Mitterrand a mis fin à l'extension du camp militaire en 1981 (photo JCH) |
L'été de tous les combats (Photo JCH) |
Rassemblement sur le causse en 1974 (photo JCH) |
Ce film est le récit, au
travers des témoignages de ses principaux acteurs historiques, Marizette,
Christiane, Pierre, Léon, José, de dix ans de l’incroyable lutte des paysans du
Larzac contre l’État, de 1971 à 1981, pour sauvegarder l’activité paysanne des
éleveurs du plateau.
Dix années de résistance,
de combats collectifs, d’intelligence mise au service de la cause. Dix ans
aussi d’une mobilisation nationale qui va voir, au fil des ans, affluer chaque
été de tout le pays, des milliers et des milliers de jeunes gens, héritiers de
mai 68. Dix ans enfin, d’une lutte du pot de terre contre le pot de fer, mais
qui, grâce à la solidarité indestructible du collectif, va aboutir à la
victoire.
Cette formidable aventure,
toutes et tous le disent, les a profondément changés et a marqué à jamais leur
vie. On les croit volontiers, tant aujourd’hui encore ils rayonnent, en dépit
du poids des années. Ils sont beaux, ils sont intelligents, ils sont généreux,
ils sont émouvants, ils sont exemplaires. Ils sont toutes et tous les
citoyennes et les citoyens debout, libres, éclairés et responsables dont nous
rêvons pour notre France.
En accordant à Christian
Rouaud, le réalisateur de cette belle et grande œuvre, le César du meilleur
film documentaire, l’Académie des Césars ne n’y est pas trompée. Elle rend dans
le même temps hommage à ces hommes et à ces femmes dont il a dit, paraphrasant
La Boétie en remerciant le jury : « Ils
sont grands parce que nous sommes à genoux »(1).
Reynald Harlaut
(1) La Boétie – Discours
de la servitude volontaire
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