Je reviens, car ce débat est intéressant, sur la confidence du maire à Olivier Aubert conseiller municipal UMP. Si j'ai bien entendu la phrase prononcée lors de la réunion du conseil municipal, Ladislas Poniatowski a écrit à Franck Martin pour lui préciser qu'on ne pouvait comparer la légitimité d'un élu et celle d'un président d'association. Je suis entièrement d'accord avec cette lecture du sénateur. Un élu tient sa légitimité du vote des électeurs et un président d'association celle de quelques dizaines de volontaires engagés. Ce n'est pas comparable.
Mon interrogation tient plutôt dans la volonté du maire de Louviers d'affirmer publiquement cela alors que personne, en tout cas pas moi, ne conteste cette évidence démocratique. C'est bien pour cela que, sur ce blog, j'ai souligné dès mon élection à la présidence de l'« Association pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement » qu'un élu pouvait se tromper dans ses choix ou ses dérives (car il a eu l'onction du suffrage) alors qu'un associatif ne le peut pas sous peine d'être ridiculisé. Voilà pourquoi nous devons avancer à pas lents dans l'affaire Véolia. Nous devons tout vérifier avant d'affirmer les faits que nous dénonçons.
C'est ainsi que je ne risque pas d'être démenti quand je prétends qu'un compteur d'eau coûte environ 50 euros et que Véolia le loue 40 euros, à l'usager, à l'année (cette somme comprenant un entretien qui n'est quasiment jamais fait et un remplacement tous les 14 ans en moyenne alors que le mien a été changé au bout de 20 ans !) je peux tranquillement certifier que 40 euros multipliés par 20 font 800 euros et que c'est cher payé pour un compteur même pas équipé d'un détecteur de fuite à distance !
Autre remarque : les admissions en non valeur. Nom savant trouvé par les agents du Trésor pour qualifier les titres de recettes émis par la ville de Louviers et demeurés impayés. Le maire déplore que le total de ces admissions en non valeur augmente d'année en année. Il n'est pas sûr, c'est du moins ce qu'il affirme, « que tout soit fait pour récupérer les sommes dues.» Et, prenant l'exemple des cantines scolaires, il explique « que des familles doivent être responsabilisées. » Alors que la crise économique frappe les familles les plus modestes et que ce sont évidemment celles-là, en majorité, qui ne peuvent pas payer leurs dettes. J'ai souvenir d'un autre Martin qui, dans la même situation, n'aurait même pas osé se poser cette question. Souvenir d'un vieux cheval fourbu sorti d'une écurie en forme de grotte préhistorique…et toujours prêt à galoper !
Enfin, la mémoire de Michel Doucet. Il s'agissait de la première réunion du conseil en son absence. Nathalie Bellevin, qui lui succède, dans un mot bien tourné, a eu la délicatesse d'évoquer la mémoire du couple formé par Michel et Jeanne Doucet, deux socialistes convaincus. Michel fut adjoint au maire de 1995 à 2007 et un élu soucieux des deniers publics et pointilleux sur les dépenses.
1 commentaire:
d'accord avec vous.
Je me suis sentie humilié car pauvre et je vois les difficultés des pauvres à payer toutes leurs factures et j'ai laissé un commentaire sur le blog de M Martin, lui rappelant que nous avons bien le sens des responsabilités.
F Martin a changé par rapport à son humanisme d'autrefois.
Egalement exact. Et même moi, je trouvais qu'il a fait un show, alors que je fais partie des commissions de quartiers et que j'ai voté pour lui.
On nous pousse dans le circuit des exclus et nous empêche d'en sortir et c'est toujours de notre propre faute, paraît-il.
Très instructif, ce débat télévisé.
Sylvia Mackert, simple citoyenne de Louviers.
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