4 juillet 2009

La Base de loisirs de Léry-Poses met ses habits neufs

La Région, surtout, le Département aussi et la CASE, un peu…Tous et toutes étaient réprésentés, cet après-midi, à l'occasion de l'inauguration des équipements rénovés, modernisés, aux hautes qualités environnementales. Les nouveaux sanitaires du camping des Deux amants sont à l'image de ce qu'une collectivité peut et doit réaliser en 2009 : panneaux photovoltaïques, géothermie, isolation, il n'était que voir la tête des résidents, « des Seino-marins » pour la plupart, pour comprendre qu'ils attendaient vraiment cet équipement moderne depuis sa création il y a trente ans. Michel Ranger, président du Syndicat mixte chargé de la gestion de la base de plein air servait de guide à Alain Le Vern, président de la Région, Jean-Louis Destans, président du conseil général (notre photo JCH) François Loncle et Sandrine Hurel, députés, Leslie Cléret, Anne Mansouret et Janick Léger, conseillères générales, ainsi que nombre d'élus locaux.
Une halte au gite de la Musardière, une visite à Bruno Vasseur, directeur du golf public de Léry-Poses dont l'accueil a été repensé et revu, un petit tour par le mini-golf avant de prendre un verre au Nautic, non loin du téléski…nautique.
La Région, le Département et les communes, au travers du budget de l'Agglomération, font de gros efforts pour rendre attractive la base de loisirs. Le beau temps actuel favorise évidemment la fréquentation de ceux et celles qui ne peuvent s'offrir des vacances loin de leur domicile.

Les maires des communes alentour sont plus que rétifs pour signer la convention de l'Ecole de musique

Il fallait s'y attendre. Le conseil municipal de Louviers ayant adopté, à l'unanimité, la convention liant les communes alentour pour financer une part de l'adhésion à l'école de musique, j'apprends sans véritable étonnement que les maires sont plus que rétifs pour la signer. Ils avancent plusieurs arguments : la négociation a été mal engagée et trop tardivement. Les conditions fixées par la ville de Louviers l'ont donc été unilatéralement et seulement dans un but financier.
Les 138 ou 140 élèves extérieurs à Louviers verraient passer leur participation de 460 euros environ à plus de 900 euros. Les parents qui n'ont pas « la bourse à Rotschild » vont tout simplement chercher une autre école de musique et ce qui avait été annoncé par Michel Doucet va se produire. En voulant trop gagner Monsieur 9 % risque de tout perdre puisqu'il y aura moins d'élèves pour des charges à peu près équivalentes. Peut-être des postes d'enseignants seront-ils supprimés ? Ce serait une façon radicale de faire des économies.
Dans la délibération approuvée par les élus lovériens, il est fait état d'une fréquentation de l'école par 430 élèves. S'il n'en reste que 300 à la rentrée prochaine, il est bien évident que les Lovériens supporteront seuls la quasi totalité des dépenses de fonctionnement. Quant à l'investissement en cours, on pourrait alors se poser la question de son opportunité ou du moins celle de son volume.
S'agissant de l'aide communale par élève, elle ne peut être, par exemple, comparée à Heudebouville (quatre élèves) et à Acquigny (vingt-quatre élèves). Les élus locaux auraient pu voter une subvention par élèves de 150 à 200 euros, le reste revenant à la charge des familles…qui peuvent compter plusieurs élèves inscrits à l'école de musique de Louviers.
Que la ville de Monsieur 9 % connaisse des difficultés financières, soit. Les élus ne devraient pas oublier le rôle et l'importance de Louviers « première ville culturelle de l'Eure ! »

Cent soixante dix signatures pour la régularisation de la famille Dramé

Le comité de soutien a placé la barre très haut. 170 personnes (notre photo JCH) ont, en effet, signé la pétition du comité de soutien à la régularisation de la famille Dramé. Sur le marché de Louviers, en deux heures de temps, le comité a accueilli de nombreux Lovériens et habitants des communes environnantes très heureux de pouvoir manifester leur accord avec le texte invitant la préfète de l'Eure, Mme Buccio, à attribuer des papiers à cette famille sénégalaise parfaitement intégrée.
Les signatures spontanées ont été dynamiques, informées, totalement solidaires. Il est évident que les articles parus dans la presse locale ont aidé à mieux connaître la situation de la famille Dramé.
Samedi prochain, de 10 à 12 heures, à nouveau sur le marché de Louviers, au même endroit (sur la Place de la Halle aux drapiers) le comité sera présent pour accroître le nombre de signatures et aider à créer un rapport de forces favorable à une régularisation qui n'a que trop attendu.

