Le fait ne doit pas passé inaperçu, notamment aux yeux de ceux qui sont hostiles à l'adhésion de la Turquie à l'Europe. On apprend que la Cour suprême d'Ankara étudie l'éventuelle interdiction de l'AKP, le parti majoritaire du premier ministre Erdogan, pour atteinte à la constitution. Depuis quelques temps, en effet, l'islamisme militant reprend des couleurs en Turquie, notamment en favorisant le port du voile dans les établissements scolaires et publics. La cour suprême, organe judiciaire dont les décisions sont en appel, défend bec et ongles la constitution rédigée par Ataturk, au début du 19e siècle, lequel s'était inspiré de la loi française de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il était si rare qu'un pays islamiste sépare le temporel du spirituel et fasse de l'Etat un partenaire neutre vis-à-vis de la religion.
Cette volonté de la Cour suprême turque devrait ouvrir les yeux de ceux qui pensent que la Turquie n'a pas sa place dans l'Europe.
Cette volonté de la Cour suprême turque devrait ouvrir les yeux de ceux qui pensent que la Turquie n'a pas sa place dans l'Europe.
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