de chez nous) dépasse 12 % avec des résultats très importants chez les ex-Allemands de l'Est. Ces derniers n'ont pas encore digéré les suites de la réunification et se sentent exclus voire méprisés par les Allemands de l'Ouest.

En passant sur la stand du NPA samedi, après la conférence de presse tenue dans la cour de l'Hôtel de ville, j'ai constaté un engouement manifeste en faveur de la pétition contre l'ouverture du capital de la Poste. Les Français sont vraiment attachés à leurs services publics. Il parait même que c'est une exception française. Dimanche après-midi, les militants du NPA avaient collecté plus de 600 signatures ! Continuons de signer toute cette semaine.

27 septembre 2009

Quelques informations au débotté

La communauté d'agglomération de Rouen va devenir une grande agglomération, la plus grande de France même puisque les adhésions de trois communautés d'agglomération et de communes alentour souhaitent adhérer à leur grande sœur rouennaise présidée par Laurent Fabius. 493 000 habitants ! La nouvelle communauté comptera (à 7 000 habitants près) le nombre d'habitants nécessaire pour créer une communauté urbaine. L'agglomération Seine-Eure (ou plutôt ses responsables actuels) refuse d'adhérer à la communauté rouennaise qui, d'ailleurs, ne lui a pas posé la question eu égard à des réticences locales et euroises. Seine-Eure va donc se retrouver dans la peau de la commune d'Andé qui n'est pas montée dans le premier wagon de l'intercommunalité et a dû prendre le train en marche. Je prédis qu'on verra Seine-Eure frapper à la porte de Rouen, dans quelques années, et mendier une responsabilité. Les agglos sont comme les galaxies. Les plus grosses absorbent les plus petites. Seine-Bord ne frappe-t-elle pas à la porte de Seine-Eure et réciproquement ?

J'ai rencontré, sur le périmètre de la Foire Saint-Michel, un chef d'entreprise dépité. Il a pignon sur rue depuis plusieurs décennies à Louviers, emploie près de dix salariés et considère qu'il n'en a pas pour ses impôts de plus en plus lourds surtout s'agissant du foncier et de la taxe d'ordures ménagères.
Qu'il mette en cause la Villa Calderon, le jardin de Bigards et la toiture de l'école de musique, c'est son droit mais qu'il considère la Maison de l'emploi (18 millions d'euros) comme une erreur et une catastrophe pour les finances lovériennes, je ne suis pas loin d'être d'accord avec lui. Pôle emploi et ses deux antennes sont très bien là où ils sont. Seule la Mission locale mériterait d'être plus visible. Quant au déménagement de la CASE de Val-de-Reuil à Louviers sur la place Thorel, c'est un luxe que le contexte de crise devrait interdire. Maintenant que le président de la CASE a plombé (la chasse est ouverte) le projet commercial Immochan, il a beau jeu de créer une commission de réflexion sur l'avenir du commerce rolivalois…et lovérien. Le chef d'entreprise avait compris : Immochan devait freiner les départs de clientèle vers Tourville et favoriser le bassin local. Il avait donc bien compris. Quant aux délégués des communes qui avaient promis à Franck Martin de voter les déménagement de la CASE si le projet Immochan passait, ils sont déliés de leur engagement.

Le maire de Louviers propose la fusion de Louviers, Incarville et Val-de-Reuil. Au-delà de la facétie d'une telle proposition, il faut réfléchir car Franck Martin n'est pas idiot. S'il a avancé cette idée sous forme de plaisanterie, c'est qu'il y pense comme un moyen de sortir Louviers de l'impasse dans laquelle il a conduit la ville. Paupérisation, vieillissement, marges de manœuvres financières nulles, tout le contraire de ce que vit Val-de-Reuil. Marc-Antoine Jamet a répondu cette semaine dans La Dépêche à son homologue lovérien : « Je suis d'accord pour devenir maire de la nouvelle commune issue de la fusion. » Chiche !

Le 3 octobre prochain, votation citoyenne contre l'ouverture du capital de la Poste. Devant les mairies, les agences postales, les bureaux de Poste, vous allez rencontrer des militants qui vont vous demander de signer la pétition nationale contre la privatisation rampante de notre grand service public. La Suède a privatisé en 1994. Résultats : disparition de milliers de bureaux de poste et donc d'emplois, allongement des délais de distribution du courrier, prix du timbre augmenté…est-ce ce que nous voulons pour notre grand service public ? Près de 70 % des Français sont contre cette ouverture de capital mais il faut que cela se sache concrètement.