Jerome Bourlet de la Vallée paie ses incartades

Le conseil municipal de Saint-Pierre-du-Vauvray réuni extraordinairement par le maire Alain Loeb, jeudi soir, a retiré ses délégations à deux adjoints dont Jérome Bourlet de la Vallée, porte-parole des Verts dans l'Eure, et Benoit Geneau. Depuis des mois, les trois hommes n'étaient plus sur la même longueur d'onde. Jérome Bourlet de la Vallée avait souhaité se faire élire au conseil municipal pour siéger à la CASE, seul objectif déclaré. Après des négociations très suivies avec Franck Martin, le président de la CASE, et comme son conseil municipal l'avait délégué à l'agglomération, il a pris des responsabilités au SCOT (schéma de cohérence territoriale) et a même été chargé d'une mission pour étudier dans quelles conditions la CASE pourrait se doter de la compétence culturelle. C'est dire combien JBDLV comptait pour Monsieur 9 %.
A la majorité (par huit voix contre sept) le conseil municipal de Saint-Pierre-du-Vauvray vient de mettre un terme — peu de mois après l'élection — au processus d'éclosion de Jérôme Bourlet. Lors de la dernière séance de la CASE, il aurait pu intervenir publiquement pour demander des informations sur l'épandade sauvage de la Haye-Malherbe. Nenni. Sa seule question (importante au demeurant) a porté sur l'adéquation nécessaire entre la totalité des travaux à réaliser par Véolia et le nombre de salariés pour les accomplir correctement. Pas un mot sur La Haye-Malherbe alors que le témoin des faits lui avait fait parvenir un dossier complet sur l'affaire. Les limites de la liberté ?
Franck Martin ne peut pas être heureux du vote de Saint-Pierre-du-Vauvray. Jérôme Bourlet de la Vallée a même évoqué certaines mesures de rétorsion (ce qui a été démenti dépuis) du président à l'égard du conseil de cette commune s'il ne continuait pas à siéger à la CASE. Sur son blog, le maire de Louviers dit chercher une solution juridique pour permettre à Jérôme Bourlet de continuer de présider le SCOT…même s'il n'y croit pas trop. Deux nouveaux délégués Saint-Pierrois vont donc siéger à la CASE. Alain Loeb avait prévenu ses opposants. Il a frappé fort.
Dans l'attente, les deux adjoints révoqués ont décidé de saisir le tribunal administratif de Rouen, Alain Loeb, maire, n'aurait pas respecté le délai légal de convocation du conseil…

3 juillet 2009

Diverses informations d'ici et d'ailleurs

Il faudra du temps pour que le nouveau système de ramassage des ordures et des déchets triés se mette bien en place. (photo JCH)

Les bacs destinés aux déchets verts font parler d'eux. Pas dans le centre de Louviers puisque les habitants ne bénéficient pas du ramassage des déchets verts. Certains ont des jardins ! Il en est qui ont des pelouses, qu'ils tondent. Que font-ils de l'herbe coupée ? Ils la mangent. Ils ruminent. Ou ils la portent à la déchetterie. Comme vont à Vironvay ou La Haye-Malherbe ceux qui ne sont pas rassasiés avec un bac de 240 litres. Un ami en a demandé un second à la CASE. On lui a répondu : « remplissez vos sacs et allez à la Déchetterie. » Je l'avais prédit : plus de monde sur les routes, plus de CO2 mais…ce n'est pas la CASE qui paie.

Demain à 10 heures, rendez-vous sur le marché pour faire signer la pétition en faveur de la famille Dramé. Plus nous serons nombreux à soutenir le combat pour sa régularisation, plus nous aurons de chance de permettre aux enfants d'être scolarisés à la rentrée prochaine.

François Loncle s'est bien battu au sein de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale pour obtenir d'Axel Poniatowski, son président, qu'il accepte de rejoindre la mission constituée par la commission de la Défense pour comprendre ce qui s'est passé en 2002 à Karachi. Le bus à bord duquel se trouvaient onze membres de la DCN (direction des construction navales) a explosé lors d'un attentat à la bombe en représailles, semble-t-il, de commissions non versées par l'Etat français pour la fourniture de deux sous-marins. Ces onze morts ne sont toujours pas clairement expliquées et Al Qaida parait étranger à cet attentat.

Je connais des élus du territoire de la CASE qui, depuis l'affaire d'épandage sauvage de La-Haye-Malherbe, mènent l'enquête sur leur territoire pour savoir si des faits identiques se sont produits chez eux. Il est fort possible que la faute personnelle invoquée par le président de la CASE ait plutôt été le fruit d'un comportement disons plus large pour ne pas encourir les foudres de la justice pénale. Nous attendons avec impatience les résultats des analyses des prélèvements effectués chez Hervé Letellier, maire de la Haye-Malherbe. Que l'eau ait été sale, c'est probable, qu'elle ait été polluée…ce serait une autre musique.

Yves Jégo, Christine Boutin, Bernard Laporte…ont été virés du Gouvernement sans même un coup de fil de François Fillon. Les trois ex-ministres en profitent pour régler quelques comptes et dire tout le mal qu'ils pensent d'un tel ou d'une telle. Laporte claque Kouchner qui ne lui a jamais dit bonjour et Rachida Dati « qui a une haute idée d'elle-même. » Christine Boutin se verrait bien ambassadeur au Vatican. Elle pourrait ainsi aller à la messe tous les jours. Quant à Yves Jégo, il a adhéré au parti de Borloo. Quelle audace !

Plusieurs journalistes du Nouvel Observateur reprochent à Denis Olivennes, le PDG, d'avoir publié une interview de Nicolas Sarkozy sans que les rédacteurs en chefs et les responsables du service politique aient été informés. Olivennes était l'un des plus farouches supporters de la loi HADOPI brisée en mille éclats par le Conseil constitutionnel. Virerait-il sa cuti ?

2 juillet 2009

Le soutien à la famille Dramé s'élargit, rendez-vous sur le marché de Louviers samedi à 10 heures

Le comité de soutien lors de la conférence de presse, lundi dernier. (Photo DR)
La mobilisation en faveur de la régularisation de la famille Dramé monte lentement mais sûrement en puissance. Après la conférence de presse dont rendent compte aujourd'hui Paris-Normandie et La Dépêche et l'émission de France bleue Haute-Normandie, les membres du comité de soutien continuent de se réunir et de se concerter. Ils préparent ainsi une campagne de signatures de la pétition de soutien, campagne qui n'est pas destinée à s'arrêter de si tôt. Il est important qu'un mouvement de solidarité large, durable, attentif se constitue. Dès samedi à 10 heures, sur le marché de Louviers, des volontaires seront présents pour faire connaître la situation de la famille Dramé et répondre aux questions que se posent les Lovériens et ceux qui ne s'intéressent pas qu'à eux-mêmes.
Il serait inconcevable, humainement et moralement, de renvoyer au Sénégal une famille dont les quatre enfants sont nés en France, ne connaissent que la France, sa langue, son école, sa culture. Dans le contexte actuel, on sait bien que le gouvernement peine à régulariser des sans papiers. Mais les Dramé ne sont pas des clandestins. Ils montrent leur visage au grand jour, le père aspire à travailler normalement, la famille souhaite être logée décemment, les enfants sont l'objet des louanges des enseignantes de l'école Jean Prévost. C'est de là, rappelons-le, qu'est parti la pétition de soutien à la famille Dramé.
François Loncle, député, présent à la conférence de presse a écrit le 19 juin à la préfète de l'Eure. Il est sur le point de faire parvenir un dossier complet à Éric Besson, ministre de l'Intégration et de l'Identité nationale. Celui-ci entendra-t-il sa demande ? Le fait est que l'action du député, la motion votée à l'unanimité par le conseil municipal, la diversité des associations, partis et mouvements qui soutiennent la régularisation de la famille Dramé, les centaines de pétitions qui s'accumulent jour après jour, vont peser de plus en plus lourd dans la balance.
Souhaitons que l'arrivée des vacances scolaires ne soit pas mise à profit pour entamer une action officielle préjudiciable à la famille Dramé.

