2 août 2013

Pourquoi pas sénateur à vie pendant qu'on y est…


En France, ce n’est pas comme en Italie. On ne peut pas être sénateur à vie. C’est dommage car j’en connais qui apprécieraient ce détail de la loi italienne. Ainsi, les élections sénatoriales françaises pointent le bout de leur nez. Elles auront lieu en 2014 après les élections municipales, lesquelles devraient nous valoir quelques surprises. Pourquoi des surprises ? Parce que les élections locales sont avant tout des élections liées à l’action et à la personnalité des candidats. On juge les sortants sur leur bilan et les candidats nouveaux sur leurs projets et les différences qu’ils mettent en avant avec les tenants des positions. Mais comme les électeurs ont souvent la mémoire courte, ils sautent sur l’immédiat et leur vote se fait sous l’influence de l’actualité. D’où les surprises et aussi certaines injustices.
Il arrive que le bilan se traduise en bilans. Ce sera le cas à Louviers puisque Franck Martin aura accompli trois mandats consécutifs de six ans soit dix-huit années de pouvoir municipal sans compter sa présence à la tête de l’agglomération Seine-Eure, au conseil général de l’Eure ou au conseil régional. Il a tâté de tout. On ne sait ce qu’il apprécie le plus. On ne le saura pas d’autant plus que la presse régionale nous apprend que le sieur Martin est, quoiqu’il arrive, comme dirait François Fillon, candidat à un mandat de sénateur. Il ne manquait plus que ça. Sénateur rimerait avec radical de gauche qui rimerait avec 3e République…Pour justifier sa candidature, il explique que ce serait le moyen de ramener la paix dans l’agglomération où l’élection de Patrice Yung a contribué à faire baisser la pression. En cas d’élection au Sénat, l’actuel maire de Louviers serait atteint par le cumul des mandats (1) et devrait renoncer à un mandat exécutif local, celui de maire par exemple. Franck Martin a quelque chose de bien : il fait les questions et les réponses à l’aune de ses intérêts personnels. Il appartient aux autres de se déterminer par rapport à ce qu’il propose. La faiblesse des radicaux devient alors une force pas tout à fait tranquille. Et comme les dirigeants socialistes ne sont pas toujours exigeants…
L’Eure a aujourd’hui trois sénateurs de droite. Comme les départements dotés de trois postes de sénateurs vont les élire à la proportionnelle (le gouvernement prépare un projet de loi) la gauche a des chances d’avoir au moins un élu. Évidemment, cela se bouscule au portillon.
Le PS peut compter sur de nombreuses candidatures à la candidature, le vote des militants servant à désigner les candidats. Alfred Recours, ancien député, se verrait bien au Palais du Luxembourg. Bruno Questel connaît la maison pour y avoir travaillé au service d’un parlementaire. Jean-Louis Destans considère (on appréciera la formule positive) « qu’il n’est pas absurde d’imaginer » une candidature de Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral du PS. Franck Martin — plus culotté que lui tu meurs — a officiellement revendiqué la première place sur l’éventuelle liste d’union PS-PRG restant fidèle à sa stratégie. Elle consiste à mettre les enchères très haut pour obtenir un peu. Et généralement, il parvient à se glisser entre les gouttes. En annonçant qu’il ferait une liste, même si le PS fait la sienne, il considère qu’il pourrait bénéficier d’un éventuel phénomène de rejet des socialistes. Car sa stratégie est constante : quand les socialistes ont le vent en poupe, ils sont fréquentables, quand c’est le reflux de la marée rose, partons en solo pour éviter le naufrage.
Mais avant les sénatoriales auront lieu les municipales. Ne grillons donc pas les étapes. Au lendemain du second tour, les ordinateurs de Solférino, siège du PS, tourneront à plein pour estimer la composition du futur Sénat. Il sera alors temps d’éplucher sérieusement les candidatures. Et les accords avec les autres partis de gauche ou estimés comme tels.
(1) Les radicaux de gauche demeurent favorables au cumul des mandats et des indemnités.

31 juillet 2013

Les Sarkozy-Bruni aiment l'argent. Ils en veulent toujours plus.