Les tribunaux de grand instance somment l'Etat de remettre en liberté nombre de sans papiers interpellés à Calais. Eric Besson avait pourtant convoqué photographes et caméramen. La jungle a été vidée de ses habitants il y a quelques jours mais ils sont déjà de retour. Calais est la ville française la plus proche de l'Angleterre et dans ce pays, il n'existe pas de carte d'identité. Sans compter que les clandestins parlent mieux l'Anglais que le Français et qu'ils font les sales boulots que les salariés britanniques ne veulent pas faire. Comme le dit Michel Rocard, la France va devoir prendre sa part de la misère du monde.

Les services publics sont attaqués de partout, nous devons réagir

Le comité informel qui avait rendu public l'épandage sauvage de La Haye-Malherbe (photo DR) a tenu une conférence de presse, hier, pour annoncer la relance de l'Association pour l'amélioration du cadre de vie et la défense de l'environnement :
« L’épandage sauvage de la Haye-Malherbe par deux agents de la compagnie Véolia-Propreté n’a pas fini de faire des vagues. Nous savons, aujourd’hui, que les déchets liquides rejetés ce jour-là (en mai dernier) contenaient des hydrocarbures (donc des produits polluants) et que l’eau ainsi souillée n’aurait jamais dû se trouver dans des réseaux publics communaux ! Le président de la CASE a cherché à noyer le poisson en nous accusant de taper sur le lampiste. Nous savons aujourd’hui avec une quasi-certitude que cet épandage n’était pas le premier et qu’il n’aurait pas été le dernier sans notre intervention.
Seul notre groupe informel a fait de l’information publique autour de cet événement grave. Seul notre groupe rend publics les résultats des analyses communiqués aux responsables de la CASE. Il apparaît donc évident qu’une prise de conscience citoyenne est nécessaire pour modifier des comportements et réfléchir aux solutions les meilleures pour les usagers.

Ainsi que nous vous l’avions laissé entendre lors de notre dernière rencontre, un groupe de citoyens a décidé de travailler ensemble pour étudier de près les relations liant la société Véolia et la communauté d’agglomération. Cette grande entreprise internationale a récupéré les marchés de l’eau, de l’assainissement, de la collecte et de l’élimination des déchets, des transports publics sur le territoire communautaire. Cela représente d’importantes sommes d’argent public. Il est naturel et légitime de savoir combien coûtent réellement ces services et d’étudier les différentes solutions qui s’offrent aux élus. Notamment en comparant les dépenses engagées par l’affermage et celles engendrées par une régie directe communautaire.

Ainsi, nous avons décidé de réactiver « l’Association pour améliorer le cadre de vie et défendre l'environnement » en sommeil depuis plusieurs années et créée en 1993. Elle sera compétente sur un territoire élargi, au-delà des frontières de Louviers et de la CASE. Une assemblée générale se tiendra le jeudi 22 octobre à 18h dans la salle du conseil municipal. Nous espérons que nombreux seront ceux qui voudront rejoindre ce besoin de transparence et de contrôle.

Trois idées fortes guident notre démarche :
— associer le plus grand nombre possible de citoyens à notre réflexion, Lovériens et non Lovériens.
— défendre le service public : dans un premier temps, nous travaillerons sur le dossier "eau" mais nous aimerions aborder les transports scolaires, les ordures ménagères…
— proposer des solutions techniquement viables, économiquement efficaces, humainement responsables. Le retour en régie publique sera une de nos pistes d’étude car les EPCI et les communes revenues en régie y ont gagné financièrement. Des gains de l’ordre de 20 à 30 % peuvent être obtenus. Rappelons que le prix du mètre-cube d’eau à Louviers est de 3,4105 euros.
Enfin, et nous le déplorons, les Verts de Louviers, sont absents de la liste ci-dessous.

Membres actuels du comité : Parti socialiste, Parti communiste, NPA (nouveau parti anticapitaliste) Parti de Gauche…Sophie Ozanne, Michel Doucet, Christian Renoncourt, Claudine Duteuil, conseillers municipaux.