22 février 2012

Six voix manquaient…celles des radicaux de gauche


Le jeudi 16 février dernier, à l’initiative des parlementaires du Front de Gauche, venait en débat devant le Sénat, le projet d’une loi visant à l’interdiction des licenciements boursiers. Cette loi, si elle avait été adoptée par le Sénat, aurait constitué en ces temps de crise un moment fort et revêtu un caractère symbolique tout particulier. Sur le papier, elle avait toutes les chances d’être adoptée puisque la Gauche dispose désormais de la majorité à la Haute assemblée. Ensemble, sénateurs socialistes, écologistes et du Front de Gauche ont soutenu par leur vote ce projet. Or, ce projet de loi a été rejeté. Car, pour qu’il soit majoritairement adopté, six voix ont manqué à l’appel. Les voix des sénateurs radicaux de Gauche qui se sont abstenus. (1)
Cette situation, pour très regrettable qu’elle soit, a au moins une conséquence positive. Elle clarifie les positions de chacun. Celle des amis du maire de Louviers, qui disait il n’y a pas si longtemps appartenir à une « gauche moderne », par opposition à une gauche qu’il ridiculisait en la qualifiant d’archaïque. Cette « gauche » là, il faut que cela se sache, se satisfait parfaitement de la situation actuelle. Situation qui permet à une entreprise faisant des profits, de licencier du personnel dans le seul but de les accroître. Voilà donc enfin révélé le vrai visage de cette « gauche moderne» à laquelle Franck Martin revendique son appartenance.
Quelle différence y a-t-il – me demanderez-vous – entre cette gauche là et la Droite ? Aucune. Enfin si ; la différence réside en ce que la Droite, la vraie, assume ses choix. À l’inverse celle de Franck Martin se complaît dans l’ambiguïté pour brouiller les pistes et embrouiller les électrices et les électeurs.
Depuis le temps que nous dénonçons les dérives droitières de Franck Martin dit l’Écrêté, et sauf à se qu’il se désolidarise publiquement de ses congénères, la preuve est ainsi établie de ce que nous ne cessions de répéter. Cela, les Lovériennes et les Lovériens doivent le savoir.

Reynald Harlaut
Front de Gauche

(1) Les parlementaires du Groupe radical de gauche qui se sont abstenus sont les suivants : Nicolas Alfonsi, Jean-Michel Baylet, Yvon Collin, Anne-Marie Escoffier, François Fortassin, Françoise Laborde, Jacques Mézard, Jean-Claude Requier, Jean-Pierre Plancade, Raymond Vall, François Vendasi.
À ces onze noms, il faut ajouter celui de Jean-Pierre Chevènement qui lui aussi s’est courageusement abstenu.


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