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Pendant un débat (capture d'écran JCH) |
La droite ne manque pas d'air. Alors que l'agence de notation Moddy's menace de dégrader la note de la France pour cause de déficit structurel et de moindre capacité à faire face à sa dette souveraine, on entend les leaders de l'UMP et du gouvernement se livrer à une attaque pitoyable et pathétique contre François Hollande et le projet socialiste. Celui-ci, soulignons-le, a été rédigé il y a plusieurs mois et il n'est nullement le programme du candidat socialiste. Il appartiendra à François Hollande, dans six mois, de fixer ses propositions et ses priorités, comme le fit François Mitterrand en 1980 avec ses 110 propositions. Les Français auront alors sous les yeux, les axes essentiels de son action future.
Le compteur UMP est donc un compteur purement virtuel et ses comptes sont totalement fallacieux. Additionner les milliards d'euros aux milliards d'euros est tout simplement d'un grotesque avéré. Si la campagne est placée sous ce signe-là alors que le déficit actuel de l'Etat est aussi dû au paquet fiscal, au bouquet fiscal, aux exonérations de charges de ce gouvernement Fillon, on aura du mal à prendre cette droite au sérieux.
C'est d'ailleurs tout son problème. La droite va être jugée sur sa politique et sur ses résultats négatifs en termes d'emplois, de pouvoir d'achat, de précarité et de pauvreté. La crise systémique, financière et économique frappe durement les foyers modestes. La crise de confiance est partout. Chez les entrepreneurs, les salariés, les retraités, les agriculteurs, les jeunes…leur avenir est bouché.
L'élection éventuelle de François Hollande, dans une France affaiblie et qui souffre du sarcozysme, ne changera pas la vie des 65 millions d'habitants du jour au lendemain. Elle nous réconciliera pourtant avec une France attentive, attentionnée, solidaire…une France moins dure pour les faibles et plus dure pour les riches. Toute la campagne UMP débutée hier n'est que propagande n'ayant que peu à voir avec une confrontation digne d'un pays démocratique. J'y vois le signe d'une panique évidente.
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