En 1977 les journalistes de Paris-Normandie avaient lutté contre l'arrivée de Robert Hersant. (photo Jean-Charles Houel) |
Suite à la menace de dépôt de bilan du journal Paris-Normandie, Marc-Antoine Jamet communique :
« Il est
clair que nous ne partageons pas "toujours" la ligne éditoriale de
Paris Normandie. Le quotidien a pu adopter, notamment dans les périodes électorales,
des positions qui, n'étant probablement pas celles qu'aurait spontanément
choisies l'ensemble de sa rédaction, semblaient davantage dictées par sa
direction. Billets et éditoriaux ont pu pencher en faveur de candidats, de
forces ou de décisions éloignés de nos valeurs et de nos engagements, pour ne
pas dire contraires. Certains articles ou interviews ont, pour les mêmes
raisons, semblé ne devoir rien au hasard et, encore moins, aux nécessités ou au
sens de l'actualité.
Mais
alors qu'on annonce le dépôt de bilan du titre, les forces de Gauche, singulièrement
le Parti Socialiste, savent qu'une partie de leur combat est né avec la défense
de la presse et en reste indissociable. A quoi servirait de se prononcer pour
la liberté d'expression, de conscience,
d'opinion à travers le monde, si celle-ci avait de moins en moins d'endroits
pour exister dans notre propre pays. Derrière la Une d'un journal, il y a des
femmes et des hommes, compétents, passionnés, talentueux, qui travaillent.
Aujourd'hui ils sont légitimement dans l'inquiétude. Notre solidarité avec les
365 salariés, dont les 114 journalistes, de Paris-Normandie est donc entière.
Elle est évidente. Elle est normale.
Les
difficultés de Paris-Normandie sont en effet une mauvaise nouvelle pour tous
les Haut-Normands et les Eurois. Elles sont lourdes. Elles ne doivent pas être insurmontables.
L’effet de la mauvaise gestion du Groupe Hersant, qui frappe des salariés, pénalise
des lecteurs, ne peut conduire le quotidien au charnier. Le Groupe, dans nos départements,
grâce aux différentes éditions de Paris Normandie, du Havre Libre, grâce aux équipes
du Havre-Presse, du Progrès de Fécamp, grâce aux rédactions décentralisées, à
son réseau de correspondants, est aussi un trait d'union pour ses lecteurs et,
au-delà, pour les habitants de notre territoire.
Enquêtes
et nouvelles renseignent, informent, éclairent. C'est un élément humain,
rapide, essentiel au débat. C'est une parole de proximité. Un journal républicain
est un instrument de la vie politique. Il porte en lui une part de la démocratie.
C'est un miroir tendu vers les gens, les entreprises, les associations. Il ne
doit pas disparaître.
Comme
notre candidat François Hollande qui a signé la pétition pour sauver Paris
Normandie lors de sa venue sur le site de M-Real, le 15 février dernier, les
socialistes eurois apportent leur soutien inconditionnel aux salariés mobilisés
pour la pérennité d'un journal dont notre région, pour son identité, pour sa
visibilité, a besoin.
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire de la fédération de l’Eure du PS
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