10 octobre 2010

Marc-Antoine Jamet illumine le public de la Société d'études diverses de Louviers


Félicitations unanimes pour Marc-Antoine Jamet, secrétaire général du groupe LVMH, ancien président de l'UNIFAB (Union des fabricants) venu plancher devant la Société d'études diverses ce samedi. La salle Pierre Mendès France était copieusement garnie pour accueillir le maire voisin bien qu'il ne portât pas en ce jour sa casquette d'élu.

La contrefaçon ? Un monde à part. Un monde de mafias, de triades, d'exploitation, d'esclavage, pour un seul but : faire de l'argent à moindre frais. Les contrefacteurs copient tout : les modèles, les styles, les marques, les matériaux…ils agissent partout et en tous temps. Pour faire face à ce fléau qui coûte des centaines de milliards d'euros aux économies, aboutissent à déséquilibrer les échanges et les comptes sociaux, pour lutter contre la globalisation de la contrefaçon, les états sont mal armés juridiquement et insuffisamment conscients des malheurs que crée la contrefaçon.

Quand on pense contrefaçon, on pense évidemment au marché de Vintimille ou aux vendeurs à la sauvette qui sévissent sur les plages de notre été. L'emblème en est le faux sac Vuitton ou la bouteille de pastis frelaté. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Car la contrefaçon est partout : dans les pièces mécaniques, les médicaments, les vêtements…et son monde a changé depuis Internet. Marc-Antoine Jamet insiste sur le rôle négatif, dangereux, des échanges non protégés, non sécurisés, que permet Internet. Il accuse les sites « intermédiaires » d'échapper à la loi en jouant les ponce pilate. Ni vendeur, ni acheteur…mais médiateur ! Un pur scandale.

Seule une prise de conscience individuelle s'appuyant sur des valeurs fondamentales comme le non travail des enfants, la volonté de bénéficier de droits salariaux et syndicaux, l'ardente obligation d'exiger des salaires décents, tout ce pour quoi, dans les démocraties avancées, nombre de nos pères et mères ont lutté, peut faire reculer la contrefaçon. Plus quelques exigences légales au plan international et morales.

Car la lutte contre la contrefaçon c'est la lutte contre la prostitution, le marché des drogues, le blanchiment de l'argent sale. Et dans ce domaine, la Chine occupe la première place au hit parade. 80 % des produits contrefaits viennent de Chine qui représentent eux-mêmes près de 10 % du commerce mondial. L'issue ? Que les travailleurs chinois accèdent à un certain niveau de vie et exigent les garanties qui vont avec…

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