14 janvier 2017

Les Lovériens ont reçu leurs étrennes lors de la cérémonie de vœux du maire de Louviers


FX Priollaud et une partie de sa majorité dont Mme Terlez.
« Chéri, rallume la lumière »…sensible aux sentiments, notamment au sentiment d’insécurité ressenti par un certain nombre de Lovériens dont Olivier Taconet, le responsable des radicaux de gauche du département et opposant systématique au maire, François-Xavier Priollaud a décidé de mettre fin à l’expérimentation « extinction des lumières de la ville » de 23 heures à quatre heures du matin. Attention, prévient-il, il ne s’agirait pas d’une reculade. Le bilan était bon : beaucoup moins de délinquance et quelques économies. Le système d’éclairage public de Louviers, obsolète, ne permettant pas une analyse fine des besoins, le maire propose de lancer un plan d’investissements étalé sur plusieurs années. Grâce aux techniques modernes, il sera en effet possible de distinguer rues et quartiers (dorénavant appelés villages ?) et d’ajuster l’extinction aux besoins. Fin du premier acte.

Baisse du taux des taxes
Pour la cérémonie de vœux, très attendue puisque la grande salle du cinéma Forum était archi comble, le maire a sorti un autre cadeau de son sac : la baisse des taux de bases servant à calculer les impositions ! Cette promesse faite il y a quelques mois, sera donc tenue. Certes, il ne s’agit que d’une baisse d’un demi-point, symbolique donc (1) mais c’est, selon les propres mots du maire, le début d’un processus qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Il fallait être sourd ou aveugle pour ne pas comprendre que le niveau des impôts à Louviers dissuadait nombre d’éventuels futurs habitants de s’y installer. Franck Martin (2) était addict à la dette, son successeur, au-delà d’un calcul électoral évidemment conscient, rompt avec trente ans d’une pratique qui, si elle fut nécessaire pour rattraper des retards d’équipements, ne répond plus aux exigences du temps, celles des économies nécessaires et de la rareté de l’argent public.

Travaux de la halle dans huit jours
Pour autant, affirme le maire dans son discours, les investissements ne s’arrêteront pas. Pour preuves la halle couverte de la place du même nom avec un début de travaux imminent, l’aménagement du Parvis de Notre-Dame (lancement des travaux en juin) sans oublier les autres réalisations dues à la CASE (patinoire, voirie) ou aux promoteurs privés (ilôt Thorel avec Eiffage). Si la reconstruction du collège du Hamelet est due au conseil départemental elle figure dans la liste des projets. N’oublions pas, non plus, l’engagement de l’opérateur Orange visant à équiper 100 % de la ville en fibre optique (très haut débit) d’aujourd’hui à 2020. La cité numérique (chez Cinram) figurera au bilan plus tard tout comme l’installation des services techniques et des archives chez Heinkel rue aux Chevaux.

Ne pas se contenter de l'Université populaire
L’action culturelle était, hier, de haut niveau avec la programmation de la Scène nationale Evreux-Louviers. Les ambitions actuelles sont moins élevées même si le nouvel EPCC (3) avec Evreux continuera de fonctionner ; le maire préfère les grands amateurs de piano ou l’académie des jeunes talents ou encore l’année de la lecture et des expositions sérieuses au musée mais ces choix auraient du s’intégrer dans une politique, disons plus généreuse que celle de l’université populaire dont je ne sous-estime pas les mérites. Je passe brièvement sur les éloges adressés au monde associatif de notre ville, au conseil des aînés et au conseil des jeunes hommages obligés pour un élu désirant s'implanter durablement.

Seul à parler, pas seul sur scène
S’il fut seul au micro, FXP ne fut pas seul en scène. Si l'on excepte le magicien invité à varier les plaisirs, avaient pris place non loin de son pupitre (voir photo) les conseillers municipaux et ses adjoints qu’il a tenu à associer à l’action en cours. Sans oublier son rôle au sein du conseil régional de Normandie : quatre millions d’euros venus de Bruxelles seront dévolus à des projets de l’agglomération, Louviers devant tirer son épingle du jeu…puisque le maire est également vice-président de la Région en charge des relations avec l’Europe et, sans doute, futur candidat aux élections législatives dans la circonscription de Louviers avec l’étiquette UDI-LR. Mon confrère José Alcala assure que François Loncle n’y sera plus candidat et que Mme Audrey Azoulay, actuelle ministre de la culture, un instant envisagée sous son parachute, aurait finalement renoncé à succéder à PMF, son père étant actuellement le président de l’Institut Mendès France qu’il connut et fréquenta aux belles heures de la 4e République. Sage décision que ce parachutage rangé au rayon de l'histoire ancienne.

FXP candidat aux législatives ?
François-Xavier Priollaud, quant à lui, n’a encore rien dit de ses éventuels espoirs nationaux. Bien qu’on m’ait assuré du contraire, il semblerait que la candidature de Mme Terlez au poste de maire (4) ne fasse pas l’unanimité au sein de la majorité. Celle qui est (fut ?) membre du MODEM et donc adhérente du mouvement de François Bayrou, a peut-être quelques difficultés à s’imposer dans une équipe dont les membres les plus influents ont soutenu Bruno Le Maire et vécu son aventure aux conclusions peu enviables. Je vois mal ce dernier accepter sans broncher la promotion de Mme Terlez même si le député d’Evreux ne devrait pas faire la loi chez nous. Sinon qui, en cas d’élection de M. Priollaud au Palais bourbon ?

Tout cela, c’est plan sur la comète tant qu’on ne connaît pas le nom du prochain président de la République et le contexte qui l’accompagnera. D’ici le mois de mai, bien des espoirs seront douchés et cela…dans tous les camps.

(1)  un point d’imposition c’était, il y a peu, autour de 70 000 euros.
(2)  Ce fut la principale cause de sa défaite aux municipales.
(3)  Etablissement public de coopération culturelle.
(4)  La loi sur le cumul des mandats empêche les parlementaires d’être maires ou présidents d’exécutifs locaux.



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