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Philippe Brun, Ingrid Levavasseur et Axelle Lemaire. ©JCH |
Gonflée ! Quand Axelle
Lemaire, ancienne députée et ministre, après une présentation élogieuse voire
dithyrambique de Philippe Brun, a conclu son portrait en comparant sa personne, son
engagement et ses convictions à ceux de Pierre Mendès France, j’ai osé
susurrer : « C’est gonflé. » Finalement, moi qui suis membre de l’Institut
Mendès France, acquis à la personne et à l’histoire du grand homme de Louviers,
je finis par me demander si elle n’a pas raison. Agé de 28 ans (1) ce déjà «
jeune-ancien » de la politique semble en effet posséder toutes les qualités d’un leader
à l’écoute, qualités qu’il souhaite mettre au service de l’intérêt général
puisque tel serait son destin.
Au cours de la rencontre
d’hier soir, tenue dans la salle des colonnes, celle-là même qui connut dans les
années trente les premières réunions publiques de l’ancien maire de Louviers,
j’ai découvert un Philippe Brun affûté, travailleur, n’hésitant pas à bousculer
les dogmes et les us d’une gauche dont l’issue nationale demeure inconnue. Il
s’agissait pour la tête de liste de « changer Louviers » d’avancer ses
propositions en matière d’emplois et de commerce, le tout sous la contrainte
exigeante du « durable ». Là est toute la force des propositions novatrices de
la liste « Changer Louviers ». Car il ne s’agit plus seulement pour elle d’accompagner
le quotidien mais de le transformer en tenant compte des réalités locales pas
toujours positives puisque le taux de pauvreté à Louviers dépasse les 20 % et que
60 cases commerciales du centre-ville…sont vides.
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Le PMF de demain ? |
Après les témoignages de
colistiers artisans ou commerçants constatant les changements d’habitudes des
chalands locaux, Philippe Brun déplore que les artisans, les PME-PMI souffrent.
Ils souffrent « d’une concurrence
mondialisée, d’une pression fiscale locale élevée et d’une perte
d’attractivité. » Il faut dire que les zones commerciales de Tourville et
d’Evreux saignent à blanc notre région et ses commerces. Qu’en sera-t-il quand
le village des marques de Douains aura ouvert ses portes et contre lequel
les élus locaux ne se sont pas battus avec toute l’ardeur nécessaire ?
Face à ces dangers Il faut
une vision. Défendre le commerce de proximité, voilà l’un des remèdes à la
morosité. La puissance publique (ville et agglomération) peut beaucoup. Par la
commande publique, justement, les élus doivent privilégier les ressources
locales et favoriser les entreprises soucieuses de leur impact environnemental
et social. Les orateurs — car Philippe Brun n’est pas seul — ont beaucoup
insisté sur le durable. Les échanges de savoirs, le recyclage des matériaux, sans
oublier le bio, maître mot des écologistes présents sur la liste « Changer
Louviers » à l’image d’Alexis Fraisse, veilleur de bonnes pratiques.

Certes, et la présence hier
soir de Diego Ortega (2) l’attestait, il reste une campagne à mener. Les choses
sérieuses démarreront dans les premiers jours de janvier. La qualité des
programmes et la force de conviction des listes de gauche ne seront pas de trop
face à une équipe sortante pas moins motivée et non encore atteinte par la
lassitude du pouvoir. Après, les rapports de force joueront leur rôle.
(1)
Axelle Lemaire
connaît Philippe Brun depuis qu’il a 19 ans. Elle le considère comme son
mentor. Un homme inventif, fort en droit, qui l’a accompagnée dans son ministère
et l’a soutenue…même dans la tempête.
(2)
Diego Ortega
sera la tête de liste de « Louviers ensemble demain », une liste située à gauche et
ouverte elle aussi à l’union.
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