23 février 2008

222 boites à lettres


Entre deux collages d'affiches, j'ai eu le temps de distribuer mon invitation-programme aux Monts. La factrice m'a assuré qu'il y avait 222 boites à lettres. C'est beaucoup pour un quartier de Louviers qui sent le vent plus que les autres étant à une altitude élevée.
Un couple de promeneurs a bien voulu me donner son avis sur les transports publics entre Louviers-centre et le hameau, la vitesse excessive des voitures dans les rues qui voient passer, en saison, moissonneuses-batteuses et autres tracteurs bien larges. Loin de moi l'idée de se passer d'une agriculture qui nourrit les hommes mais peut-être faudrait-il envisager des parcours obligés (sauf riverains) pour des engins de plus en plus gros et de plus en plus rapides. D'où des incidences évidentes sur les rives et sur les talus. On en parlera lors de ma réunion publique programmée le mardi 26 février prochain à 19 heures, au gymnase de la Roquette.

22 février 2008

C'est l'histoire de Jean-Pierre, 45 ans, chômeur

C'est l'histoire de Jean-Pierre, 45 ans, de son épouse et de leurs trois enfants. Jean-Pierre est chômeur. Sa femme, ancienne commerçante, ne touche aucune indemnité. Ils ont du mal à boucler leur fin de mois. J'ai rencontré Jean-Pierre aujourd'hui lors d'une distribution de mon invitation-programme dans le quartier Chalandon même si la famille de Jean-Pierre est domiciliée à Pinterville.
Jean-Pierre était chef d'équipe dans une usine produisant des adhésifs. Il travaille depuis l'âge de 17 ans et a été licencié dans le cadre d'une procédure collective après que son entreprise a été rachetée par un groupe allemand.
« Je n'ai aucun diplôme et ne connais pas l'informatique. Là est le problème. Les nouveaux dirigeants m'ont licencié avec un chèque à la clé mais depuis 10 mois, je suis sans travail. Et ce n'est pas faute d'en chercher. J'ai même failli rentrer chez Jansen à Val-de-Reuil mais mon âge les a fait renoncer à m'embaucher. Tous les beaux discours sur l'emploi, je n'en crois pas un mot. On nous dit, il faudra travailler jusqu'à 61, 62 voire 63 ans et à 45 ans, les employeurs vous trouvent trop vieux. On vit dans un monde complètement dingue. Que faut-il faire ? »
Je lui demande s'il a pensé à faire valoriser ses acquis. Il va monter un dossier. Tout de même, un chef d'équipe qui gagnait plus de 3000 euros mensuels, c'est du savoir-faire, de l'expérience, de la rigueur. Comment une société comme la nôtre peut-elle se priver de ce savoir-faire, de cette connaissance des machines mais aussi celle des hommes et des femmes au travail ? Je lui dis de ne pas perdre espoir. Je lui demande l'autorisation de le photographier car un visage, c'est une histoire, une vérité, une perche tendue vers quelqu'un qui lira ces lignes et saura lui proposer un nouveau chemin.
J'ai les références de Jean-Pierre. Un chef d'entreprise peut me contacter en commentaires sur ce blog ou à mon adresse mail : houel2008@free.fr. Si Jean-Pierre trouve un travail, j'aurai réussi ma campagne.

Et il pompait, il pompait…

Les shaddocks et les gibbies. Vous vous souvenez. Ils pompaient et ils pompaient. On apprend ce jeudi matin que le maire sortant est en visite chez les commerçants. On apprend que la voirie le préoccupe. On apprend que le fonctionnement des commissions de quartiers est à l'ordre du jour. Lui qui nous accusait de ne pas avoir de programme pompe allègrement dans nos propositions. On ne saurait lui reprocher de trouver notre programme au goût des Lovériens et de répondre à leurs attentes. Il est tout de même amusant de voir un maire au pouvoir depuis treize ans qui, subitement, s'inquiète de l'état du commerce, de la sécurité dans le centre, du stationnement impossible et d'une circulation chaotique. "Vieux motard" que jamais.

