« C'est la preuve authentique du génocide systématiquement planifié des juifs d'Europe ». Le journal allemand « Bild » a publié aujourd'hui des plans originaux, réalisés entre 1941 et 1943 et détaillant le fonctionnement du camp d'Auschwitz-Birkenau. Un responsable des archives allemandes a prononcé, en cette occasion, la phrase reproduite ci-dessus comme s'il existait encore un doute sur l'authenticité des crimes nazis. J'exagère peut-être, j'exagère sans doute.
Le plan des chambres à gaz est authentique, le plan de la chambre des morts l'est aussi. Ne s'agirait-il, comme le dirait un certain Le Pen, qu'un point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale ? Bien sûr que non. Il s'agit d'un génocide organisé, planifié, industrialisé, qui a nécessité une main d'œuvre considérable, des convois importants et prioritaires sur les lignes de chemin de fer, des recherches scientifiques poussées pour mettre au point le Zyklon B, ce trop célèbre gaz mortel qui permit aux nazis d'assassiner des millions de juifs, tziganes, homosexuels, handicapés, opposants au régime, enfants, hommes, femmes, jeunes, vieux, dans le tourbillon effarant qui devait éliminer ceux que le dictateur fou avait condamné à mort parce qu'ils étaient ce qu'ils étaient.
A quelques jours du 90e anniversaire de l'armistice qui mit fin à la première guerre mondiale, nous devons tous et toutes avoir en mémoire que ce génocide eut lieu il y a quelques décennies, que les survivants aptes à raconter disparaissent les uns après les autres et que, bientôt, il ne restera plus que les livres d'histoire et les archives filmées pour raconter l'indicible.
Un mot enfin sur les élections autrichiennes qui ont eu lieu il y a quelques semaines. Une enquête sérieuse et crédible nous apprend qu'un(e) jeune Autrichien(ne) âgé(e) de 16 à 25 ans a voté pour les deux partis d'extrême-droite dont l'un est ouvertement nazi. Existe-t-il vraiment dans ce pays 50 % de jeunes nostalgiques des SS et de la Gestapo ? Ou bien donnent-ils un sens à leur vie dans la haine des autres…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire