Combien d’éléphants blancs (1)
après les JO de Rio ? Combien d’équipements construits à grands frais
alors que le pays connaît une crise politique et économique exceptionnelle et
qui seront laissés à l’abandon…comme à Athènes ou Albertville avec son tremplin
et sa piste de bobsleigh lors des JO d’hiver en France ? Après la fête, le
chaos ? Les jeux olympiques, ceux de Coubertin, l’admirateur des régimes
autoritaires, sont devenus prétextes à tous les excès. Excès de politique,
excès de dopage, excès d’argent…
Quand on pense que l’équipe
russe, même amputée, a été invitée à participer aux jeux de Rio grâce à la
lâcheté du CIO et aux manœuvres de Poutine. Il est établi qu’un système
étatique de triche a été mis en place pour gagner des médailles à tous prix et
que tous (ou presque) les sportifs russes ont dû suivre des programmes médicaux
( ?) leur permettant d’atteindre des performances exceptionnelles et donc
des médailles ainsi usurpées. La sanction aurait dû être à la hauteur du «
crime » sportif le plus scandaleux de ces dernières années : l’interdiction
de participer aux jeux.
Quelques dirigeants ont
protesté publiquement contre l’attitude des responsables du CIO (dont le
président français de la FFA qui n’y siégera plus à sa demande dans les
semaines qui viennent) et ont, en vain, exigé le retrait pur et simple des
Russes. Les chasseurs de dopage n’ont pas obtenu gain de cause. C’est ainsi que
des nageurs, des judokas, des athlètes, des cyclistes (pas les
haltérophiles !) suspects ou sanctionnés dans le passé auront le droit de
se mesurer à leurs homologues d’autres nations dont certains sont également
suspects de tricherie.
Pourquoi regarde-t-on les JO
à la télévision alors que le spectacle est frelaté ! On regarde bien le
tour de France malgré la suspicion toujours en vigueur à l’égard des
cyclistes…Justement parce qu’il s’agit d’un spectacle et que le téléspectateur
en veut et en redemande. Qu’importe le flacon pourvu qu’il ait l’ivresse.
Il n’empêche. Le Brésil va
dépenser quelques milliards d’euros pour quinze jours de fête du sport après
qu’il a reçu la coupe du monde de football. Le budget initial sera sûrement
dépassé, comme d’habitude, et les Brésiliens (dont des millions vivent sous le
seuil de pauvreté) devront passer à la caisse d’une manière ou d’une autre.
Lula, qui a obtenu les jeux et Dilma Roussef qui les a préparés, n’assisteront
pas à la cérémonie d’ouverture et c’est Tremer, l’auteur du coup d’état civil,
qui paradera dans la tribune d’honneur. On attend des huées de la part du
public. Pour Tremer et le CIO ?
(1) Les éléphants blancs
sont les équipements construits à grands frais et abandonnés…Athènes en est
l’exemple le plus frappant et le plus honteux. Arte leur a consacré un magazine
édifiant.
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