3 juillet 2015

Pas de droit d'Asile pour Julian Assange mais victoire pour les enfants nés de GPA sans oublier les Guignols de l'info


PPD va-t-il devoir prendre sa retraite ?
Supprimer les Guignols de l’info, beaucoup en rêvent, Bolloré veut le faire. Le patron de Vivendi Canal Plus, sous prétexte de redonner du pep’s à la chaîne privée n’a rien trouvé d’autre que de proposer la disparition des écrans d’une émission vieille de 25 ans dont le succès ne s’est jamais démenti. La guignols de l’info sont devenus une institution dans notre pays et bien d’autres télévisions dans le monde ont tenté — et réussi parfois — d’imiter les marionnettes en forme de caricatures du monde politique.
Les Guignols font rire ou sourire. Ont-ils une influence sur le comportement des citoyens et en particulier, sur celui des électeurs (trices) de notre pays ? Voilà évidemment la question prioritaire que se pose le proche ami de Sarkozy. Il ne lui aura pas échappé que l’ancien président de la République est présenté sous un jour qu’un homme ouvert pourrait « apprécier » à condition d’avoir de l’esprit mais qu’un prêteur de yacht ne saurait accepter.

La France refuse l’asile politique à Julian Assange « prisonnier » de l’ambassade d’Equateur à Londres depuis trois ans. Il demande à François Hollande de tenir compte de sa santé mentale et physique qu’il considère comme un danger imminent. Le gouvernement refuse d’accepter de le recevoir sur le sol français prétextant un mandat d’arrêt européen délivré par la Suède, il considère également que M. Assange ne lui semble pas si mal en point, cette expression étant de moi. M. Assange n’est pas en situation de danger immédiat. Qu’en savent nos dirigeants ?
A l’occasion de la publication de certaines écoutes de la NSA concernant la France et nos gouvernants, nombreux ont été les Français à saluer Julian Assange, fondateur de Wikileaks, ainsi que Mediapart et Libération, organes choisis pour délivrer quelques messages particuliers et généraux. Les preuves ? Les communications des téléphones personnels de François Hollande (comme ceux d’Angela Merkel d’ailleurs) ainsi que celles de plusieurs présidents et ministres ont été écoutées par les petites mains et les grandes oreilles des services secrets américains, aidés par leurs confrères de Grande-Bretagne. Pour accomplir ces tâches ingrates mais économiquement utiles, les Anglais considèrent qu’ils n’appartiennent pas vraiment à l’Europe mais à une union anglo-saxonne dont la langue commune n’est pas le seul élément unificateur. Comme d’habitude GB choisit le grand large.

La Cour de cassation a rendu son verdict : les enfants nés à l’étranger de parents français devront dorénavant être inscrits à l’état-civil. C’est la victoire du bon sens et c’est surtout la victoire de ceux et celles qui privilégient les intérêts de l’enfant. Comme chacun sait, les enfants n’expriment pas leur volonté de naître ou de ne pas naître, et ne choisissent pas la solution adoptée par leurs parents pour voir le jour. Autrement dit, les enfants sont totalement dépendants de leurs géniteurs qu’il s’agisse d’une conception traditionnelle, d’une PMA (procréation médicalement assistée) ou d’une GPA (gestation pour autrui) et ont donc le droit à leur identité.
Si leurs parents sont Français, les enfants le sont aussi. C’est la décision que prit, l’an dernier, la Cour européenne des droits de l’homme en obligeant la France à inscrire à l’état-civil les enfants nés à l’étranger de GPA puisque celle-ci est interdite en France. Bien que des parents aient tenté d’inscrire leurs enfants certains maires ont refusé malgré l’attitude noble de Christiane Taubira favorable à l’inscription. La Cour de Cassation a confirmé aujourd’hui l’arrêt de la CEDH et c’est une grande victoire…pour les enfants.

J’en profite pour saluer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis qui vient de déclarer le mariage entre homosexuels conforme à la constitution des Etats-Unis. Quel que soit le continent, quelle que soit la constitution, on constate que l’évolution des mœurs et la quête de liberté avancent à grands pas. Ils disent quoi les gens de la manif pour tous ? Ils sont où les homophobes ? Ils n’ont plus qu'à fêter leur défaite.



