Est-ce la main de Dieu, est-ce la main du diable chantait Barbara ? En tout cas, Nicolas Sarkozy a mis du temps à comprendre que serrer des mains (sans regarder celle ou celui à qui il la serrait) avec une montre de 50 000 euros en or blanc au poignet ne faisait pas très peuple. La caméra était là — il y en a toujours une aujourd'hui et partout — qui le montre en train d'ôter cette montre afin soit d'éviter de se la faire voler (les militants UMP iraient-ils jusque là) soit d' empêcher les spectateurs de constater que le président des riches est…bien le président des riches.
Est-ce un événement si important ? Bien sûr que non. L'état du patrimoine de Sarkozy publié récemment lui permet en effet de s'offrir (ou de le voir s'offrir) une montre de 50 000 euros. C'est plus gênant quand l'objet montre est devenu, grâce à la bêtise d'un certain Séguela, le symbole de la réussite d'une vie. Certes, toutes les Rolex ne valent pas 50 000 euros mais elles ne sont tout de même pas à la portée de la première bourse venue. Symbolique encore du côté bling-bling du personnage Sarkozy et de ses frasques financières. Je rappelle incidemment que les journalistes de Médiapart ne parviennent pas, malgré questions et enquête, à savoir comment Nicolas Sarkozy a financé l'achat de son appartement sur l'île de la Jatte à Neuilly. Ses réponses aux questions des journalistes ont été soit évasives, soit incomplètes, soit méprisantes.
Puisque j'évoque la commune de Neuilly, je ne peux omettre de saluer la remarque cruelle de François Hollande, hier à la rencontre des Français. En soulignant que, lors d'un discours à Toulouse en 2007, Sarkozy avait prononcé 32 fois le nom de Jaurès, il s'est plu à souligner que cette commune d'île de France possède des rues aux noms de Barrès et Déroulède mais pas un trottoir au nom de Jaurès. Sacré farceur ce Sarko.
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