1 juillet 2009

le NPA, le Parti de Gauche et le PCF songent à des «fusions techniques» avec le PS

Les soubresauts, finalement inévitables dans un parti politique vivant, qui se produisent actuellement au sein du Nouveau parti anticapitaliste font suite aux mauvais résultats obtenus par les Listes du NPA aux européennes. Un article paru dans «Le Monde» faisait état, hier, du départ de plusieurs cadres et de militants plutôt dans la ligne de Christian Piquet, favorable à un accord avec les parti de Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet.
La direction du NPA n'a pas tardé à réagir et à admettre que la stratégie des Européennes n'a pas répondu à ses attentes. Des discussions sont donc engagées destinées à préparer des listes communes au premier tour des élections régionales entre NPA, Parti de Gauche et PCF. Le PCF a le plus à perdre dans cette recherche de l'autonomie. Nombre d'élus régionaux du PCF n'ont dû leur élection qu'aux accords avec le PS et s'ils veulent conserver leur siège, ils devront à un moment ou à un autre tendre la main aux socialistes.
C'est là que la fusion technique intervient. Pour contourner le leitmotiv du NPA « jamais d'accord de gestion avec le PS sur les bases programmatiques actuelles », l'extrême-gauche proposerait de faire liste commune avec le PS au second tour mais uniquement avec un objectif électoral…pour battre la droite. Après l'élection, chacun reprendrait ses billes et tiendrait le discours qu'il souhaite.
Est-ce crédible ? J'ignore ce qu'en penseront les présidents de régions sortants (la plupart socialistes) et s'ils accepteront de refondre leur liste entre les deux tours. Le fait est que la loi le permet. Mais s'il s'agit seulement de se mettre ensemble pour conquérir des postes et non appliquer un projet, on entre dans une logique très partisane pas forcément du goût des électeurs. Ce serait d'autant plus risqué que la droite sera unie dès le premier tour.
Je connais bien des camarades du Parti de Gauche qui privilégient le contenu politique au nombre de sièges à gagner. Que vont-ils penser de ces fusions techniques qui durent ce que durent les roses, l'espace d'un matin ?

30 juin 2009

Le délit de faciès existe bien en France

Les enquêteurs de l'Open society institute, une fondation américaine de promotion de la démocratie fondée par le milliardaire Georges Soros, ont « secrètement décrypté 525 opérations de police, relevant notamment l'âge, le sexe, la tenue et le profil ethnique des individus contrôlés pour les comparer avec ceux des personnes (37 000 au total) passant à proximité. » Les individus étudiés dans l'enquête sont désignés par la couleur de leur peau. Les résultats de l'étude sont sans appel : la probabilité d'être contrôlé est 7,8 fois supérieure pour un «Arabe» que pour un «Blanc», et 6 fois supérieure pour un «Noir».
Qu'on ne vienne pas nous dire, Alliot-Marie, Hortefeux et compagnie, que le délit de faciès n'existe pas en France ! Les forces de l'ordre stigmatisent certaines populations qui disent en avoir assez de ces contrôles tatillons, permanents et ciblés. Pas besoin d'aller en banlieue ou dans les grandes villes. Les villes moyennes aussi connaissent ce délit de faciès qui n'est qu'un aspect de la discrimination. On sait que celle-ci revêt maintes formes : interdiction d'entrée dans certaines boites, sélection à l'embauche, au logement…au mépris des lois et de la tradition française.
Il serait bien que les gouvernants prennent connaissance de l'étude publiée par « Le Monde » et en tirent les conséquences pour que notre démocratie et notre devise « liberté, égalité, fraternité » soient à l'image de leur célébrité.

Louviers : une augmentation des impôts aura-t-elle lieu en 2010 ?