Carla Bruni-Sarkozy défraie la chronique. Pas tellement parce qu’elle voyage gratuitement sur Air France autant de fois qu’elle le souhaite entre Paris et New-York et n’importe quelle autre destination de la planète (au grand dam tout de même des salariés de la compagnie aérienne) mais plutôt à la suite d’un rapport de la Cour des comptes. Celle-ci analyse les comptes de l’Elysée depuis plusieurs années et les magistrats financiers ont relevé qu’une somme de 410 000 euros avait été versée à une association présidée par Mme Bruni pour je ne sais quel site Internet humanitaire aux objectifs pas très clairs.
Évidemment, les observateurs et curieux ont immédiatement rendu publiques leurs constatations et un avocat de Mme Bruni s’est dépêché de ne pas éclairer la lanterne de ceux et celles qui veulent savoir ce qu’on fait de l’argent des contribuables. Il me semble, c’est un euphémisme, que les Sarkozy, le couple Sarkozy, aiment l’argent. Et pourtant, Mme Bruni est richissime. Quant à Sarkozy, avec ses retraites et autres fariboles à 150 000 euros la conférence, on peut affirmer qu’il n’est pas dans la souffrance ni dans l’angoisse du lendemain.
Faire de l’argent, toujours plus, tel est l’objectif de vie des Sarkozy. L’ancien président a tout de même réussi un coup de maître en faisant financer sa dette présidentielle (après le rejet de ses comptes) par le parti UMP et les militants à hauteur de 8 millions d’euros sur les 11 dus par l’ex-président dépensier. Car les élus n’ont pas tous versé leur obole. Certains journaux ont recensé les députés et sénateurs UMP qui ont oublié (sciemment) de mettre au pot. Quant à Sarkozy, il est des conseillers qui lui ont indiqué les voies à suivre pour emprunter es qualité et rembourser des sommes que le Conseil constitutionnel considère comme non remboursables par l’Etat.
Je ne vais pas me répéter en détail mais dans toutes les affaires d’argent (Tapie, Bettencourt, Balladur, Kadhafi…) on trouve le nom de Sarkozy. Il faudra, dorénavant, y ajouter celui de Bruni.

29 juillet 2013

Quelques réflexions au débotté


La mise en examen de Dominique Strauss-Kahn pour proxénétisme aggravé dans l’affaire du Carlton de Lille fait tache dans le paysage. Pas le paysage politique puisque DSK a décidé aujourd’hui de consacrer une part de son énergie à l’expertise économique ce qui lui donne l’occasion de distribuer les bons et les mauvais points. Notamment aux Européens et à François Hollande. Ou plutôt le paysage névrotique si l’on considère que l’addiction sexuelle — comme toutes les addictions — exprime une forme de mal-être et c’est bien pourquoi il est parfois si difficile de juger.
Tout de même, bénéficier d’un réseau de prostitution pour satisfaire son appétit sexuel n’est pas donné à toutes les bourses si je puis m’exprimer ainsi. Dodo la Saumure n’est pas l’ami de tout le monde et on attend d’un (ex)directeur du FMI un comportement plus seyant eu égard à ses responsabilités. Plus largement, il s’agit aussi du rapport des hommes aux femmes car il existe encore trop de machistes, maquereaux en puissance, pour ne considérer les femmes que comme objets. DSK va donc se retrouver devant un tribunal pour répondre de ses actes. Il y a parfois du mal à se faire du bien.

Le décès de Bernadette Lafont permet aux critiques de cinéma de narrer la belle histoire de la vie de cette actrice originale et sensuelle. Jacques Mandelbaum, dans le Monde, évoque le film de François Truffaut dans lequel elle débuta sa carrière. Sait-on que « Les Mistons » le premier vrai film d’un des pères de la Nouvelle Vague est tiré d’une nouvelle de Maurice Pons le quel fut associé au tournage dans le sud de la France.
Maurice m’a souvent raconté quelques anecdotes concernant cet important épisode de sa vie et de celle de Truffaut. Il insistait sur la beauté provocante de Bernadette Lafont et sur son jeu si naturel au point d’être évident. Ce qui est la preuve d’un grand talent. D’ailleurs la carrière de l’actrice est jalonnée de films importants et aussi d’événements personnels tragiques comme la mort accidentelle de Pauline, l’une de ses filles, promu elle aussi à un grand avenir artistique.

Jean-Claude Forestier et Jean Van de Velde (photo JCH)
Le grand tournoi de golf comptant pour le Challenge tour européen s’est déroulé pendant quatre jours sur le parcours du Vaudreuil. Des golfeurs normands et d’autres ont suivi les parties des joueurs appelés à monter sur le tour européen. Jean-Claude Forestier, le propriétaire du golf mais surtout le passionné de ce sport, peut être satisfait. Ses équipes qu’il s’agisse des hommes de terrain, de l’hôtellerie-restauration, de l’accueil, de l’organisation en général, ont été plus qu’à la hauteur notamment après le coup de vent de samedi soir qui a mis à bas plusieurs éléments matériels importants.
Khader Chekhemani, vice-président du conseil régional, était d’ailleurs présent lors de la remise des prix pour conforter Jean-Claude Forestier dans son désir de faire vivre le golf en France et en Haute-Normandie. La convention de trois années passées avec le Challenge tour devrait permettre de voir et revoir certains des meilleurs joueurs de cette année en 2014. Peut-être faudra-t-il durcir les conditions de jeu ?
Nous avons rencontré avec plaisir Jean Van de Velde, président d’ASO golf, aux côtés du président de la fédération française. Ils ont félicité Paolini, le vainqueur professionnel et le seul joueur amateur qualifié, auteur d’un albatros sur le trou numéro 12…