1 juillet 2015

Charles Pasqua, un personnage très controversé créateur du SAC


Charles Pasqua.
Ils sont restés assis. Plusieurs députés de gauche n’ont pas souhaité, hier, se lever pour saluer la mémoire de Charles Pasqua, ancien ministre de Jacques Chirac et François Mitterrand, ancien président du conseil général des Hauts-de-Seine et co-fondateur du RPR. Malgré la demande d’une minute de silence de la part de Christian Jacob (président du groupe LR) et le signal de Manuel Valls, Premier ministre, plusieurs parlementaires — fait rare à l’Assemblée nationale — ont refusé de s’associer à l’hommage rendu à l’ancien membre du Sénat.

Pourquoi cette indifférence ou plutôt pourquoi cette réticence à encenser une personnalité politique disparue à l’âge de 88 ans ? En général, la mort réconcilie les contraires. Mais Charles Pasqua ne laisse pas que de bons souvenirs. Je passe sur les épisodes judiciaires qui ont marqué ses dernières années plus médiatiques que politiques. Je passe aussi sur quelques faits marquants quand il a trahi Chirac pour Balladur ou devancé avec sa liste souverainiste la liste officielle RPR aux européennes conduite par Sarkozy. Pasqua se disait gaulliste, et il l’était sans doute, mais il était surtout un gaullien plus attaché à la personne du général et sa conduite exceptionnelle durant la seconde guerre mondiale qu’à une pratique politique digne du grand personnage de l’histoire. Pasqua fut un vrai Résistant et cela, personne ne pourra le lui enlever.

Quelques taches assombrissent pourtant le portrait de cet homme. Créateur du Service d’action civique en 1960 (avant la création de l’OAS donc) il était l’homme des coups tordus pour reprendre l’expression de François de Rugy, député EELV. Le SAC est demeuré dans la mémoire des Français comme une officine aux recrutements troubles et aux agissements peu glorieux. Sorte de milice, ce service d’action civique ne répondait pas à la définition qu’il donnait de lui. De l’action, certainement mais en eaux troubles, du civisme, très peu. Il aura fallu l’affaire de la tuerie d’Auriol pour que ce SAC soit dissous et ne ressuscite pas.

Dans l’Eure, nous avions eu l’occasion de rencontrer ses membres, nuitamment et violemment. J’avais même gagné le procès intenté aux membres de ce SAC défendu par les ténors du barreau d’Evreux membres du RPR de l’époque de René Tomasini, un autre Corse très amateur d’entorses à la morale républicaine. Comme François de Rugy, on peut comprendre la douleur familiale et personnelle de l’entourage de Charles Pasqua. De là à rendre un hommage national à un personnage très controversé (l’affaire Malek Oussekine reste traumatisante tout comme ses appels à faire l’union avec le FN) il y a un grand pas que les hommes et femmes de gauche ne peuvent franchir.

30 juin 2015

« Mise à mort du contrat 276 par les présidents des départements de l'Eure et de la Seine-Maritime : la partialité ne sert pas l'intérêt général et la droite ne sert pas les Normands »


Communiqué des élus de gauche haut et bas-Normands :

« Depuis plusieurs années, la Région Haute-Normandie et les Départements de l'Eure et de la Seine-Maritime ont rassemblé dans une démarche vertueuse unique en France: le contrat "276", qui vise à financer ensemble de très nombreux investissements, mais également des associations sportives et de solidarité. Le "276" permet de concilier efficacité de l'action publique et bonne gestion. Il a été salué par la Cour des Comptes dès 2009. En un mot, il a fait ses preuves. En février dernier, un nouveau contrat de près de 900 millions d'euros a été signé, pour la période 2015-2020, préparant l'entrée de nos territoires dans la grande Normandie, en faisant vivre sans attendre les projets d'avenir. A l'issue des élections départementales de mars, le Président de la Région Nicolas Mayer-Rossignol a exprimé publiquement son souhait que le "276" perdure, dans un esprit républicain de rassemblement et dans l'intérêt des départements haut-normands.

