31 mars 2008

Contre les cultures de semences OGM en plein champ

Les quatre députés Verts de l'Assemblée nationale annoncent qu'ils vont se battre comme des chiens contre le projet de loi présenté par le gouvernement et relatif aux semences OGM. Le professeur Belpomme, important cancérologue, avait dit, lors de sa récente conférence lovérienne, que si les cultures OGM en plein champ étaient autorisées par le Parlement, il en serait fini du Grenelle de l'environnement et de la crédibilité de Jean-Louis Borloo.
Mme Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat auprès de Jean-Louis Borloo, et promue secrétaire générale adjointe de l'UMP où elle va marquer à la culotte Patrick Devedjian, secrétaire général, condamné pour insuffisance, doit avoir d'autres chats à fouetter que de s'inquiéter de l'avenir de la planète. Elle préfère s'inquiéter de l'avenir de Nicolas Sarkozy et de celui de la droite en France. On a les préoccupations qu'on peut.
Chez les socialistes, c'est plus clair mais avec des aspects sombres. François Loncle et la majorité du groupe PS de l'Assemblée sont opposés aux cultures OGM en plein champ. Mais le lobby agricole du sud de la Loire compte beaucoup et un certain nombre de députés de gauche devraient voter cette loi. On connaîtra les noms des pour et des contre puisque Noël Mamère (Verts) va demander un vote solennel (nominal donc) pour que les électeurs Français sachent à quoi s'en tenir. Nul doute que la Confédération paysanne de José Bové et le mouvement Greenpeace ne vont pas rester les pieds dans le même sabot et qu'on va les entendre car ils crient généralement fort.
Une grande majorité de Français sont opposés aux OGM. Que la recherche en laboratoire sur ces organismes se poursuive, pourquoi pas, la science doit progresser. Mais que l'on prenne le risque de disséminer les pollens de ces plantes OGM, c'est aller contre le principe de précaution et contre toute prudence élémentaire.
Les apiculteurs apprendront d'autre part avec regrets que le gouvernement vient d'autoriser dans le cadre de la procédure de la reconnaissance mutuelle le CRUISER, utilisé pour le traitement du Maïs. Même si l'autorisation est limitée à un an, même si le produit doit être utilisé avant le 15 mai (qui ira voir ?) et si l'utilisation autorisée ne porte que sur le maïs ensilage, le maïs grain et le maïs porte-graine femelle, il s'agit d'un risque que les amis des abeilles ne veulent pas assumer. Le ministre de l'agriculture a mis en place un suivi et une surveillance sur des ruchers portant sur trois régions. Une mission sur la filière apicole a même été confiée à M. Martial Saddier, député de Haute-Savoie. Pour faire taire les apiculteurs ?

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