Tout le monde se souvient du dialogue entre Jean-Louis Borloo et Laurent Fabius entre les deux tours des élections législatives en 2007. Laurent Fabius, en faisant avouer au ministre qu'une TVA sociale était dans l'air avait sauvé cinquante sièges de députés de Gauche au second tour. Lundi soir, lors de la réunion du conseil municipal de Louviers, Michel Doucet a quasiment fait avouer à Franck Martin qu'un nouveau tour de vis serait nécessaire en 2010 avec une augmentation d'impôts à la clé. Bien sûr, l'aveu ne fut pas de toute clarté. Des précautions oratoires ont été prises par Monsieur 9 % : « économies, marges de manœuvre, empilement, bien évidemment »…etc. La sémantique ne sauvera pas le contribuable lovérien qui, si l'on en croit l'intéressante étude publiée par La Dépêche, la semaine dernière, représente 50 % des foyers fiscaux.
J'ai souvenir que lors de la discussion budgétaire, j'avais, dans un billet du 22 janvier 2009, annoncé l'augmentation des impôts pour l'année présente et même pour 2010. Le discours de Monsieur 9 % avec « la crise » et tout le bla-bla déculpabilisant — c'est pas moi, m'sieur, c'est l'autre — contenait cette seconde augmentation en filigrane. Il suffisait de décrypter.
Alors aujourd'hui, quelle est l'excuse ? L'Etat ! les subventions qui diminuent, les recettes de la CAF de la dotation X qui baissent. Le maire de Louviers président de la CASE n'a pas encore tout vu. Nous n'en sommes qu'à mi-chemin et ce n'est pas le bilan autosatisfait de l'équipe majoritaire qui va nous faire changer d'avis. Le couplet sur la réorganisation administrative et technique me fait penser aux suppressions de postes dans l'Education nationale : on n'a jamais vu un service être amélioré par la disparition des agents ou l'arrivée de nouveaux logiciels. Ce qu'il faut, c'est travailler avec conscience professionnelle et établir des relations de confiance entre les élus et le personnel. D'après ce que je sais, on n'y est pas.
Un point positif, le conseil municipal, à l'unanimité (UMP, PS, PC, NPA, groupe majoritaire) a adopté le texte du comité de soutien à la famille Dramé.

Continuons de soutenir la famille Dramé menacée d'expulsion

Le soutien à la famille Dramé s'intensifie. Cette famille sénégalaise comprend six personnes. Le père et la mère et quatre enfants de 6 ans à un an, tous nés en France. Elle est sous le coup d'une reconduite à la frontière bien que le père soit sur notre sol depuis 1993 (avec une interruption due à une expulsion suivie d'un retour) que nombre de membres de sa famille proche vivent en France avec des papiers en règle, que la maman soit arrivée dans notre pays en 2000 sans être retournée au Sénégal. Les enfants sont scolarisés, les enseignants sont heureux de leur intégration totalement réussie, et les Dramé ne demandent qu'une seule chose : continuer à pouvoir vivre sur notre sol où ils pourraient travailler, se loger, vivre une vie de famille normale et ordinaire.
Les différentes demandes de régularisation effectuées notamment par le canal du député François Loncle, ont toutes échoué. Et pourtant, M. Dramé aurait pu bénéficier de la régularisation pour 10 ans de présence sur notre territoire mais les informations lui faisaient défaut et les canaux amicaux ou familiaux ne sont pas toujours les meilleurs.
Aujourd'hui, la famille Dramé, grâce à la sagacité de l'équipe enseignante de l'école maternelle Jean Prévost, du soutien immédiat des parents d'élèves élus, a vu se constituer un comité de soutien très divers comprenant des partis politiques de gauche (PS, PC, NPA, Parti de Gauche) , RESF, le CEFED, la Ligue des Droits de l'homme, Amnesty International…qui a tenu une conférence de presse, lundi, à la halle de la Poissonnerie à Louviers.
Il a été rappelé qu'au regard des réglementations en vigueur, M. et Mme Dramé ont déjà effectué à plusieurs reprises des démarches visant à régulariser leur situation administrative, mais se sont heurtés à des refus successifs, assortis de mesures d’éloignements. Pourtant, l’ancienneté, l’intensité, la stabilité des liens familiaux de la famille Dramé, ainsi que son insertion dans notre société et sa connaissance des valeurs de notre République ne sont plus à démontrer.
M. et Mme Dramé se sont présentés de nouveau à la préfecture de l’Eure le 9 juin 2009, faisant suite à l’envoi par leur avocat d’une nouvelle demande de titre de séjour en application de l’article L 313-11-7 du C.E.S.E.D.A. (vie privée et familiale), mais ne se sont vu proposer qu’une procédure d’aide au retour.
François Loncle a adressé une lettre à Mme la préfète de l'Eure le 19 juin. Il y insiste sur la situation des enfants qui ne connaissent que la France et la langue française « n'ont aucune attache avec le pays d'origine de leurs parents et ont tissé des liens très forts avec leurs camarades de classe. Expulser ces enfants vers un pays qu'ils ne connaissent pas serait dramatique et psychologiquement difficilement surmontable…»
La pétition de soutien à la famille Dramé a recueilli plus de 500 signatures. On peut toujours la signer (voir adresses Internet ci-dessous). Le comité sera présent sur le marché de Louviers samedi prochain à 10 heures pour faire signer la pétition. Plus nous serons nombreux, plus fort sera l'impact de notre solidarité.
Le conseil municipal de Louviers a voté une motion de soutien à la famille Dramé lundi soir et à l'unanimité des conseillers municipaux.
http://pagesperso-orange.fr/cefed27

29 juin 2009

Proposition de loi anti-bandes : jusqu’où nous conduira la démagogie sécuritaire ?

