Nicolas Mayer-Rossignol et Marc-Antoine Jamet s'expliquent face aux citoyens. (photo JCH) |
Si on devait décerner un
prix de pédagogie à un élu, Nicolas Mayer-Rossignol serait assurément parmi les
tout meilleurs. Elu président de la Région Haute-Normandie il y a une année, il
a appris vite et connaît maintenant sur le bout des ongles les dossiers les
plus techniques et les plus ardus. Fidèle à l’engagement pris devant les élus
régionaux et surtout les citoyens, le président va de ville en ville, de
campagne en campagne, expliquer les choix régionaux, dresser le bilan des
actions engagées, rappeler les compétences légales et les contraintes
financières d’une assemblée mal connue ou en tout cas dont la politique est
trop rarement explicitée.
A Val-de-Reuil, hier, la
salle du CCAS s’est avérée trop exigüe pour contenir le nombreux public
invité par Marc-Antoine Jamet, vice-président de la région chargé des finances
et maire de la commune. Nicolas Mayer-Rossignol était venu « dire ce qu’il fait
et faire ce qu’il dit » selon la formule consacrée. Il est satisfait que la
gestion financière de la région soit une des meilleures de France. Il
rappelle que le budget régional c’est un milliard d’euros, 600 salariés (et 12%
des dépenses) et des compétences importantes comme la construction et
l’entretien des lycées, les transports régionaux, l’aide aux investissements
des collectivités (agglomérations, communes, 276) les subventions aux
associations, la formation, le développement des énergies durables (éolien
offshore notamment) et au-dessus de tout le souci constant de favoriser
l’emploi qu’il s’agisse d’emplois existants ou de créations. Si le chômage des
jeunes diminue en Haute-Normandie, il n’en est pas de même pour les séniors de
plus de 50 ans qui, en plus, souffrent de la longue durée sans travail.
Comment ne pas évoquer ensuite
la réforme territoriale (je la juge improvisée, floue et mal conduite par le
gouvernement) sans souligner la fusion projetée des deux régions normandes.
Pour Nicolas Mayer-Rossignol, la capitale régionale ne peut être que Rouen et
sa métropole de plus de 500 000 habitants, «
mais, insiste-t-il, il ne faut pas
focaliser sur cet aspect du dossier. Nous avons tant à faire ensemble. »
L’avenir des
départements ? S’il est acquis qu’en Seine-Maritime, la future métropole
pourrait s’emparer des compétences départementales, il semble bien que l’Eure
pourrait être considérée comme un département rural assurant ainsi la survie du
cadre institutionnel actuel.
Côté finances, même si la
région est bien gérée et assure des investissements « soutenables » la baisse
des dotations de l’Etat entraînera un manque à gagner de plusieurs millions d’euros
qu’il faudra compenser. On en saura plus le 13 octobre jour de présentation des
orientations budgétaires.
Véronique Julien souligne
le travail accompli par la Basse-Normandie dans le domaine de la transition
énergétique et propose à notre région de s’en inspirer pour le travail futur.
Nicolas Mayer-Rossignol a eu
raison également de mettre en évidence les actions conduites dans le domaine culturel,
actions d’autant plus nécessaires que la crise économique perdure et que
souvent, la culture est la première à faire les frais des économies…
La présidente de "Non à l’autoroute" a rappelé ses revendications. Soutenu par Franck Martin, le président de la
Région constate que les interpellations régionales sur le foncier, la pollution
(bruit, paysages etc.) n’ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes. L’autoroute
se fera car il s’agit d’un choix étatique qui s’impose aux collectivités et
répond aux demandes d’une frange importante de la population.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire