12 janvier 2012

Louviers : un mobilier urbain de bric et de broc

Photos JCH
Photos JCH
Je me promène souvent à pied ou à bicyclette dans les rues et quartiers de Louviers. Le maire et ses adjoints se vantent d'avoir réalisé un certain embellissement de la ville en y consacrant de gros moyens. J'ai choisi l'un des aspects les plus criants de ce soi-disant effort de modernisation et de conceptualisation de l'environnement pour démontrer l'incohérence des choix et le pari du tape à l'œil. Le mobilier urbain totalement disparate en dit long sur la piètre qualité des orientations esthétiques (et pratiques) de la municipalité. En presque dix huit ans de pouvoir, elle a pourtant eu l'occasion de démontrer son savoir-faire ou, plutôt, son absence de savoir-faire. Qu'a-t-elle fait des moyens importants dont elle dispose à la CASE notamment sur le plan financier ?
Je passe sur l'état des rues (la rue Mendès France par exemple !) des jardinières, des espaces de liaison (voir l'escalier reliant la rue Foch à la place de la Halle aux drapiers). Je passe sur la réhabilitation de la rue Foch, elle-même, vue par le petit bout de la lorgnette. S'il est vrai, également, que le nettoyage est du domaine de la CASE…le maire de Louviers devrait passer un coup de fil de temps en temps au président de l'agglomération pour lui signaler le mauvais entretien de nombre de rues et les  dysfonctionnements de l'éclairage public de la rue du Rempart à peine terminée.
Les photographies publiées ci-dessous ont été réalisées ces jours derniers et collent donc parfaitement à l'actualité. A chacun de se faire son idée. Et éventuellement de me faire connaître son avis.

11 janvier 2012

ViKtor Orban veut-il se mettre au ban de l'Europe ?


 François Loncle a interpellé le gouvernement, cet après-midi, sur la situation en Hongrie :
« Depuis le 1er janvier, la Hongrie n'est plus une république: le terme vient d'être éliminé de la nouvelle constitution. Et la Hongrie est de moins en moins une démocratie. Depuis plus d'un an, le Premier ministre hongrois, le conservateur Viktor ORBAN met en place un régime autoritaire. Il a multiplié les lois liberticides, muselé les médias, bridé l'indépendance de la justice, noyauté les organes de contrôle de l'exécutif, procédé à une réforme électorale qui condamne virtuellement toute alternance politique. De surcroît, le gouvernement hongrois s'attaque aux entreprises étrangères et pénalise, en particulier, les firmes françaises. Toutes ces mesures constituent une violation flagrante des traités européens et des valeurs de notre Union. 
Or, que fait l'Europe? Elle temporise, elle manifeste une impuissance navrante. Elle donne la fâcheuse impression que la démocratie hongroise revêt moins d'importance que le déficit public excessif de ce pays. Deux poids, deux mesures.      
Le temps n'est plus aux tergiversations. Que comptez-vous faire, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, pour régler ce que vous qualifiez de « problème »? Allez-vous vous contenter, comme vous me l'avez écrit récemment, « d'interpeller les dirigeants hongrois » dont le parti, à l'instar de l'UMP, est membre du Parti Populaire Européen ? Monsieur ORBAN était d'ailleurs présent en décembre dernier à Marseille au  congrès du PPE, aux côtés de Monsieur SARKOZY.   
Il est temps de tout mettre en oeuvre, à Paris comme à Bruxelles, pour faire cesser les dérives de Monsieur Viktor ORBAN - dérives qui sont en contradiction totale avec la Charte des droits fondamentaux de l'union européenne. »
François Loncle, député de l'Eure

