Lors du débat de l'association pour la protection de l'environnement |
Anne Le Strat, présidente de la régie publique « eau de Paris » que nous avions invitée lors d'une conférence tenue en mars dernier à Louviers, vient d'être élue présidente de l'Agence de l'eau Seine-Normandie. Elle succède à André Santini, maire d'Issy-Lès-Moulineaux, dont on connaît l'attachement à la délégation de service public en faveur des grandes sociétés d'eau françaises.
Libération consacre un tiers de page à cette information évidemment importante. L'agence de l'eau Seine-Normandie gère un bassin allant de Cherbourg à Reims comme indiqué dans l'article signé de Renaud Lecadre. 18 millions d'usagers sont concernés par l'action de cette agence à laquelle appartient Daniel Leho, maire de Thuit-Signol, responsable de l'eeau au conseil général de l'Eure.
Le vote avait lieu le 29 septembre dernier. Anne Le Strat était opposée à André Santini, président du SEDIF (syndicat des eaux d'Ile de France) qui a confié la gestion des 144 communes de ce syndicat à Véolia. Cette société doit vous rappeler quelque chose, n'est-il pas ?
L'élection d'Anne Le Strat a été acquise au second tour par 73 voix contre 69. Il est possible que Santini tente un recours contre cette élection mais en attendant, l'adjointe de Bertrand Delanoë a pris les rênes d'une machine imposante qu'elle va savoir conduire sans problèmes. A Louviers, Anne avait expliqué en long et en large les avantages considérables de la gestion publique pour les usagers. Elle avait souligné combien les entreprises privées savent dégager des marges discrètes payées par les clients forcément abonnés à l'eau et à l'assainissement. Depuis le retour en régie publique, les bénéfices se comptent par millions, redistribués en travaux d'investissement et en baisse du prix du mètre-cube !
Détail : les redevances pollution dues par les industriels (d'un montant de 100 millions d'euros tout cumulé) ne sont pas perçues depuis 2008. Il semble bien que les anciens dirigeants de l'agence s'en souciaient comme d'une guigne. Gageons qu'Anne Le Strat saura ramener les industriels en cause à la raison et sans doute leur infliger des pénalités de retard dues pour des avantages qui ne s'expliquent que par un bug informatique. L'alternance, il n'y a que cela de vrai !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire