Mme Ceccaldi-Raynaud a fait, selon toute vraisemblance, acheter par des amis à elles voire des employés municipaux, tous les exemplaires du Canard Enchaîné dès sa mise en vente jeudi matin dans les différents kiosques à journaux de la ville de Puteaux dont elle est maire. Ainsi, en quelques minutes, 600 exemplaires du journal satirique ont disparu de la circulation. L'information qui ne devait pas être connue des citoyens de Puteaux concernait une audition du maire (témoin assisté) dans une affaire de marché public qu'il n'est pas utile de détailler ici et qui concerne l'EPAD, l'établissement public de la Défense dont elle est devenue présidente.
Ce qui est amusant et totalement imbécile de la part de l'édile, c'est d'imaginer que l'achat des journaux au petit matin pourrait demeurer secret et que les commerciaux ou journalistes du Canard Enchaîné ne seraient pas mis au parfum.
A l'ère d'Internet et de l'information rapide, comment Mme Ceccaldi-Raynaud a-t-elle pu commettre une bourde pareille ? D'autant plus qu'un élu MODEM (M. Grébert) de sa commune est un fan des réseaux sociaux et est à l'affût de tout ce qui touche la mairie de près ou de loin. Il a rapidement narré l'histoire sur son blog…mais il y a mieux, ou pire.
Après enquête des journalistes du journal du jeudi, attendu avec impatience par nombre d'entre nous, ils ont appris que certains kiosquiers refusaient le réassort, comme on dit dans le jargon des distributeurs de presse, craignant des pressions ou des sanctions de la part de la municipalité UMP en place. On aura tout vu. Avec les taux d'imposition et les équipements publics de cette ville ainsi que la composition socio-économique de la population, il est facile d'imaginer que la gauche ne prendra pas cette mairie en 2014 ! Quand même, quand un maire très bien élu en vient à des extrémités pareilles visant, finalement, à créer une forme de censure de l'information, c'est la preuve qu'il n'est pas très bien dans ses baskets.
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