Le Monde et l'histoire des crises politiques de 1958 à 2011

Pendant le débat (photo JCH)
La société des lecteurs du Monde organisait, hier soir au siège du quotidien à Paris, un débat centré sur la sortie d'un livre d'articles (1) consacrés aux grandes crises politiques de 1958 à 2011. Les éditions Perrin ont, en effet, proposé à la direction du Monde, la publication d'un ouvrage s'inscrivant dans le contexte des grandes élections appelées à rythmer la vie politique de la France en 2012. Gérard Courtois, Caroline Monnot, chef du service politique « actif » et Sébastien Carganico, chef du service documentation du journal ont répondu aux questions du public très motivé par la campagne présidentielle.
Au fil de la discussion, j'ai essentiellement retenu que Le Monde est sur le point de sortir son enquête annuelle sur les idées du Front national et que l'analyse de Gérard Courtois tient en un mot : « inquiétant ». Il semble donc que la lepénisation des esprits soit devenu un élément important de la vie politique française et que les citoyens s'apprêtant à voter pour la fille de son père le fasse « avec espoir de voir s'améliorer leur situation individuelle » et non « seulement pour protester ». Si cette lepénisation se traduit dans les urnes, cela voudra dire que certains électeurs(trices) préfèrent l'original à la copie et que tous les efforts des Sarkozy-Guéant pour séduire les plus xénophobes de l'électorat auront été vains. Cela, on le sait depuis 2002 et pourtant, on n'est pas à l'abri d'un  nouvel accident de l'histoire. Accident étant d'ailleurs un terme faible s'agissant de l'extrême-droite eu égard aux propositions avancées par le Front national : le protectionnisme, la fin de l'euro, le retour de la peine de mort, le mépris des immigrés sans oublier le détricotage du droit du travail. Gérard Courtois a souligné le changement opéré par Marine Le Pen depuis plusieurs années. « Elle a travaillé, elle a des réponses à tout. » Même dérangeantes, même irréalisables, même dangereuses…
Autre remarque du même Gérard Courtois : si les institutions de la 5e République ont permis à un exécutif fort de conduire des politiques dans la durée avec des majorités solidades, elles font fi des contre-pouvoirs. Dans la société française de 2012, aujourd'hui comme hier, d'ailleurs, les contre-pouvoirs n'existent pas. L'Assemblée nationale se couche devant le président, les syndicats de salariés sont faibles. Restent la rue, la grève, la manifestation. Nous ne sommes pas l'abri de soubresauts comme la France en a le secret.
Quand on constate la violence et la brutalité de la campagne des Sarkozystes, on peut même se poser la question de savoir s'ils ne cherchent pas un nouveau mai 68 avec une chambre bleu horizon à la clé ! Caroline Monnot est convaincue, enfin, que le Net va jouer un rôle sinon décisif, du moins essentiel, dans la campagne à venir. Le journal compte des journalistes jeunes, attentifs aux blogs, aux réseaux sociaux, aux circulations d'informations « mais rien ne remplacera le contact direct avec les politiques ni les enquêtes sur le terrain. »Tant mieux.

(1) Avec d'éminentes signatures : Pierre Viansson-Ponté, Raymond Barillon, André Laurens, Patrick Jarreau et évidemment Hubert Beuve-Méry…

10 janvier 2012

Taxe Tobin : et si la France montrait l’exemple ?


Communiqué de Terra eco :
« La France pourrait imposer une taxe Tobin, sans attendre ses voisins ni menacer son économie. C'est ce que montre un rapport de l'ONG Unitaid. Assez pour convaincre nos dirigeants ? Non. « Terra eco » vous explique pourquoi.
Repoussée par le président de la République pendant longtemps, la taxe Tobin pourrait être adoptée très rapidement, avant l’élection présidentielle, révèleLibération. Selon le quotidien, le chef de l’Etat serait prêt« à partir seul » et à laisser la chancelière allemande Angela Merkel « sur le quai ».
« Le montant annuel des transactions financières dans le monde représente 60 fois la richesse mondiale. Cela montre bien que l’essentiel des richesses aujourd’hui sont des richesses financières, réparties de manière très inéquitable, et que c’est là que la fiscalité doit peser. »
Difficile à croire, mais c’est bien le très libéral Jean-Pierre Jouyet qui scandait ces mots, le 14 septembre, au siège de l’Unesco. Le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) intervenait après la publication d’un rapport explosif de l’ONG Unitaid.

9 janvier 2012

Partenariat Public Privé : gare aux bombes à retardement


Les élus de la CASE devraient lire avec attention l'article ci-dessous paru dans Le Parisien Libéré d'aujourd'hui. D'après ce qu'on sait, le président de l'agglomération Seine-Eure et son exécutif pensent à faire appel à une technique de partenariat Public Privé pour financer la construction de la piscine intercommunale située dans la rue du canal à Louviers. Ils ont tout intérêt à sortir la règle à calculs pour déterminer le meilleur choix économique et financier de cet équipement de 18 millions d'euros…sinon gare aux mauvaises surprises !
« Dix-huit milliards d’euros depuis 2004, 60 Mds€ d’ici à 2020 dont 15 Mds€ rien que pour 2011 ! Les partenariats public-privé, les PPP, sont devenus pour l’Etat, les collectivités et les établissements publics comme les universités ou les hôpitaux le moyen privilégié pour le financement de leurs équipements. 
« 2011 sera une année record, confirme François Bergère, directeur de la mission d’appui aux PPP (MAPPP), mise en place par le gouvernement pour encourager ce type de contrats. Malgré la crise, le recours aux PPP a permis de continuer d’investir en France. »