« Le 5 mai 2009, M. Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, a déposé une proposition de loi visant notamment à « renforcer la lutte contre les violences de groupes ». Ce texte a été adopté en commission des lois le 10 juin. Il est examiné au Parlement depuis le 23 juin.
Il prévoit en particulier de punir de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende « le fait de participer, en connaissance de cause, à un groupement, même formé de façon temporaire, qui poursuit le but, caractérisé par un ou plusieurs faits matériels, de commettre des violences volontaires contre les personnes ou des destructions de biens ».
La création d’un tel délit, résurgence aggravée de la tristement fameuse « loi anti-casseurs », est à la fois totalement inutile pour lutter contre la délinquance et très dangereuse pour les libertés publiques. Inutile parce que le Code pénal permet déjà de punir très sévèrement les auteurs d’infractions en groupe. Circonstances aggravantes de réunion et de bande organisée, coaction, complicité, délits d’association de malfaiteurs, d’attroupement armé et d’attroupement non-armé constituent un arsenal répressif déjà considérable contre les personnes qui, collectivement, commettent ou commencent à commettre des violences ou des dégradations et même celles qui préparent la commission de tels faits.
Dangereuse parce qu’au-delà de l’affichage politique, la définition retenue est extrêmement floue et porte en germe un arbitraire policier et judiciaire qui n’est pas acceptable en démocratie. En effet, compte tenu de la pression statistique sans précédent qui s’exerce sur les forces de l’ordre, un tel « délit préventif », qui repose sur une suspicion d’intention (le « but poursuivi », en l’absence de toute violence ou dégradation effective), ne manquera pas d’engendrer des gardes à vue abusives (arrestation, menottage, fouilles, fichage…), dont tout laisse à penser que les « populations cibles » seront les habitants des quartiers populaires, notamment les jeunes, et les militants, déjà souvent présumés suspects…
Compte tenu de l’imprécision de l’incrimination, il est même à craindre que les tribunaux prononcent des condamnations sur la base de ces procédures aléatoires, notamment dans le cadre des audiences expéditives de comparutions immédiates…Se promener à plusieurs dans une cité en marquant une certaine méfiance au passage de la police, occuper un appartement vide pour revendiquer une politique du logement digne de ce nom, protester contre une expulsion sans relogement, participer à une manifestation dans un climat tendu, organiser un happening, investir un bâtiment d’université pour dénoncer telle ou telle « réforme »…, autant de comportements étrangers à la délinquance qui risquent cependant d’alimenter la politique du chiffre sévissant au ministère de l’Intérieur.
En réalité, sous couvert de lutter contre les bandes, dont l’existence n’est pas nouvelle et qui sont déjà réprimées, y compris lorsque, comme récemment, de graves violences sont commises, ce texte contribuera à pénaliser à la fois les plus démunis et ceux, militants et citoyens, qui veulent agir ensemble pour faire reconnaître leurs droits.
Il est vrai que M. Estrosi est un fervent pratiquant de l’idéologie sécuritaire. On se souvient notamment qu’il avait déposé en 1991, suite à une affaire criminelle médiatisée, une proposition de loi tendant à rétablir la peine de mort pour certains crimes…
Les organisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ) dénoncent la surenchère démagogique que représente ce nouveau texte et en demandent le retrait pur et simple. Alors que le Code pénal a été modifié 116 fois entre le 1er janvier 2002 et le 18 juillet 2008, elles rappellent par ailleurs qu’il est urgent de mettre fin à l’inflation législative, particulièrement nocive en matière pénale. Un fait divers = une loi, ça suffit ! »
Le 29 juin 2009
Organisations signataires :
— Associations : Association Française des Juristes Démocrates (AFJD) Association Française des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille (AFMJF) Droit Au Logement (DAL) Fédération des Conseils de Parents d'Elèves des écoles publiques (FCPE) Groupement Etudiant National d'Enseignement aux Personnes Incarcérées (GENEPI, membre observateur) Ligue des Droits de l'Homme (LDH)
— Autre collectif : Collectif « Nous refusons la politique de la peur »
— Mouvements et partis politiques : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) Parti Communiste Français (PCF) Parti Socialiste (PS) Les Verts.
— Syndicats : Confédération Générale du Travail - Protection Judiciaire de la Jeunesse (CGT-PJJ) Confédération Générale du Travail - Pénitentiaire (CGT-Pénitentiaire, UGSP) Fédération Syndicale Unitaire (FSU) Solidaires Unitaires Démocratiques - Santé/Sociaux (SUD-Santé/Sociaux) Syndicat des Avocats de France (SAF) Syndicat de la Magistrature (SM)
Syndicat National de l'Ensemble des Personnels de l'Administration Pénitentiaire (SNEPAP/FSU) Syndicat National des Enseignants du Second degré (SNES/FSU) Syndicat National des Personnels de l'Education et du Social - Protection Judiciaire de la Jeunesse (SNPES-PJJ/FSU) Syndicat National Unitaire des Collectivités Locales, de l'Intérieur et des Affaires Sociales (SNU-CLIAS/FSU) Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) Union Syndicale de la Psychiatrie (USP)
(Communiqué du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ)