Malheureusement, nous apprenons par voie de presse que les nouveaux Présidents de Départements ont décidé de mettre un terme à cette coopération pourtant exemplaire: « le 276 est mort », ont-ils décrété hier. Nous avions mis en garde les Eurois et les Seinomarins, durant la campagne électorale, sur l'absence de projet de la droite. A la tête des départements depuis seulement trois mois, elle montre maintenant sa vraie nature : celle d'élus qui ne sont pas là pour construire mais pour détruire.

La "mort" du 276, annoncée hier, est le premier exemple de cette stratégie de la terre brûlée. La violence dans les mots révèle d'ailleurs celle de la décision, qui met à "mort" de nombreux projets conçus avec la Région et les élus locaux pleinement investis derrière leurs projets et connaisseurs des priorités de leurs territoires.

Tous les Haut-Normands, particuliers, entreprises, collectivités, associations, doivent donc savoir que les projets listés en annexe, qui étaient inscrits au contrat "276" pour 2015-2020, ne disposent désormais d'aucun financement et ne pourront donc voir le jour.

Nous dénonçons cette mauvaise décision, prise sans concertation, pour des raisons politiciennes, à quelques mois des élections régionales. La présence d'Hervé Morin à la réunion des Présidents de Départements le prouve. Au moment où la Normandie se crée, l’intérêt général commandait pourtant de se rassembler pour agir, sans esprit partisan. Les projets étaient pensés et budgétés. La droite seinomarine avait même votés tous ces projets, en commission permanente, avant les élections. Malheureusement, sitôt majoritaires, ces élus n'hésitent pas à détruire un outil innovant de mutualisation souvent cité en exemple au niveau national.

En enterrant avec cynisme le "276" et les projets concrets qu'il comportait à destination des territoires et de leurs habitants, la droite confirme qu'elle n'est pas là pour servir les Normands mais pour s'en servir.

Signataires :
Laurent Logiou, Président du Groupe Socialiste et DVG à la Région Haute-Normandie
Nicolas Rouly, Président du groupe d'opposition Socialiste au Département de Seine-Maritime
Janick Léger, Présidente du groupe d'opposition Socialiste au Département de l'Eure
Valérie Fourneyron, Députée de Seine-Maritime
Luce Pane, Députée de Seine-Maritime
Guillaume Bachelay, Député de Seine-Maritime
Christophe Bouillon, Député de Seine-Maritime
Sandrine Hurel, Députée de Seine-Maritime
Catherine Troallic, Députée de Seine-Maritime,
Estelle Grelier, Députée de Seine-Maritime
Dominique Chauvel, Députée de Seine-Maritime
Jean-Louis Destans, Député de l'Eure
François Loncle, Député de l'Eure
Didier Marie, Sénateur de Seine-Maritime
Nelly Tocqueville, Sénatrice de Seine-Maritime
Marc-Antoine Jamet, Vice-président de la Région

Liste des projets inscrits au Contrat « 276 » pour la période 2015/2020

Pour l'Eure:
-      Valorisation du domaine d'Harcourt (10M€), travaux d'investissements au musée des Impressionnismes de Giverny (4M€), véloroute Normandie Impressioniste – Giverny/Honfleur, Avenue Verte Paris-Londres (3.9M€), revalorisation des centres-bourgs (4M€), Aménagement de la RD6014 (13,2M€) , liaison Nord/Sud Bourg-Achard – Verneuil sur Avre (25M€), soutien aux réseaux d'initiative publique très haut débit (EureNumérique - 77,39M€), Collège Jean de la Varende, rénovation des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes à Rugles (3.7M€),  Brionne (2.29M€), Conches en Ouche (1.81M€), Bernay (2M€), Verneuil sur Avre (1.9M€), Pacy sur Eure (1.7M€)

