Occupation à La Défense. (photo GH) |
Notre
président de la République aura-t-il le courage et la détermination d’affronter
ce monde de la finance qu’il dénonçait le 22 janvier 2012 ? Au terme des
cent premiers jours de son quinquennat, rien n’est moins sûr.
Pour se
faire une idée plus précise de ce qu’est ce monde de la finance, de son pouvoir
et des moyens d’action dont il dispose, il suffisait le mardi 4 septembre de
regarder sur la chaîne Arte, le document des journalistes Marc Roche et Jérôme
Fritel : « Goldman Sachs, la
banque qui dirige le monde ».
En voici
la fiche de présentation :
« Plus qu'une banque, Goldman
Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d'euros d'actifs, soit
deux fois le budget de la France. On l'appelle "la Firme", comme dans
les romans d'espionnage des années 1980. Après s'être enrichie pendant la crise
des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été
l'un des instigateurs de la crise de l'euro en maquillant les comptes de la
Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l'argent sur lequel
le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino.
Grâce à son réseau d'influence unique au monde, et son armée de 30 000
moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa
puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier
de l'impunité des justices américaine et européennes ».
Rien
d’illégal, ou presque, dans tout ce que fait la Banque Goldman Sachs et son
président Lloyd Blankfein. Tromper et ruiner ses propres clients, affamer les
peuples en spéculant sur le cours des denrées alimentaires n’est pas illégal.
C’est immoral. Mais la finance internationale, tout comme le capitalisme n’ont
pas de morale. Vouloir les moraliser est une aimable plaisanterie. Le seul
objectif de l’économie mondiale financiarisée, c’est coûte que coûte de faire
de l’argent, beaucoup d’argent et le plus vite possible, par tous les moyens.
Vous avez
manqué l’émission : Rien n’est perdu. Profitez de la séance de rattrapage :
On pourra
aussi avantageusement écouter l’excellente interview que fit la veille Kathleen
Évin des auteurs du documentaire dans son émission journalière de France Inter « L’Humeur vagabonde »,
complétée par l’analyse de l’économiste Jacques Généreux.
Reynald
Harlaut
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire