Dans ce gouvernement Fillon, il y a de tout. Des défroqués du socialisme, des « issues de la diversité » qui y retournent, des NKM qui deviennent NTM, et une poissarde en chef qui excelle dans la grossièreté. Roselyne Bachelot a le mérite de parler franc et de dire tout haut ce que les autres ministres se disent tout bas dans la cour de l'Elysée.
Elle a souhaité à Martine Aubry de « se casser la gueule » à la tête du PS. Il est vrai que le chef avait montré la voie avec le célèbre « casse toi pov' con ». Ces grossiers personnages qui devraient inspirer le respect (au moins celui de la fonction) se laissent aller à leurs instincts les plus primitifs et oublient de se retenir en public. En privé, ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent même les pires âneries ou les pires insolences. Mais quand un ministre, dans sa fonction de ministre, en vient à évoquer le sort du chef de l'opposition de Gauche devant la presse en ces termes cela peut avoir plusieurs sens. Une perte de sang froid face à une situation qui lui échappe, une énormité…normale chez Roselyne Bachelot qui n'a jamais fait preuve de distinction, ou, pire encore, une parole lâchée à dessein sur ordre du monarque pour mettre de l'huile sur le feu en pleine motion de censure et avant un jeudi social, protestataire et bien noir.
Je pencherais plutôt pour cette dernière solution. Le RPR-UMP a une longue histoire de provocations. Leurs militants connaissent toutes les ficelles du combat sémantique et les ministres ne sont pas les derniers à aller au charbon. En insultant Martine Aubry, Roselyne Bachelot souhaite placer le débat au ras…du caniveau. Et là, je l'avoue, elle est invincible.
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