Georges Pau-Langevin et Serge Blisko, deux députés socialistes qui ont activement participé à la mission parlementaire sur les centres de rétention administrative et les zones d'attente, regrettent la tonalité positive qui émane du rapport parlementaire définitif. Ils considèrent « que c'est tout une chaîne de dysfonctionnements qui est en cause : stigmatisation de l'étranger, arrestations massives, industralisation de la rétention, application mécanique de la loi sans examen individuel des situations humaines, mise au pax des associations trop critiques envers la politique du gouvernement.
La mission, en particulier, n'a pas fait la lumière sur les incidents survenus dans le centre de rétention de Vincennes en février 2008n incidents qui avaient déclenché la demande de mission parlementaire par les députés du groupe SRC. Les députés de ce groupe refusent la banalisation de l'enfermement pour défaut de document administratif et expriment leur plus vive inquiétude en ce qui concerné l'exercice effectif des droits des retenus. Retenir des étrangers qui ne peuvent pas être expulsés n'est pas une solution, surtout lorsqu'ils ont des attaches en France ou que leur sécurité n'est pas assurée dans leur pays d'origine.
Les députés SRC ont formulé 42 recommandations visant à rendre effectifs les droits des retenus et à améliorer leur sort. Ils souhaitent que des alternatives soient développées pour les mineurs et les personnes vulnérables. Il est indispensable de maintenir dans les centres de rétention et les zones d'attente un maximum de regards extérieurs : associations spécialisées dans le droit des étrangers, avocats, personnels soignants…»
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