La campagne du candidat Sarkozy disqualifie le
président Sarkozy. La violence des propos, le parti-pris délibéré de haine de
l'adversaire témoignent au mieux d'un vrai désarroi, au pire d'une démarche qui
puise ses sources dans les pires déviances de la droite extrême. À ce rythme, Mme Le Pen va
bientôt apparaître modérée par rapport aux délires verbaux du candidat sortant.
En insultant son principal adversaire, M. Sarkozy
insulte en réalité plus de la moitié des Français qui font confiance à François
Hollande et souhaitent le conduire à la victoire le 6 mai.
M. Sarkozy fait le contraire de François Mitterrand
en 1988. Au lieu de la « France unie », le candidat sortant fait
figure de représentant d'une France abîmée, divisée, meurtrie par un
quinquennat calamiteux. En agissant de la sorte, le président-candidat n'est
déjà plus président.
François Loncle
Député de l'Eure, vice-président du groupe socialiste
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