« S'il existait un doute sur la compatibilité de son départ avec les règles déontologiques, M. Pérol ou l'administration dont il relève, c'est-à-dire l'inspection générale des finances, aurait dû saisir la commission ». Voilà ce qu'a déclaré aujourd'hui un membre de la Commission de déontologie chargée, normalement, d'étudier la régularité du passage de la fonction publique au secteur privé.
M. François Pérol est devenu président des Caisses d'Epargne et des Banques populaires par la seule volonté du président de la République. Les règles de droit habituelles n'ont pas été respectées et comme la Commission de déontologie ne peut se saisir elle-même, il a bien fallu qu'un de ses membres se dévoue pour expliquer publiquement l'embarras dans lequel ils se trouvent. Cette déclaration publique est en elle-même exceptionnelle.
Il est vrai que cette nomination n'a pas fini de faire des vagues. François Pérol qui a travaillé pour le compte des Banques Populaires et le lancement de Natixis (action boursière passée de 19,50 euros à 0,86 euro) a rejoint le cabinet de Nicolas Sarkozy où il a cogité sur la fusion des banques citées ci-dessus. Qu'on ne vienne pas dire qu'il n'y a pas de lien de cause à effet. François Pérol bénéficie d'un statut privilégié uniquement dû au bon vouloir du monarque qui gouverne ce pays.
Je profite de l'occasion pour indiquer que le Parti socialiste vient de publier « La France en libertés surveillées » La République en danger (en vente 5 euros tel 01 45 56 78 15). Ce livre décrypte les multiples remises en cause des droits individuels et collectifs. De ADN à zone d'attente, il dresse en 89 mots-clés, un état des lieux des atteintes aux libertés publiques orchestrées par Nicolas Sarkozy depuis mai 2007. Défendre les fondements du pacte républicain est un devoir. Cet ouvrage constitue une première contribution à ce travail.
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