27 janvier 2015

Nicolas Mayer-Rossignol candidat socialiste à la présidence du futur conseil régional de la Normandie réunifiée

A droite (sur la photo) Laurent Beauvais. A la gauche de Marc-Antoine Jamet (sur la photo) Nicolas Mayer-Rossignol en compagnie de Jean-Louis Destans, président du conseil général. On reconnaît Dominique Cantrelle et Martine Seguela. (photo JCH)
Les élections départementales ne sont pas encore passées. Il faut pourtant, d’ores et déjà, préparer les élections régionales de décembre prochain si le calendrier actuel est maintenu. Pour la première fois, elles se dérouleront dans les 13 nouvelles régions dont les frontières ont été adoptées par le Parlement. Pour ce qui nous concerne, la Haute et la Basse Normandie ont disparu . Demeure la Normandie, la Normandie historique composée des cinq départements que sont la Manche, l’Orne, le Calvados, la Seine-Maritime et l’Eure. C’est donc à cette échelle qu’auront lieu les régionales avec un scrutin de listes départementales paritaires. Dans les deux anciennes régions normandes, les deux majorités sortantes sont composées de socialistes, de membres d’EELV, du Front de gauche et de radicaux de gauche. Au premier tour, le PS sera allié au PRG, les autres partenaires potentiels se compteront sans doute comme ils le feront en mars prochain. En face, à droite, Hervé Morin devrait tirer les listes. Ses absences nombreuses à la Région lui ont taillé une réputation de dilettante plus intéressé par son sort personnel que par le sort collectif.

Hier soir à Evreux, le conseil fédéral du Parti socialiste de l’Eure recevait Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, les deux présidents actuels des Haute et Basse-Normandie. En prévision du vote interne du 5 février permettant l’élection par les militants du candidat à la candidature de la future présidence, ils avaient pour tâche de préciser leur stratégie commune et de répondre aux questions des militants. Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire, lui même vice-président du conseil régional de Haute-Normandie, insista d’emblée sur le travail exemplaire réalisé par les deux exécutifs normands anticipant la réforme votée par le Parlement.

Nul n’ignore combien le contexte économique et social est difficile. Nul n’ignore que le regard porté sur l’action du président de la République et celle du gouvernement jouera un rôle important sur la mobilisation de l’électorat de gauche lors des prochaines échéances, qu’elles soient départementales ou régionales. Depuis les attentats récents, l’exécutif est mieux perçu non pas parce que le chômage baisse mais parce qu’il a fait face avec mesure et efficacité à un drame national et qu’il a aidé à la manifestation de la solidarité et de la fraternité. Les élections à venir seront cependant difficiles pour le PS : un front national fort, des partenaires (EELV et Front de gauche) distants, un électorat démobilisé, voire déçu. Aura-t-il les moyens de faire mentir les sondeurs qui, aujourd’hui, annoncent des lendemains de vote délicats pour les majorités de gauche ?

Le PS a des atouts. Le climat global est en train de changer. La baisse de l’euro, celle du pétrole, la politique de la BCE, les taux d’intérêts bas devraient favoriser une relance de l’activité. Et puis, élément nécessaire mais non suffisant, le bilan des deux majorités sortantes est excellent. Excellent si l’on s’appuie sur les investissements réalisés, les relations avec les départements, les agglomérations, les intercommunalités, l’état des finances, la politique de proximité, la bonne image des deux présidents actuels.

Ajoutons y les spécificités normandes : un littoral attractif, des ports importants, des initiatives originales dans le domaine des énergies renouvelables, des actions de formation solides, une politique scolaire favorable à la recherche et l’innovation, qu’il s’agisse de l’université ou des lycées. La question de la capitale normande titille les citoyens plus que les élus. Ces derniers ne peuvent ignorer le rôle symbolique de la capitale mais ils savent aussi qu’une collaboration harmonieuse entre Caen et Rouen par exemple, permettra de dépasser les frustrations. Laurent Beauvais affirme que la « bipolarité » doit être la préoccupation de tous. Pas d’hégémonie, pas de domination de l’un ou de l’autre mais une proximité de projets et de territoires répartis sur les cinq départements. A l’évidence, Nicolas Mayer-Rossignol, sera choisi par les militants puisqu’il sera (sans doute) le seul candidat soumis au vote des membres du PS. Il est jeune, sans passé donc sans passif, il a beaucoup appris et très vite. Il connaît bien les dossiers et conserve une âme de militant.

Quand on connaîtra les compétences exactes des régions, des métropoles, des départements et des intercommunalités, la campagne électorale sera lancée. On devrait être fixé dans quelques jours. Si je me réfère à ce que j’ai entendu hier soir, les socialistes sont prêts à battre la campagne. Il reste à faire preuve de « pédagogie » pour démontrer que les majorités sortantes ne méritent pas d’être sorties.

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