12 mars 2009

Les salariés de Valdepharm veulent leur part du gâteau

Valdepharm, anciennement Pfizer, plus anciennement encore Upjohn, emploie 300 salariés sur le parc industriel de la Fringale à Val-de-Reuil. Depuis mercredi, 70 % des employés de la production ont cessé le travail pour protester contre la rupture unilatérale des négociations sur les salaires engagées avec la direction de l'entreprise sous-traitante dans le domaine pharmaceutique.
Ce que demandent les salariés, c'est qu'on tende vers l'objectif préconisé par Nicolas Sarkozy. Quand une entreprise dégage des bénéfices, il serait bien d'appliquer la règle des trois tiers. Un tiers pour les investissements, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour les salariés. Comme, en 2008, Valdepharm a dégagé (comme en 2007 d'ailleurs) un résultat positif de 5 millions d'euros, ceux qui produisent les richesses veulent leur part du gâteau.
C'est une logique simple mais terriblement justifiée. Les responsables syndicaux de la CGT (supportés par l'Union départementale) et de SUD ont créé une intersyndicale afin de peser sur la direction et la conduire à plus d'écoute à l'égard des demandes des salariés. Ces derniers occupent l'entrée de l'usine et, en attendant l'appel de leur chef d'entreprise, tuent le temps comme ils peuvent.
Ce que demandent les salariés ? Une augmentation individuelle de 90 euros et une prime de pénibilité de deux euros par jour. Soit pour les plus bas salaires, une augmentation de 5 % évidemment moins élevée pour les autres, cadres et agents de maîtrise. Sur place, on sent bien que les grévistes sont remontés. Et prêts à tenir un certain temps. (photo JCH)

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