François Loncle a interpellé le gouvernement, cet après-midi, sur la situation en Hongrie :
« Depuis le 1er
janvier, la Hongrie n'est plus une république: le terme vient d'être éliminé de
la nouvelle constitution. Et la Hongrie est de moins en moins une démocratie.
Depuis plus d'un an, le Premier ministre hongrois, le conservateur Viktor ORBAN
met en place un régime autoritaire. Il a multiplié les lois liberticides,
muselé les médias, bridé l'indépendance de la justice, noyauté les organes de
contrôle de l'exécutif, procédé à une réforme électorale qui condamne
virtuellement toute alternance politique. De surcroît, le gouvernement hongrois
s'attaque aux entreprises étrangères et pénalise, en particulier, les firmes
françaises. Toutes ces mesures constituent une violation flagrante des traités
européens et des valeurs de notre Union.
Or, que fait l'Europe? Elle
temporise, elle manifeste une impuissance navrante. Elle donne la fâcheuse
impression que la démocratie hongroise revêt moins d'importance que le déficit
public excessif de ce pays. Deux poids, deux mesures.
Le temps n'est plus aux
tergiversations. Que comptez-vous faire, Monsieur le Ministre des Affaires
étrangères, pour régler ce que vous qualifiez de « problème »?
Allez-vous vous contenter, comme vous me l'avez écrit récemment,
« d'interpeller les dirigeants hongrois » dont le parti, à l'instar
de l'UMP, est membre du Parti Populaire Européen ? Monsieur ORBAN était
d'ailleurs présent en décembre dernier à Marseille au congrès du PPE, aux côtés de Monsieur SARKOZY.
Il est temps de tout mettre
en oeuvre, à Paris comme à Bruxelles, pour faire cesser les dérives de Monsieur
Viktor ORBAN - dérives qui sont en contradiction totale avec la Charte des
droits fondamentaux de l'union européenne. »
François Loncle, député de l'Eure
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