Bruno Le Maire, député de l'Eure, a été nommé vendredi, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes ainsi que je l'avais annoncé. Je ne suis pas devin. Cette information courait les agences de presse depuis que Rama Yade subissait les foudres du grand patron. A 39 ans, l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon remplace à ce poste Jean-Pierre Jouyet qui présidera l'Autorité des marchés financiers (AMF) à partir du 15 décembre.
«Bruno Le Maire sera donc à nos côtés mardi au Parlement européen», a déclaré Nicolas Sarkozy, lors de la conférence de presse de clôture du sommet européen de Bruxelles. Il a même ajouté que l'ouverture devait se faire à gauche, bien sûr, et à droite, dans son propre camp. Patrick Devedjian n'avait pas dit autre chose lors de la formation du gouvernement Fillon. Interrogé sur la nomination de ministres de gauche et d'ouverture, il avait assuré sans rire : «j'aurais préféré que le président ouvre le gouvernement y compris aux sarkozystes.» Nommé ministre de la Relance, il est maintenant bien servi. Il sera celui qui doit surveiller la répartition des 26 milliards d'euros engagés par l'Etat pour «remettre en marche» l'économie du pays. Patrick Devedjian a montré ses limites quand il était ministre des libertés locales ou de l'industrie dans le gouvernement de Dominique de Villepin. N'attendons donc pas de miracle.
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