Un front républicain doit empêcher Marine Le Pen de gagner l'élection d'Hénin-Beaumont

Marine Le Pen ne doit pas gagner le second tour des municipales d'Hénin-Beaumont. Bien que la liste du FN soit en tête avec près de 40 % des suffrages après le premier tour, le total des voix de gauche dépasse 53 % ! Un front républicain doit impérativement se constituer pour empêcher la droite xénophobe de prendre la mairie. Elle a sablé le champagne dès hier et s'y voit déjà. Malheureusement, le PS officiel s'est à nouveau fourvoyé en soutenant la liste de M. Ferrari qui n'a rien d'une formule 1. Avec ses 27 ans, son beau costume et quelques certitudes, il est nettement battu pour une alliance républicaine n'ayant rien à voir de près ou de loin avec l'ancien maire, derrière les barreaux depuis un certain temps pour des manières d'agir totalement illégales et complètement condamnables.
Les électeurs français, et les électeurs en général, n'aiment pas les magouilles financières surtout quand il s'agit d'enrichissement personnel. Il est invraisemblable que le Front national soit le parti qui se présente comme ayant les mains propres après ce que Le Rachinel a raconté sur les turpitudes financières des Le Pen incapables de le rembourser les sommes avancées par l'ancien membre du parti d'extrême droite qui se trouvait être leur imprimeur.
On sait aussi que Jean-Marie Le Pen, héritier des ciments Lambert, est devenu riche par « préférence amicale » plutôt que par le produit de son travail. C'est pour cela qu'il préfère ses filles à ses cousines, ses cousines à ses nièces, ses nièces à ses amies, ses amies aux autres Françaises, les Françaises aux femmes venues d'ailleurs. C'est la fameuse préférence de proximité. A Hénin-Beaumont, si Marine Le Pen est élu, attendons-nous au pire dans les cantines scolaires, à la bibliothèque (finis les abonnements à libération, le Canard enchaîné, le Nouvel obs !) au sein de la police municipale…ou on verra le monde comme à Orange ou à Vitrolles où les citoyens ont déjà donné. Heureusement, ils en sont revenus.

« Tu as dit bizarre, comme c'est bizarre »

Sur son blog Franck Martin fait des gorges chaudes de ma discussion avec Guy Auzoux lors de l'inauguration du nouveau collège Ferdinand Buisson. Il titre même « Pour un peu il lui ferait un bisou ! » Ce bisou, Guy Auzoux venait de le faire à Ghislaine Baudet, l'adjointe et amie de Franck Martin comme il fait la bise à toutes les élues municipales de la majorité de Louviers. Moi, je lui serre la main, comme un adversaire politique que je connais depuis quarante ans et que je snobe pas parce qu'il est Nouveau Centre.