Alex, on ne le changera pas

Je rencontre Alexandre Le Targa sur le parking d'une grande surface de Louviers. Je le provoque : " Sans état, d'âme, sans état d'âme, je voterai pour le maire sortant. » C'est ce qu'il avait déclaré sur FR3 Haute-Normandie. « Et toi, ajoute-t-il d'un ton grinçant, tu seras battu ! » Eh oui, Alex tu en sais quelque chose, quand on se présente à une élection, on peut perdre mais on peut aussi gagner. C'est la glorieuse incertitude du suffrage universel.
Alex a toujours été centriste. Même quand il concourait aux côtés d'Odile Proust, il était centriste. Avant, il avait soutenu Rémy Montagne, le tombeur de Pierre Mendès France, il était centriste et surtout anti Martin (père). Pour Alex qui reste, quoi qu'il arrive, un copain de sport et des heures joyeuses des campagnes où il se trouva un jour décoiffé d'une raquette de tennis qu'il pratiquait fort bien d'ailleurs, son nouveau favori, c'est Franck Martin. « D'ailleurs, vous n'avez qu'un programme, vous voulez la tête du maire. » Un maire centriste de gauche ou de droite. Qu'en pense M. Karouby, radical valoisien ?
Si notre objectif était uniquement de vouloir " la tête du maire ", ce serait triste et quelque peu pitoyable pour des gens qui font de la politique en se posant des questions et en y répondant à leur façon. Une façon qui ne peut faire l'unanimité. Rappelons ce que nous voulons. Une démocratie active de proximité. Une présence effective sur le terrain. Un respect total des élus, des habitants et des opposants. Et cela passe par l'onction du suffrage universel avec un résultat qu'on souhaite le plus haut possible.
En ce qui me concerne, je veux être un conseiller général qui traite toutes les communes sur un pied d'égalité et qui peut parler avec tout le monde. Je veux être autant présent à Evreux que dans les communes du canton, Louviers y compris, bien sûr, même si le découpage de Charles Pasqua a été un coup de ciseau brutal entre des quartiers lovériens qui ne faisaient qu'un.
Autrement dit, nos candidatures ne sont ni fantaisistes ni animées d'un esprit de revanche plutôt cultivé par des gens qui se posent en victimes alors que leurs actes les suivent. Alex, on ne le changera pas.

21 février 2008

Non au Cruiser !


Des centaines d'apiculteurs ont manifesté à Paris, jeudi, pour demander l'interdiction du Cruiser, un nouveau produit chimique dont l'innocuité sur les abeilles n'est pas démontrée.
Il y eut le Régent, puis le Gaucho, il y a maintenant le Cruiser. Pensons à cette citation qu'Einstein n'a, d'ailleurs, jamais prononcée mais qu'on lui attribue « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ». Les apiculteurs amateurs dont je suis se joignent à la cohorte des écologistes qui invoquent le principe de précaution devenu principe constitutionnel. Tant qu'un produit est suspecté de nocivité pour le règne animal ou pour l'homme, continuons les recherches mais ne l'utilisons pas. Même si cela gêne Jacques Attali.

Quand une liste a obtenu plus de 10 %…

France 3 Haute-Normandie a consacré un reportage mercredi à 19 heures aux élections municipales de Louviers. Les têtes de listes, Mme Miquel, MM. Renoncourt, Aubert et Martin, ont été interrogées et ont eu droit au son et aux images. Une seule tête de liste a été exclue du reportage. Il s'agit de M. Gérard Prévost, qui anime la liste A Gauche Vraiment. Je crois savoir que ce dernier a protesté auprès de la direction régionale de France 3 mais ce qui est fait est fait et il n'est sans doute pas question de reprendre le reportage à zéro.
M. Prévost est conseiller municipal d'opposition depuis 2001. Régulièrement mis au ban des vilains par le maire sortant, cet élu a eu le courage de mener des combats difficiles en faveur de la liberté d'expression et a fait des propositions souvent balayées d'un revers de main par le maire qu'il s'agisse de la re-municipalisation des services d'eau et d'assainissement ou de la création supplémentaire de postes de médiateurs sociaux dans certains quartiers. Ce qui nous rassemble, avec M. Prévost, c'est, notamment, le refus de l'humiliation.
Quand une liste a obtenu plus de 10 % des suffrages à une élection, c'est l'humilier que de ne pas reconnaître son leader comme un interlocuteur acceptable. France 3 devrait réviser sa carte politique de la région.

Grazie mille

Ma distribution dans le quartier de la Roquette à Louviers, ce jeudi après-midi, m'a permis de faire la connaissance d'une dame d'origine italienne dont le nom est presque identique à celui de la capitale de notre pays. D'abord, elle m'a dit qu'elle ne voulait pas de publicité dans sa boite à lettres. Le dialogue s'est engagé et elle a rapidement compris que le programme d'un candidat aux cantonales ne peut être assimilé à de la publicité. Je sais. Beaucoup considèrent les campagnes électorales comme de grandes machines à produire des promesses qui, pour nombre d'entre elles, ne sont jamais tenues. La pub sert à vendre.
La politique est, à mon sens, une activité noble pratiquée par une majorité de gens honnêtes et de bonne foi. Rien ne sert de la dénigrer quand bien même un député indélicat toucherait des indemnités ASSEDIC (alors qu'il avait écrit deux fois pour qu'on les annule) quand bien même notre président de la République bling bling ( je ne sais trop ce que cela veut dire) abuserait de ses relations dans la presse écrite et à la télévision.
Revenons à notre Italienne. Elle ne savait pas qu'il fallait s'inscrire sur les listes électorales de Louviers avant le 31 décembre 2007. Comme citoyenne d'un pays de l'Union européenne, elle aurait pu voter aux élections locales et même être candidate à un poste de conseillère municipale. Après bien des remarques sur la circulation dans le quartier, les nouvelles constructions, le chômage, et bien qu'elle ne puisse voter les 9 et 16 mars, je lui ai offert ma littérature " car je lis tout ce qui me tombe sous la main " m'a-t-elle affirmé avant de renchérir : " Si j'avais pu, j'aurais voté pour vous. " Ça me fait du bien de le croire. Grazie Mille.

Ne pas laisser tomber Hondouville !

J'ai adressé la lettre suivante aux habitants d'Hondouville :
« Le vote du 9 mars prochain sera très important. Il déterminera l’ordre des candidats anticipant ainsi les résultats possibles du second tour.
Avant de faire votre choix, il vous appartient de comparer les programmes, les engagements des uns et des autres mais aussi de constater comment chacun d’entre eux considère votre commune et, ainsi, comment il la servirait s’il était élu.
J’ai été choqué par le dernier tract de Franck Martin qui affirme : « Le rôle du conseiller général a profondément changé avec l’intercommunalité…il doit inscrire les besoins de notre canton dans le projet territorial de l’agglomération de Louviers » seul territoire qui a de l'importance à ses yeux.
Voilà pourquoi je suis candidat : pour que chaque commune soit respectée. Je ne veux pas qu’une commune soit traitée en paria parce qu’elle n’a pas accepté la solution que voulait lui imposer le président de la CASE (communauté d’agglomération Seine-Eure).
Hondouville est de plain-pied dans le canton de Louviers sud même si cette commune n’appartient pas au territoire de l’agglomération Seine-Eure.
Si vous me faites confiance, le 9 mars, je vous assure que les habitants d’Hondouville, son conseil municipal, son maire, seront traités sur une base d’équité et d’harmonie, seules garantes d’une vraie démocratie. Elu je serai le conseiller général de tout le canton et je placerai toutes les communes sur un pied d’égalité. Tel est mon engagement. »
A en juger par l'accueil que nous a réservé le boulanger de la place, à Eric mon ami distributeur et moi-même, j'ai le sentiment que le conseiller général sortant a eu tort de laisser tomber Hondouville. Il est vrai qu'on l'attend encore pour inaugurer l'extension du groupe scolaire subventionné par le conseil général de Jean Louis Destans. Le jour de l'inauguration, le maire déplora son absence même s'ils ne sont plus amis.

20 février 2008

Le panneau officiel numéro un

Finies les courses quand le premier candidat arrivé à la préfecture avait le panneau numéro un. Finies ces attentes de plusieurs heures parfois (René Tomasini, ancien député maire des Andelys, était un spécialiste de la chose et avait toujours un émissaire à Evreux dès minuit) pour décrocher la bonne place. Une loi de 2007 a intelligemment institué un tirage au sort pour l'attribution des panneaux d'affichage officiel. Ce tirage au sort avait lieu aujourd'hui mercredi à la préfecture et le hasard a voulu qu'une main innocente m'attribue le panneau numéro un.
On aurait trop vite fait d'y voir un signe prémonitoire. Une élection ne se gagne pas par tirage au sort mais par une présence opiniâtre sur le terrain à la rencontre des électeurs et des électrices. Je vais donc continuer avec assiduité une campagne débutée en décembre 2007 et qui ne prendra fin, si les électeurs et les électrices le décident ainsi, que le 16 mars. La citation du jour, je la dois à Guillaume d'Orange et je dois dire que je l'aime bien : " il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. "

