28 novembre 2009

Le 20e anniversaire des droits de l'enfant

La convention internationale des droits de l'enfant a vingt ans. La France l'a signée le 20 décembre 1989. Pourtant, on ne souffle pas les bougies de cet anniversaire partout. « Dans les territoires et départements d'outre-mer français, notamment à Cayenne, les droits de l'enfant ne sont pas correctement respectés », note Mohamed Aguezzailou, président de la section de Louviers de la Ligue des droits de l'homme. Six mille enfants ne seraient pas scolarisés dans le département. Le droit à des prestations familiales, à un état-civil ne serait pas toujours respecté non plus.

Les femmes et les enfants d'abord
A Louviers, la situation n'est évidemment pas la même mais la section locale mène aussi ses combats. « En 2009, nous avons notamment travaillé sur le dossier de la famille Dramé (NDLR : qui risquait une expulsion vers le Sénégal) dont le plus jeune des quatre enfants était âgé d'à peine un an », rappelle Gilles Béthon, président de la LDH pendant six ans.

Pour commémorer le vingtième anniversaire des droits de l'enfant, la section locale organise la projection du film « Camera kids » mardi 1er décembre à 20 heures, au cinéma Grand Forum (5 €).

Elle sera suivie d'un petit débat autour des droits de l'enfant. Ce documentaire de Ross Kauffman et Zana Briski montre les enfants aisés de Calcutta aller à la rencontre des enfants des rues. « Ces enfants ont dû apprendre à grandir très vite pour survivre, mais ils restent malgré tout des enfants », souligne Mohamed Aguezzailou.
La LDH de Louviers pense aussi aux prochains mois, aux autres luttes.
Elle veut orienter une partie de son travail sur les droits de la femme, où un long chemin est encore à parcourir. La section relaiera également les campagnes nationales. Ses membres seront présents sur les marchés pour distribuer le petit journal de la Ligue « Urgence pour les libertés ».

1 commentaire:

alain lefeez a dit…

S'il semble facile de montrer du doigt les dictatures de la planète et tous ces enfants affamés, exploités, embrigadés ou emprisonnés, la situation n'est guère meilleure chez nous, puisque la France devrait elle aussi rougir du traitement qu'elle accorde à certains de ses enfants.

Mineurs placés en rétention, privés du droit à la scolarité, à la santé, aux vacances, répression aveugle contre les jeunes délinquants… Je ne parle même pas des agissements des sieurs Hortefeux et Besson.

De plus les députés sarkoziens, si j'en crois les dernières infos, devraient faire disparaître la défenseure des enfants, « le gardien de l’application de la Convention internationale », selon les termes du président de l’Unicef France, Jacques Hintzy. Une curieuse façon de répondre au Comité des droits de l’enfant des Nations unies qui vient de demander à la France de « renforcer le rôle du défenseur des enfants et de lui allouer les ressources financières et humaines suffisantes ».

Tous ceux qui bafouent le droit des enfants devraient être condamnés à visiter la Maison de Jacques Prévert à Omonville-la-Petite, près du cap de la Hague.
Prévert était pour moi le plus grand défenseur des enfants.

Dans cette maison on peut y lire entre autre cette phrase que Prévert adressait en son temps "aux dirigeants du monde qui abandonnent les enfants dont ils ont la charge":
"Aujourd'hui, c'est du napalm que l'adulte met dans la tête des enfants et il est étonnant qu'il s'étonne quand l'enfant fabrique des cocktails molotov même avant d'être adolescent."