21 octobre 2011

Jean-Luc Mélenchon ne sera pas un ministre de François Hollande

Jean-Luc Mélenchon a déclaré, hier soir sur TF1 qu'il ne serait pas le ministre de François Hollande en cas de victoire de ce dernier aux prochaines élections présidentielles. Deux conséquences à cette déclaration : cela renforce le caractère « incorruptible » de JL Mélenchon qu'on ne pourra pas accuser de courir après un fromage, mais cela lui porte préjudice dans la mesure où, à ce jour, il prend l'engagement, quel que soit le futur programme de François Hollande, de ne pas s'associer à l'action d'un gouvernement d'union de la gauche.
Jean-Luc Mélenchon, ancien secrétaire d'Etat à la formation professionnelle, y a fait du bon travail. En quelques mois, il a réussi à rendre crédible une politique d'apprentissage respectée et digne. Sa force de conviction et son souci d'une éducation de qualité à l'égard des enfants ayant opté, volontairement ou non, pour la voie professionnelle, est un bon souvenir du gouvernement Jospin.

En fait, Jean-Luc Mélenchon soulève un problème fondamental : vaut-il mieux ne rien céder sur ses idées et demeurer ad vitam aeternam dans l'opposition ? N'est-il pas préférable de mettre les mains dans le cambouis, d'agir sur le quotidien et pour le long terme ? L'honneur de la politique c'est l'action. L'honneur des hommes et des femmes politiques c'est de militer pour gagner le pouvoir et pour le mettre au service de l'intérêt général. Le pouvoir n'est pas sale en lui-même. Il est ce que les politiques en font. Et ce n'est pas pareil quand c'est la droite ou la gauche qui gouvernent.
L'exemple d'Olivier Besancenot devrait inspirer à Jean-Luc Mélenchon une réflexion nouvelle sur le pouvoir des urnes et des hommes. Rien n'est parfait. La politique ce n'est pas le tout ou rien. S'il souhaite appliquer son projet, Jean-Luc Mélenchon devra recueillir 50 % des suffrages plus un. Ce ne semble pas possible aujourd'hui. Il lui faudra donc négocier avec des alliés et faire prendre en compte certains aspects jugés prioritaires s'il veut compter dans le débat. Sinon, il se résignera à l'imprécation et à l'éternelle opposition.

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