13 septembre 2012

Quelques réflexions — locales — au débotté

Le maire de Louviers a fait savoir publiquement qu'il se présenterait à nouveau devant les électeurs lovériens en mars 2014 lors des prochaines élections municipales. Il ne perd pas de temps. Nous sommes en septembre 2012 et de l'eau coulera sous les ponts de Louviers d'ici le scrutin. Pourquoi une annonce si précoce et pour tout dire, précipitée ? Certains naïfs vont croire que le maire sortant s'adresse à ses colistiers potentiels actuellement hors de sa majorité. Je ne le crois pas. Même si je ne suis pas aveugle et ai constaté, comme tout le monde, un rapprochement évident entre François Loncle et Franck Martin, il faut tout de même préciser que le député de Louviers n'est pas tout le PS et que le maire de la ville n'est pas toute la majorité municipale.
Je penche plutôt pour un serrage de boulons à l'intérieur même du groupe majoritaire. Il est de notoriété publique que certains adjoints se sont mis depuis longtemps en vacances, que des responsables de commissions ne font rien et que des élus de base se contentent de toucher les quelques dizaines d'euros habilement répartis par Franck Martin qui connaît les hommes et les femmes. On dit aussi que l'affaire de l'écrêtement des indemnités du maire a laissé des traces et que plusieurs élus auraient souhaité une répartition des 1432 euros moins uninominale. Le maire veut-il obliger ses éventuels futurs partenaires à se positionner dès maintenant ? Veut-il rassurer ceux et celles qui avaient cru comprendre que Franck Martin passerait la main ? S'il était élu, il aurait duré un quart de siècle à la tête de la municipalité de Louviers : record absolu !

La candidature du maire de Louviers s'inscrit, pour lui, dans un contexte plutôt favorable. A droite, Olivier Aubert, chef (?) de l'UMP, va quitter la région pour des raisons professionnelles. Sans être insolent, je ne crois pas que Benoît Veyrat ait les épaules d'un leader crédible. M. Priollaud tentera-t-il sa chance comme le fit Françoise Miquel qui disparut aussi vite qu'elle était apparue ? L'UMP de Mme Duranton, secrétaire départementale, parachutera-t-elle un ténor parisien ? Tout dépendra sans doute de Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'Agriculture et leader de l'opposition de droite dans l'Eure.
Que fera le Parti socialiste lovérien ? Les décisions — heureusement — sont collectives et il n'est pas opportun de répondre à cette question maintenant malgré les injonctions habituelles du maire sortant. Chaque chose en son temps. Les socialistes doivent d'abord digérer la nomination d'Harlem Désir au poste de premier secrétaire national et savoir qui aura la lourde tâche de succéder à Marc-Antoine Jamet à la tête de la fédération. On peut parier que le maire de Val-de-Reuil sera candidat à sa succession. On peut aussi parier que ses adversaires vont tenter de trouver un ou une candidat(e) prêt(e) à s'opposer à lui.

Je m'interroge sur les comportements de Jean-Louis Destans et Alain Le Vern. L'un est député, l'autre sénateur. Ils sont tous deux atteints par le cumul des mandats et tous deux attendent patiemment qu'une loi soit votée pour appliquer la règle du PS qui veut qu'un parlementaire ne puisse être également responsable d'un exécutif local. Le président du conseil général et le président de la Région Haute-Normandie font durer le plaisir. Pas certain que les militants soient tous d'accord avec cette attitude et très patients.

Le 18 octobre — si je ne me trompe pas — sera débattue l'affaire de diffamation opposant Marc-Antoine Jamet à Franck Martin. Les deux hommes ont rendez vous devant le tribunal correctionnel d'Evreux. J'ose espérer que le plaignant n'attendra pas le 31e jour pour payer la caution exigée par la loi. On se souvient que Franck Martin ou plutôt Olivier Taconnet, président de la fédération de l'Eure du PRG, n'avait pas anticipé le versement de quelques centaines d'euros ce qui eut pour effet de clore le procès qu'il m'avait intenté.
J'ignore ce que MAJ reproche à FM. Mais si j'ai une minute, j'irai passer quelques temps à Evreux pour savoir comment cette querelle sera vidée. Plus d'un élu de la CASE attend avec impatience la conclusion (provisoire ?) des plaidoiries en espérant la fin prochaine des inimitiés et autres pertes de confiance.

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