31 août 2019

Avec son nom donné à une placette du centre-ville, Robert Dauphin n'est pas oublié


Les élus vont dévoiler la plaque Robert Dauphin, historien local.
André Auvray, marchand de chaussures dans la rue du marché aux œufs n’est pas que cela. Il est aussi un citoyen lovérien attaché à l’histoire de sa ville et engagé pour que le souvenir de certains hommes et de certaines femmes (plus ou moins célèbres) soit inscrit dans le marbre. François-Xavier Priollaud, maire, ayant décidé de nommer certaines places et placettes réaménagées et végétalisées, a suivi le conseil de son concitoyen pour donner le nom de Robert Dauphin à la placette située entre la Place de la Halle aux Drapiers et la rue du Maréchal Foch. La plaque a été dévoilée samedi matin en présence des élus locaux et des représentants de la CASE dont Bernard Leroy, son président.
Ceux et celles qui ont bien connu Robert Dauphin — et j’en suis — se souviennent du marchand de Postes de télévision et de radio des années cinquante et soixante. C’était l’époque des premiers journaux télévisés et des interludes faute d’images et de son. Certes. Mais Robert Dauphin avait plus d’un hameçon à sa ligne puisqu’il fut aussi président de la société de pêche de Louviers, membre de la Société d’études diverses et de sa région, météorologue amateur sans oublier ses talents d’écriture lui qui se consacra à l’histoire des rues de la ville (avec Daniel Marinier) ou au récit de l’occupation durant la seconde guerre mondiale.
On le sait moins mais son combat permanent pour protéger la rivière d’Eure des pollutions industrielles ou ménagères en fit un des premiers écologistes de la région à une époque où l’environnement urbain ne connaissait pas encore les atteintes irrémédiables d’aujourd’hui ni la prise de conscience collective en découlant.
En choisissant de donner le nom de Robert Dauphin à cette placette du centre-ville, le conseil municipal a honoré un homme attaché à sa cité, un passionné d’Histoire et…d’histoires. Un original qui, sans jamais s’engager politiquement, sut quand même participer activement à certaines commissions municipales ouvertes aux citoyens quand les municipalités Martin (Ernest) et Fromentin (Henry) sollicitèrent le concours des Lovériens(iennes) pour améliorer la vie quotidienne locale.
FX Priollaud, dans une intervention brève, n’omit aucune des qualités de Robert Dauphin qui a légué au Musée local sa collection de Livres et de photographies témoignant ainsi son vif attachement sentimental à une ville qu’il a vue en partie détruite et devenue la 3e ville du département de l’Eure.

30 août 2019

Soutenons les maires dans leur lutte contre les pesticides. Défendons l'avenir des abeilles


Photo Jean-Charles Houel
Le journal Le Monde daté d’hier a mis dans sa première page une photo d’abeille morte le ventre en l’air. Deux pages intérieures sont consacrées à un phénomène récent et inquiétant : la disparition des insectes. En quelques années 40 % des insectes autochtones ont disparu et avec eux un nombre considérable d’oiseaux. Il ne fait plus de doute aujourd’hui que les pesticides sont à l’origine de l’effondrement des colonies d’abeilles et avec elles les abeilles solitaires ainsi que les bourdons, tous pollinisateurs. Le gouvernement français, l’Europe, ont des positions ambiguës pour ne pas dire sans courage. L’influence de l’agro-industrie, d’une part, et celle des organisations agricoles majoritaires, d’autre part, ont conduit les élus à faire preuve d’indigence et d’irresponsabilité. On est certain aujourd’hui que le glyphosate, le régent, le cruiser, et autres pesticides, sont des produits toxiques pour la flore et la faune. Les abeilles sont en première ligne, elles sont des sentinelles sensibles à toutes les modifications de l’environnement. La cause de leur mortalité n’est pas unique. Aux empoisonnements par pesticides s’ajoutent des maladies spécifiques ainsi que les méfaits des prédateurs agressifs tels que le frelon asiatique. La prise de conscience constatée chez les citoyens est un signe positif tout comme celle des maires qui prennent des arrêtés contre l’épandage des pesticides sur le territoire de leur commune. Même s’ils se font recaler devant la justice, ils initient un mouvement bientôt irréversible. Ainsi, je suis heureux de publier l’« Appel des socialistes de l’Eure à soutenir les maires dans leur combat contre les pesticides » :

« La Fédération de l’Eure salue l’engagement des maires de France et plus particulièrement de l’Eure qui ont pris la courageuse décision d’interdire l’usage des pesticides sur le territoire de leur commune.

A Saint-Éloi-de-Fourques avec Denis SZALKOWSKI, à Val-de-Reuil avec Marc-Antoine JAMET, mais aussi hors de Normandie avec Langouët, Perray-en-Yvelines, Château-Thierry et dans une vingtaine de communes déjà, des maires ont pris la décision d’interdire le glyphosate dans l’agriculture ou l’usage de pesticides ou de nitrates à proximité des habitations.

Nous soutenons ces maires qui refusent la non assistance à population en danger, en défendant la santé des gens.   Nous soutenons ces maires qui veulent garantir notre sécurité alimentaire en refusant de pratiquer « en même temps » la culture des sols pour se nourrir et la pollution de ces mêmes sols au risque d’en mourir.   Nous soutenons ces maires qui concilient dans leur action au quotidien exigence sociale, précaution sanitaire et impératif écologique. Les mettre en cause au nom de la loi n’est pas être à la hauteur. Il est déjà arrivé dans l’Histoire que la loi ait besoin pour évoluer d’un aiguillon civique.

Voilà pourquoi nous appelons à amplifier ce mouvement qui n’est pas contre les agriculteurs, mais qui les invite à participer avec nous au combat pour une agriculture et une alimentation qui ne soient pas dominées par les intérêts financiers mais par un souci d’agronomie, d’économie territoriale, d’emploi, de qualité et qui préservent et renforcent la santé de nos concitoyens et celle des générations futures.