Nicolas Sarkozy aime beaucoup l'avion. Il va passer 36 heures (aller et retour entre Paris et Pékin) pour ne passer que 10 heures sur place à Pékin. Pendant ces 10 heures, il rencontrera le président chinois et les sportifs français. Il promet qu'il ne leur lira pas la lettre de Guy Mocquet. Il promet aussi qu'il ne donnera aucune liste de dissidents en prison qui ne demandent que la liberté. Il promet également qu'il ne rencontrera pas le Dalaï Lama en août à Paris mais que Carla, son épouse, sera préposée à la tâche. Les femmes de présidents se consacrent aussi aux bonnes œuvres. Carla ne parle-t-elle cinq langues ?
Nicolas Sarkozy cède à toutes les exigences du gouvernement chinois. On est loin de l'attitude de sa collègue Angela Merkel qui, économiquement, possède évidemment une force de frappe d'une autre poids que celle de notre pays. Avec les Chinois, dit-on, il faut parler vrai et dire ce qu'on pense sans jamais reculer. Une reculade est un aveu de faiblesse. Le fait même que Nicolas Sarkozy ait emporté Jean-Pierre Raffarin dans ses bagages et le patron de Carrefour démontre combien les affaires priment tout le reste. Robert ménard, de reporters sans frontières, n'a pas fini de protester. Il est vrai qu'à Paris, il a moins à craindre qu'à Pékin où il n'est pas le bienvenu. Les Chinois ont encore en mémoire l'incident d'Olympie lors de l'allumage de la flamme qui, depuis, vacille plus qu'elle ne luit.
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