Le droit à la différence

Rencontres nombreuses, ce mercredi matin, sur le marché de la Place du Champ de ville. De nombreux lovériens font leurs courses dans la supérette et d'autres se ravitaillent chez les commerçants non sédentaires venus vendre leur poisson, leurs légumes, ou leurs œufs venus tout droit de la ferme du Hazé de Quatremare. Christian Renoncourt, Nicole Fauvel-Dugord, Patrick Quesnot, Michel Doucet et moi-même, sommes présents pour distribuer notre tract sur le développement durable et mon programme pour le canton sud de Louviers.
Un ancien employé municipal devenu senior se plaît à me raconter une histoire de promesse : " c'était lors de la galette des anciens 2007. Le maire sortant nous avait promis une sortie et un repas gratuits. La sortie au Cadran, on l'a eue et c'était bien, mais le repas gratuit, on l'attend toujours. " Si on ne peut pas tenir il ne faut pas promettre. Je sais bien que Jacques Chirac a dit que " les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent " mais on sait que ce cynisme-là a dépassé les bornes. Comme disait Frédéric Dard avec son commissaire San Antonio : " Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier." Nous revendiquons le droit à la différence puisque nous n'avons nullement l'intention de faire carrière mais seulement la volonté de servir les hommes et les femmes qui nous feront confiance.

Le diable se niche dans les détails

Il faut respecter la loi. Un maire ou un conseiller sortant bénéficie de moyens bien plus considérables que les outsiders. Ainsi, Franck Martin se déplace souvent avec sa voiture de fonction et son chauffeur — ce fut le cas lors des cérémonies de vœux dans les communes du canton — alors que trois mois avant le scrutin du 9 mars, il devait mettre un terme à ces facilités. Ne pinaillons pas. Ce qui nous semble plus grave, c'est qu'il ait utilisé la salle Pierre Mendès France (la salle du conseil) pour tourner une vidéo avec un journaliste de la Région. Le maire sortant se met en scène dans un décor officiel comme s'il ne devait jamais en sortir ou comme s'il y était déjà à nouveau. Ce sont des effets subliminaux, comme on dit dans la publicité, mais des effets réels. Peut-être ne sommes-nous pas assez vigilants pour dénoncer ces abus ? Peut-être ne faisons-nous pas assez attention à certains détails quand on sait que le diable (c'est ainsi qu'il parle de lui-même) se niche dans les détails.

19 février 2008

Un sondage, un vrai !

Nicolas Sarkozy a perdu neuf points de popularité en un mois, avec seulement 36% de bonnes opinions en février, selon un sondage BVA à rendre public ce mercredi dans divers organes d'information. Quelque 58% des personnes interrogées disaient avoir une mauvaise opinion du chef de l'Etat en février, contre 48% en janvier.
37% des Français souhaitent que la gauche sorte renforcée des élections municipales des 9 et 16 mars, contre 28% qui voudraient que la majorité en sorte gagnante. Ils sont 11% à souhaiter que le MoDem en sorte renforcé.
Ce sondage a été réalisé du 14 au 16 février en face à face auprès d'un échantillon national représentatif de 1.094 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Mme Miquel (candidate UMP) avait fait toute sa campagne législative sur le thème : " votez pour moi, c'est voter Sarkozy. " Ce serait bien qu'elle reprenne ce slogan. Ce qui serait mieux encore, ce serait que les colistiers du maire sortant qui ont voté Sarkozy au second tour de la présidentielle (et même au premier) le répètent à satiété. Chiche.


Jean Louis Destans vient me soutenir


la liste de mes réunions publiques de la semaine prochaine :
Lundi 25 février à 18 heures, réunion à Quatremare dans la salle polyvalente
Mardi 26 février à 19 heures, réunion au gymnase de la Roquette à Louviers
Mercredi 27 février à 19 heures réunion à la mairie de La Haye-le-Comte
Vendredi 29 février à 20 h 30 salle Mauchossé du complexe Maxime Marchand de Louviers, réunion publique avec la participation de Jean Louis Destans, président du conseil général, Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, François Loncle, député et plusieurs conseillers généraux.

