Pour respecter la parité,
Jean-Marie Le Pen a traité Claude Bartolone de « Faux-cul et de vraie vulve. » Un
faux-cul on sait ce que c’est mais une vraie vulve ? A moins que Le Pen-père
ne considère les organes génitaux de la femme comme quelque chose de dégradant
voire de vulgaire ? Le Pen appartient sûrement à cette génération de machistes
ayant droit à des privilèges de maître dans lesquels il inclut, notamment, la domination sexuelle de la femme.
Sa fille, Marine, appréciera le haut degré de respect manifesté par l’amateur
de bons mots — pas toujours réussis — à l'égard du sexe féminin.
Claude Bartolone a eu raison de boycotter le FN |
Pourquoi ces « amabilités » verbales à l’égard du président
de l’Assemblée nationale ? Parce que ce dernier a refusé d’assister à la
remise du prix du maire de l’année à un membre du FN au cours d’une cérémonie
organisée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Pour justifier son absence
Claude Bartolone a déclaré qu’il lui semblait impossible de participer le matin
à un hommage rendu aux victimes de la Shoah et le soir à une cérémonie récompensant
le président d’honneur d’un parti affirmant que « les chambres à gaz sont un
point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale. » Le raisonnement de Claude Bartolone se tient.
On ne saurait donc lui donner tort mais on ne peut manquer de s’interroger sur la sagacité et le
discernement des journalistes qui ont attribué ce prix à Steeve Briois,
responsable de la politique sélective conduite à Hénin-Beaumont, ville dont il est le
maire ! Arlette Chabot pourra trouver toutes les justifications « objectives » liées aux résultats électoraux du FN, il n'empêche que ce parti continue de sentir le souffre et que ceux qui affirment que le FN n'est pas interdit et que donc… sont, pour le coup des faux-culs.
Cela dit, Marine Le Pen a
beau être en tête dans les sondages, les nuages commencent tout de même à
s’amonceler au-dessus du Front national. En fait de mains propres, il semble
bien que ce parti ait fait preuve d’une grande légèreté avec les règles de
financement des campagnes électorales. Un nommé Frédéric Chatillon, haut gradé
dans le FN, vient d’être mis en examen par un juge d’instruction pour
« faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de
biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ». (1)
Marine Le Pen a beau
affirmer que la Commission des comptes de campagne a approuvé ceux des
candidats FN, cette commission avait également donné son aval aux comptes de
Sarkozy…rejetés ensuite par le Conseil constitutionnel ! Il ne s'agit pas d'une preuve en béton armé. De plus, la mise
en examen de Chatillon survient après les déclarations enregistrées et filmées de
Marion Maréchal Le Pen sur l’avenir réservé aux journalistes mal-pensant, et après
l’isolement du FN suite aux attentats de Paris qui ont fait 17 morts. Le score
du FN lors de la législative partielle de demain et surtout à l’occasion des
prochaines élections départementales devrait permettre de confirmer sa «
poussée » à moins, comme dirait JM Le Pen, qu’il l’ait dans le cul.
(1) Les juges cherchent à faire la
lumière sur le rôle joué auprès des candidats frontistes par le microparti de
Marine Le Pen, Jeanne et la société Riwal fondée par Frédéric Chatillon. Lors
des législatives de 2012, c’est la double fonction de Jeanne qui a intéressé
les enquêteurs : le microparti prêtait de l’argent aux candidats pour
faire campagne, avec un taux d’intérêt, et dans le même temps leur vendait des
kits de campagne (photo, tracts, etc.). La justice estime à 10 millions
d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne pour le financement des campagnes
frontistes de 2012. (Source Le Monde)
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