Le maire de Louviers parle de conciliabules entre Guy Auzoux et moi. Je vais donc faire une confidence publique à mes fidèles lecteurs. De quoi parlions-nous ? Voici notre dialogue :
Guy Auyzoux : « Je viens de serrer la main à Franck Martin et je lui ai dit « bonjour M. Véolia. »
JC Houel : « L'affaire de La Haye-Malherbe le tourmente. »
Guy Auzoux : « Non, je ne parle pas de cela. Je veux parler du marché des transports que la CASE a donné à Véolia. Mon entreprise ou plutôt celle de mon fils avait fait une proposition qui, évidemment, n'a pas été retenue. »
JC Houel : « Et tu en connais la raison ? »
Guy Auzoux : « La guerre est ouverte avec le président de la CASE. Véolia ramasse tous les marchés de la CASE. Eau, assainissement, transports, ordures ménagères…(1) »
JC Houel : « Tu trouves cela bizarre ? »
Guy Auzoux : « tu as dit bizarre, comme c'est bizarre…»
JC Houel : « Regarde, ils nous prennent en photo. On va avoir droit au blog de Martin. Cela te gêne ? »
Guy Auzoux : « Pas du tout. »
JC Houel : « Moi non plus. Il aura enfin quelque chose d'intéressant à se mettre sous la plume. »
Chers lecteurs, vous savez tout. Guy Auzoux est en colère et il savait qu'en m'en parlant, cette colère ne resterait pas « rentrée » ce qui est mauvais pour la santé. Les supputations de Franck Martin ne seront donc que des suppurations. Je laisse couler.

(1) La situation en région PACA par exemple qui pourrait devenir celle de la CASE : « Si tous ses réseaux de transport (Trans Var, Ciotat Bus, Bus Azur, Frioul Express...) toutes ses filiales de distribution d’eau ou d’assainissement (Société des Eaux de Marseille, Sonitherm, OTV, Sade, Sud Est Assainissement...) de collecte, de stockage et d’incinération des ordures (Silim Environnement, Valsud, La Méditerranéenne, Tiru, GHB, Onyx, SARP ...) et de gestion et distribution d’énergie et de chauffage urbain et collectif (Clemessy, Citélum, Crystal, SRPG, Valenerg...) s’affichaient ouvertement aux couleurs du groupe, Paca aurait un drôle de visage ! Probablement celui de la dernière campagne de pub de la multinationale, qui montre ses employés envahir une ville sous prétexte que « l’environnement est un défi industriel » (sic).
Photo JCH : Pour être sur la photo, il faut jouer des coudes. Le président de la CASE est expert en ce domaine. Je rappelle à Franck Martin que mes photos ne peuvent être reproduites sur son blog sans mon autorisation.

28 juin 2009

On se demande pourquoi les médecins prescrivent des arrêts de travail…

L'installation du haut conseil de la Famille. photo gouvernement.
Il y a des modes et des modes tenaces. M. Lefebvre, porte-parole de l'UMP, revient à la charge avec son amendement visant à permettre aux personnes en congé de maladie de travailler. Mais pas de n'importe où ? Du domicile de la personne en arrêt. Bernard Debré, célèbre député de Paris et urologue qui connaît bien les malades et la maladie assure que le travail hâte la guérison. On finit par se demander pourquoi il existe des médecins qui délivrent des arrêts de travail s'il est prouvé que « le travail c'est la santé ». Et pourquoi certains travailleurs préfèrent ne rien faire quand ils ne se sentent pas en état de faire quelque chose. On se demande parfois si notre gouvernement gouverne les Français ou les shadocks.
Autre mode, reculer l'âge légal de la retraite. Hortefeux est monté au front et a fait feu à volonté sur la possibilité de prendre sa retraite à 60 ans. Il a assuré qu'il fallait étudier la piste jusqu'à 67 ans. Ben voyons, pourquoi pas 70 ans ! Et Fillon qui en remet une louche. Et Xavier Bertrand qui ne va pas tarder à en faire autant.
Laurent Fabius, avant les élections européennes, avait affirmé que si, par malheur, l'UMP sortait victorieuse de la campagne, on assisterait à de nouvelles régressions sociales car rien n'arrêterait plus le train des réformes négatives. C'est exactement ce qui est en train de se passer. L'UMP se pousse du col avec ses 27,8 % des exprimés et veut profiter de la fenêtre (comme on dit en aérospatiale) pour faire avaler les potions amères. Les vacances d'été arrivent à grands pas, les Français vont avoir la tête ailleurs pendant quelques semaines. L'été risque bien d'être très chaud.