18 février 2008

Dormons tranquilles

" La raison d'être des statistiques c'est de vous donner raison. " (Burrow). Le maire-conseiller général sortant publie sur son blog une statistique évidemment pêchée aux meilleures sources préfectorales (les RG ou renseignements généraux !) et qui le donnerait en tête aux municipales de Louviers. Ne négligeons aucune provocation ou intoxication ! Rappelons-nous seulement qu'une semaine avant le premier tour des législatives de juin 2007, le candidat P-RG annonçait urbi et orbi qu'il était à 20 % dans les sondages (les RG!). On a vu le résultat réel : moins de 5 %. Dormons tranquilles.

Je voterai pour vous !

Notre distribution à La Haye-Malherbe, lundi après-midi, nous a offert de bien agréables rencontres. Ne soyons pas dupes, toute la commune ne votera pas socialiste le 9 mars mais quand même…Nous avons discuté avec un ancien d'Algérie qui garde en mémoire des atrocités qu'il refuse encore, en 2008, de décrire. Nous avons rencontré une employée qui travaille dans une institution pour enfants handicapés et qui, pour la première fois, sait que l'argent ne rentre plus comme il rentrait jadis ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes aux responsables de la gestion. Nous avons rencontré un ancien communiste devenu socialiste " avant 1981 " et qui ne gagne que 800 euros de retraite mensuelle avec 200 euros de complémentaire soit 1000 euros pour se loger, se chauffer, s'éclairer, se nourrir, s'habiller, mettre de l'essence dans la voiture… " Ne vous inquiétez pas je voterai pour vous ! " Nous ne sommes pas inquiets. De nombreux électeurs feront le lien entre la politique Sarkozy et ceux qui les représentent de près ou de loin aux élections locales. Un slogan d'Attac nous va bien : penser globalement agir localement. En politique, c'est pareil : réfléchir nationalement et voter cantonalement. Et vive la bravitude ! Vive les néologismes !

Merci Guillemette !

Nous sommes nombreux à nous être étonnés de voir Guillemette Nos, maire de Mesnil-Jourdain, s'engager aux côtés de Franck Martin. Elle se présente sans étiquette, comme de nombreux candidats UMP dans la France entière, qui ont trouvé cette parade pour ne pas avoir à être identifiés à Sarkozy ou au gouvernement. Il ne fait donc pas bon être de droite quand le pouvoir d'achat a du plomb dans l'aile. Qu'un élu se disant de Gauche prenne une suppléante de droite, c'est porter atteinte à la majorité départementale, sauf à ce que Guillemette Nos s'engage dès aujourd'hui à rejoindre cette majorité-là.
Mais Guillemette Nos a fait mieux : elle a écrit à ses adjoints et conseillers municipaux pour les remercier de leur action en faveur du village et de l'église notamment. A la fin de sa missive, elle explique que sa présence aux côtés du conseiller général sortant n'engage pas (heureusement) les autres élus de Mesnil-Jourdain et justifie son engagement ainsi que nous allons le narrer.
Lorsque la commune a connu les difficultés financières que l'on sait, après les indélicatesses de l'ancienne secrétaire de mairie (congédiée depuis) et notamment la passation d'un emprunt de 118 000 euros, Mme Nos précise que Franck Martin est intervenu auprès de l'établissement bancaire pour faire annuler l'opération menaçant même l'établissement en question de changer de banque (pour la CASE) si la direction n'obtempérait pas rapidement. Mme Nos précise, que contre son gré, la banque s'est exécutée et qu'ainsi la commune s'est trouvée d'une certaine façon " redevable " envers le président de l'agglomération.
Suppléante, soit ! Mais Mme Nos va plus loin. Elle explique qu'elle souhaite évidemment la réélection du sortant comme conseiller général mais qu'elle fera également tout son possible pour qu'il soit réélu maire de Louviers et surtout, président de l'agglomération. Tel est l'aveu. Tel est l'enjeu. Toute la stratégie de Franck Martin tourne autour de la présidence de l'agglomération. Guillemette Nos assure même qu'elle sent un danger : que Val-de-Reuil et Louviers mettent la main sur la CASE et qu'ainsi, il en serait fini des petites communes, de leurs délégations, de leurs pouvoirs. Car le danger, c'est la politique, c'est le parti ! La vilaine politique, surtout celle des socialistes (ce n'est pas écrit dans la lettre mais on comprend à demi-mot) qui veulent mettre la main sur tout ce qui bouge, sur toutes les structures…le complot. Le revoilà, le fameux complot ! Heureusement, la vérité est maintenant écrite noir sur blanc et ce qui disait sous le manteau affiché au grand jour.
On avait bien compris que l'accord municipal des socialistes avec le maire sortant de Louviers était possible dans des conditions normales d'équité et de reconnaissance d'influence des uns et des autres, surtout après les législatives. On avait bien compris que si la gouvernance du maire changeait, on en reviendrait à des comportements que nous jugeons fondamentaux car fondés sur une démocratie active et vivante.On avait bien compris aussi que l'accord n'a pu se faire compte tenu des exigences du maire sur le nombre de délégués PS à l'agglomération : deux sur dix ! On verra le 9 mars au soir combien pèsent les uns et les autres et quelles peuvent être leur légitime demande. Nous savons gré à Guillemette Nos d'avoir traduit en clair ce qui n'était que crypté.