Pour la Seine-Maritime :
-      Amélioration de la RD 925 vers Dieppe (33M€) ; modernisation des ports de Fécamp (7,75M€) et du Tréport (7,47M€) ; rénovation des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes à Dieppe (7.16M€), au Havre (8.4M€) et Lillebonne (4.32M€) ; gymnase de Barentin (3.67M€);

Pour toute la Haute-Normandie :
-      Maisons pluridisciplinaires de santé (8.5M€), véhicules associatifs dédiés au sport et aux solidarités (3.6M€), valorisation touristique et du patrimoine culturel haut-normand (33.5M€), Haut-débit (135,39M€), rénovation et amélioration des performances énergétiques des collèges et lycées (213,67M€)

Les espions américains passent leur temps à écouter ceux qu'ils ne devraient pas entendre


Elle nie tout en bloc. La Direction nationale du renseignement américain (USA) nie avoir espionné et donc écouté les ministres de l’économie qu’étaient François Baroin (UMP) et Pierre Moscovici (PS) alors que Wikileaks, Médiapart et Libération apportent aujourd’hui les preuves concrètes du contraire. Il n’y a pas un mot à croire de la part de ces gens-là qui se préoccupent comme d’une guigne de ce que peuvent dire ou faire ceux et celles qui pourraient leur faire un procès. Pour la NSA un seul objectif : tout entendre, tout noter, tout rapporter.

C’est, en effet, un secret de polichinelle que ces écoutes de la NSA. Il est de notoriété publique que les Chinois, les Américains (et leurs satellites anglophones) les Russes, se livrent à un pillage éhonté des brevets, des secrets des industriels français en avance sur leur temps. Profitant des avantages de leur technologie, les Etats-Unis d’Amérique, malgré leurs dénégations et leurs démentis, écoutent tout le temps, partout, tous ceux et celles qu’ils soupçonnent d’avance technologique dans tous les domaines industriels et commerciaux. Et le phénomène n’est pas récent.

Médiapart publie la liste des marchés potentiellement ratés par des industriels ou opérateurs français alors qu’ils étaient fort bien placés dans la course…mais sans la possibilité d’anticiper les réactions de leurs adversaires ce que pouvaient faire les Américains informés en amont des projets et des tactiques des Européens. Sur le plan financier, c’est évidemment capital.

Comme nous ne vivons pas dans un monde idéalisé peuplé de naïfs et de gogos, il faut être le dernier des politiques pour croire encore que les « alliés » de la France respectent l’intimité, la vie privée, l’indépendance inventive des forces vives de la nation : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m'en charge ! » écrivait Voltaire. C’est plus que jamais vrai.


La section de Louviers de la LDH exprime ses inquiétudes à l'égard du projet de loi sur le droit des étrangers


La LDH avait remis une lettre au président de la République.
La section de Louviers de la ligue des droits de l'homme écrit au député François Loncle : 
 
« Monsieur le député, le projet de loi relatif au droit des étrangers, déposé au bureau de l’Assemblée nationale l’été dernier, va entrer en discussion au cours du mois de juillet. Durant toute cette année, les associations concernées par le droit des étrangers, dont la Ligue des droits de l’Homme, ont été auditionnées par le rapporteur et la CNCDH a rendu son avis le mois dernier.

Si nous prenons contact avec vous aujourd’hui, c’est que tous les organismes susmentionnés font part, de façon quasi unanime, de leur vive inquiétude. En effet de nombreuses dispositions vont précariser encore davantage la situation des étrangers dans notre pays. Or, comme le souligne la CNCDH, pour qu’un étranger s’intègre dans notre société, la première condition est que sa situation soit stable. Le projet de loi  qui vous est soumis va placer tous les étrangers dans une situation de contrôle permanent, non contradictoire et particulièrement attentatoire aux libertés et à la protection des données personnelles. Le fait qu’ils soient étrangers ne doit pas autoriser à leur dénier les droits les plus élémentaires.

Aussi venons-nous vous proposer un certain nombre d’amendements que vous pourriez, si vous en êtes d’accord, soumettre à la discussion de l’Assemblée nationale.

