30 mars 2008

Michel Ranger démissionne de son poste de premier secrétaire fédéral du PS

Notre photo : Jacques Généreux, économiste, membre du PS était présent à la fête de la Rose de Val-de-Reuil, un succès à mettre au compte de Michel Ranger qui avait également accueilli Bertrand Delanoé, maire de Paris.
Dans une lettre adressée à tous les militants de la Fédération de l'Eure du PS, Michel Ranger, premier secrétaire fédéral annonce sa démission qu'il a proposée au bureau fédéral jeudi dernier. Alors que les résultats des élections municipales et cantonales ont été un cru exceptionnel pour le PS, cette démission en surprendra plus d'un. Dans sa lettre Michel Ranger explique que les élections ont été un moment très difficile à vivre « y compris sur le plan personnel » et que s'il démissionne, « c'est qu'il pense ne pas être le mieux placé pour préparer les futurs grands chantiers qui nous attendent : rassemblement des socialistes divisés par ces dernières échéances, préparation de la convention nationale de juin et du congrès de novembre. »
Un appel à candidatures a été lancé, un vote sera organisé dans toutes les sections puisque ce sont les adhérents qui élisent le premier secrétaire fédéral.
Michel Ranger ne restera pas inerte. Il annonce qu'il continuera à participer aux instances fédérales et que son attachement au PS demeure intact. Les seize années passées à la tête du PS de l'Eure n'ont pas connu que des jours tranquilles. A l'évidence, l'un des moments les plus difficiles pour lui a été de permettre à la fédération de l'Eure de faire campagne pour le oui au référendum sur le projet de traité européen alors qu'il était lui-même favorable au non. Cette schizophrénie a laissé des traces au plus haut niveau PS national comme dans les sections locales. Je rappelais, récemment, les raisons qui ont poussé Franck Martin à être candidat contre François Loncle. Que le maire de Louviers ait écrit « que François Loncle est un anti-européen » en dit long sur la hargne de certains partisans du oui à l'égard de ceux et celles qui n'étaient pas d'accord avec eux. Est-ce encore une ligne de clivage ? Oui, dans la mesure où Nicolas Sarkozy a foulé au pied les résultats du référendum populaire et utilisé les parlementaires qui, le plus légalement du monde, ont marché sur le peuple français.
Le traité de Lisbonne était censé effacer les traces du non. Il faudra du temps pour panser les plaies encore à vif. La présidence française, le 1er juin, nous donnera une occasion de mesurer les facultés de Nicolas Sarkozy à rebondir (?) et celles du Parti socialiste à s'unir au-delà des divergences stratégiques collectives et des ambitions personnelles.

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