17 février 2008

Les bonnes manières du collage à gauche

Un camarade de la liste d'A Gauche Vraiment nous écrit pour nous faire de son étonnement à la suite d'un collage de " Pour Louviers gagnons ensemble " et érige un certain nombre de règles que devraient appliquer les militants de gauche : " La LCR a un principe: que cela soit pendant une campagne ou hors échéances électorales, ne jamais décoller et laisser apparent des affiches des autres partis de gauche. Ce principe, nous y tenons et voulons le faire partager avec tous ceux qui se réclament militer pour une société à visage humain. Recevez, chers camarades, nos sincères salutations révolutionnaires. " Christian Renoncourt, au nom de notre liste, accepte les termes de cette proposition si bien qu'à partir d'aujourd'hui, les colleurs municipaux ou cantonaux de gauche prendront garde de ne pas recouvrir les affiches des autres candidats de gauche.



Le tribunal d'instance est supprimé

Le journal officiel paru dimanche a publié le décret de Rachida Dati modifiant la carte judiciaire. On y lit avec regrets que le tribunal d'instance de Louviers sera supprimé en 2010. Malgré le combat magnifique des avocats, des greffiers, et des élus de gauche comme de droite, la ministre de la justice a décidé de n'écouter qu'elle même et de tirer un trait sur un tribunal qui rendait de grands services. La proximité, le nombre d'affaires et le temps mis pour rendre les jugements montrent bien qu'il s'agit d'une décision politicienne dénuée de tout fondement technique puisqu'elle maintient le tribunal des Andelys bien moins fréquenté. Mais où le maire est RPR ! Encore un service public qui quittera Louviers.

La citation du jour

Je la dédie à Alain Désormeaux, adjoint au maire de Surtauville, qui a un beau projet qu'il rendra un jour public s'il le souhaite : " Le voyage à pied est une ouverture au monde qui invite à l'humilité et à la saisie avide de l'instant. " Philippe Montilliers.

De l'art de travestir la réalité



Le plan distribué par l'équipe sortante est ce qu'on appelle un pêle-mêle. On trouve de tout au rayon des projets ou des réalisations. Certains sont financés par l'agglomération (exemple l'Ecoparc 2) d'autres par la ville avec l'aide de la Région ou du Département…le tout pour dire que les socialistes sortants en votant plusieurs de ces projets et en montant les dossiers financiers (Michel Doucet est un expert reconnu et apprécié) sont fondés à toucher une part de l'héritage. Où en seraient les impôts à Louviers, en 2007, sans Michel Doucet ?
Ce qui est plus gênant, c'est la volonté d'en faire trop, de travestir, en quelque sorte, la réalité. La construction du centre de secours de Val-de-Reuil n'est pas un projet communal. Il n'a rien à voir avec les finances lovériennes. Le porteur du projet a été le conseil général et Jean Louis Destans, son président, qui a, sans barguigner, donné son accord pour faire travailler sapeurs pompiers professionnels et volontaires dans de bonnes conditions matérielles et humaines. Il y aurait d'autres exemples.
La photo de la première page du plan illustre parfaitement notre propos. Pour les besoins d'une mise en page plus efficace (le portrait à gauche, ça c'est basique) le maquettiste a été contraint de placer l'image des grilles d'entrée de la MAPA, si je puis dire, à l'envers. C'est tellement vrai que le texte du panneau est illisible et que seuls les amateurs de Verlan y retrouveront un sens.
C'est une faute vénielle, bien sûr, et nous ne jugerons pas l'action de l'équipe sortante à cette aune. Mais tout de même, cela indique un état d'esprit. On n'hésite pas à jouer avec la vérité.