Concernant la délivrance des titres de séjour 
— suppression de l’article 8 du projet. Cet article permet à l’administration de remettre en cause, à tout moment, le titre de séjour d’un étranger ;
— selon l’article 9, la délivrance d’un titre de séjour « salarié » est subordonnée à la présentation d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Cette mesure constitue une régression par rapport à l’existant : actuellement, la personne étrangère titulaire d’un contrat à durée déterminée d’un an se voit délivrer un titre de séjour « salarié » ; il convient de conserver cet existant ;
— suppression de l’article 25 qui permet à l’administration d’avoir accès à de nombreux fichiers pour vérifier les déclarations d’un étranger ; cet article remet gravement en cause le respect de la vie privée et les règles déontologiques de nombreuses professions.  Il porte atteinte à l’indispensable confiance que chacun, quelle que soit sa situation administrative, doit pouvoir porter à l’école, aux travailleurs sociaux, à l’hôpital.

Concernant l’éloignement des étrangers :

— en cas de mise en rétention, ramener le délai de présentation au juge des libertés et de la détention (JLD) à 48 heures et limiter la rétention à 30 jours, a l’instar des propositions du rapport Fekl ;
— modification de l’article 14, alinéas 20 à 23 : le délai de 7 jours pour déposer un recours devant le tribunal administratif est particulièrement court et ne permet pas de garantir un recours effectif à la personne visée par la mesure d’éloignement ; sachant que l’un des principaux motifs d’annulation est le danger représenté par le pays de destination ou l’état de fragilité des personnes, cette remise en cause de l’effectivité du recours est de nature à entraîner des conséquences d’une extrême gravité ;
— A l’article 22, suppression des dispositions (alinéas 12 et 13) permettant aux autorités de pénétrer au domicile de l’étranger assigné à résidence, en vue de rendre effectif son éloignement.
Bien d’autres dispositions prévues sont contestables, en ce qui concerne les étrangers malades, par exemple. Par ailleurs, nous ne pouvons que déplorer que la délivrance d’une carte de résident ne puisse être de plein droit.
Lors de la visite du Président de la République à Louviers en janvier 2013, notre section locale de la Ligue des droits de l’Homme lui avait remis une lettre évoquant plusieurs questions relatives à l’immigration et à la politique suivie par le Gouvernement. Dans sa réponse en date du 1er mars, Monsieur M. Valls, ministre de l’Intérieur, nous précisait notamment : « Comme vous, le gouvernement souhaite que la France ait une politique d’immigration et d’intégration à la hauteur de son Histoire et de son message si singulier au monde.Une politique responsable qui ne nie pas la nécessité de la gestion des flux migratoires. Une politique apaisée, qui ne fait pas de l’étranger un bouc-émissaire, qui n’incrimine pas l’immigré, qui ne stigmatise pas le Français d’origine étrangère. Une politique respectueuse du droit au séjour et des droits des étrangers... »

Plusieurs points du projet qui va entrer en discussion ne nous semblent pas aller dans le sens voulu et exprimé à l’époque. C’est pourquoi nous souhaitions vous exprimer les craintes que nous inspire ce projet de loi et vous suggérer les quelques projets d’amendements qui précèdent.
Avec nos remerciements pour l’attention que vous leur accorderez, nous vous prions d’agréer, monsieur le député, nos salutations les meilleures. »


Pour la section de Louviers  de la Ligue des droits de l’Homme,
Bernard Parisot, Président



28 juin 2015

Quelques réflexions au débotté : le terrorisme, le marché de Louviers, le référendum en Grèce…


