31 janvier 2015

Le Pen-Père insulte Claude Bartolone et le sexe des femmes


Pour respecter la parité, Jean-Marie Le Pen a traité Claude Bartolone de « Faux-cul et de vraie vulve. » Un faux-cul on sait ce que c’est mais une vraie vulve ? A moins que Le Pen-père ne considère les organes génitaux de la femme comme quelque chose de dégradant voire de vulgaire ? Le Pen appartient sûrement à cette génération de machistes ayant droit à des privilèges de maître dans lesquels il inclut, notamment, la domination sexuelle de la femme. Sa fille, Marine, appréciera le haut degré de respect manifesté par l’amateur de bons mots — pas toujours réussis — à l'égard du sexe féminin.

Claude Bartolone a eu raison de boycotter le FN
Pourquoi ces « amabilités » verbales à l’égard du président de l’Assemblée nationale ? Parce que ce dernier a refusé d’assister à la remise du prix du maire de l’année à un membre du FN au cours d’une cérémonie organisée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Pour justifier son absence Claude Bartolone a déclaré qu’il lui semblait impossible de participer le matin à un hommage rendu aux victimes de la Shoah et le soir à une cérémonie récompensant le président d’honneur d’un parti affirmant que « les chambres à gaz sont un point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale. » Le raisonnement de Claude Bartolone se tient.

On ne saurait donc lui donner tort mais on ne peut manquer de s’interroger sur la sagacité et le discernement des journalistes qui ont attribué ce prix à Steeve Briois, responsable de la politique sélective conduite à Hénin-Beaumont, ville dont il est le maire ! Arlette Chabot pourra trouver toutes les justifications « objectives » liées aux résultats électoraux du FN, il n'empêche que ce parti continue de sentir le souffre et que ceux qui affirment que le FN n'est pas interdit et que donc… sont, pour le coup des faux-culs.

Cela dit, Marine Le Pen a beau être en tête dans les sondages, les nuages commencent tout de même à s’amonceler au-dessus du Front national. En fait de mains propres, il semble bien que ce parti ait fait preuve d’une grande légèreté avec les règles de financement des campagnes électorales. Un nommé Frédéric Chatillon, haut gradé dans le FN, vient d’être mis en examen par un juge d’instruction pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ». (1)

Marine Le Pen a beau affirmer que la Commission des comptes de campagne a approuvé ceux des candidats FN, cette commission avait également donné son aval aux comptes de Sarkozy…rejetés ensuite par le Conseil constitutionnel ! Il ne s'agit pas d'une preuve en béton armé. De plus, la mise en examen de Chatillon survient après les déclarations enregistrées et filmées de Marion Maréchal Le Pen sur l’avenir réservé aux journalistes mal-pensant, et après l’isolement du FN suite aux attentats de Paris qui ont fait 17 morts. Le score du FN lors de la législative partielle de demain et surtout à l’occasion des prochaines élections départementales devrait permettre de confirmer sa « poussée » à moins, comme dirait JM Le Pen, qu’il l’ait dans le cul.

(1) Les juges cherchent à faire la lumière sur le rôle joué auprès des candidats frontistes par le microparti de Marine Le Pen, Jeanne et la société Riwal fondée par Frédéric Chatillon. Lors des législatives de 2012, c’est la double fonction de Jeanne qui a intéressé les enquêteurs : le microparti prêtait de l’argent aux candidats pour faire campagne, avec un taux d’intérêt, et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts, etc.). La justice estime à 10 millions d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne pour le financement des campagnes frontistes de 2012. (Source Le Monde)

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