Ils n’y vont pas par le dos de la cuiller. Ils ne font pas dans la dentelle. Après l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) ceux qu’on appelle familièrement les ténors de la droite (c’est d’ailleurs insultant pour les ténors tout court) tentent de crier plus fort et plus haut les uns que les autres. Malgré quelques voix raisonnables et modérées telles celles de Fillon, Juppé ou Bayrou, on recense les mêmes accents excessifs et poussifs chez Sarkozy et chez Le Pen et leurs équipes avec dans leur bagage médiatique ce qu’on appelle les « éléments de langage ».
C’est normal. Ces deux-là se nourrissent de l’islamophobie comme de l’anti-gauche primaire. Le musulman, quel qu’il soit, où qu’il soit, Français ou étranger, est devenu un membre de la 5e colonne selon Estrosi, maire de Nice, un djihadiste en puissance selon Marine Le Pen…ils réclament tous des expulsions de prêcheurs (et s’ils sont Français on fait comment ?) des surveillances continues…tout cela parce qu’un fou de Dieu, un mystique fanatique a coupé la tête de son patron et sorti les drapeaux de l’Etat islamique comme étendard de sa révolte.

Au cours de la récente réunion publique organisée par le maire de Louviers sur les changements possibles dans le centre ville, François-Xavier Priollaud a fait une surprenante proposition. Affirmant que le marché du samedi de notre ville est le premier marché de l’Eure, le maire a oublié qu’il existait d’autres villes dans notre département pourvus de marchés de premier ordre. Evreux, Vernon, Le Neubourg, possèdent de très beaux marchés, très diversifiés et très fleuris. Que le maire me permette de jouer les décodeurs, une activité très en vogue dans la presse pour corriger telle ou telle erreur volontaire ou non.
Sa proposition surprenante est la suivante : intervenir auprès de la SAPN pour que les panneaux d’information autoroutiers annonçant telle ou telle sortie fassent la part belle à « Louviers et son marché ». Je sais bien qu’il est de bon ton de bichonner le commerce local, de le couver même, mais tout de même, je demeure persuadé que l’église Notre-Dame ou le couvent des Pénitents méritent une attention plus grande que notre marché essentiellement destiné aux Lovériens et aux habitants de notre région. Et ce n’est pas dévaloriser cette activité du samedi matin si ancrée dans le paysage.

Alexis Tsipras.
Alexis Tsipras va donc proposer au peuple grec de répondre par oui ou par non à la question suivante : « approuvez-vous le plan des créanciers proposé à la Grèce ? » Evidemment, en l’état actuel des négociations, le premier ministre grec appelle à voter non. On peut comprendre l’embarras du leader du mouvement Syriza. Eu égard à ses promesses de campagne et au programme sur lequel le peuple grec l’a élu, il se renierait s’il avalisait une TVA sur l’électricité et l’hôtellerie à 23 % alors qu’elle n’est que de 13 % aujourd’hui !  Après des semaines de palabres et des milliards d’euros sortis de Grèce, la date fatidique du 30 juin arrive. Tsipras en a assez de l’humiliation et veut en sortir par le haut.
L’Eurogroup ne veut pas mettre la main dans un processus de nouveau prêt d’argent frais sachant que le montant de la dette grecque est actuellement estimée à 320 milliards d’euros, sommes provenant du FMI, de la BCE et des états tels que l’Allemagne ou la France. Alexis Tsipras demande donc au peuple de trancher et de donner son avis sur les solutions préconisées par les dirigeants européens.
Mais je n’aime pas le référendum. Ce mode de consultation, surtout quand il est exceptionnel, fait trop appel à l’émotion et au contexte de l’immédiat. Une vraie campagne référendaire exigerait de prendre le temps de la pédagogie et de l’information des citoyens. D’expliquer l’historique des faits, de préciser tous les enjeux financiers, économiques, démocratiques pour que le peuple décide en conscience et en responsabilité. Voter le 5 juillet, dans l’urgence politico-financière, et parier sur le non, c’est surtout espérer que Tsipras a un plan B. Quel est-il : sortir de l’Euro et revenir à la drachme dévaluée de 50 % ? Sortir de l’union européenne et se couper de toutes les aides ? D’accepter les roubles de Poutine ? Une autre solution serait que l’annonce de ce référendum soit un élément de pression pour faire céder la troïka et le conseil des chefs d’états et de gouvernements…ce qui conduirait Tsipras à demander de voter oui…
Pensons enfin au peuple grec, aux chômeurs et aux pauvres. Ils sont l’obsession d’Alexis Tsipras et au fond c’est bien ce qui importe.