Lors de sa rencontre récente avec les députés UMP, du moins certains d'entre eux puisqu'il y avait des absents, Nicolas Sarkozy a attribué une partie de ses mauvais sondages et de ses difficultés à la presse. « Quand il n'y a plus d'opposition, a-t-il déclaré, la presse s'arroge ce rôle. » Les hommes de pouvoir, quel que soit leur niveau, ont les mêmes mauvais réflexes. Aucune de leur difficulté ne trouve son origine dans leurs mauvais choix, leur mauvaise stratégie, ou leur insuffisance.
Lors de la campagne électorale cantonale, j'avoue m'être parfois laisser aller à critiquer (en interne ou en face à face mais jamais en public) certains articles de Paris-Normandie, notamment. Je reprochais à l'une des journalistes en poste à Louviers (elle a quitté cette ville depuis, je n'en suis que plus à l'aise) de manquer de rigueur, de se contenter de la rumeur, de ne pas aider à comprendre ma démarche. J'ai perdu l'élection et j'ai dû balayer devant ma porte. Ce n'est pas la presse qui m'a fait perdre mais un ensemble d'éléments politiques, historiques liés à la personnalité des candidats et aux stratégies adoptées par les uns et les autres. Il est tellement plus facile d'accuser autrui de ses propres fautes et donc la presse, que c'en est devenu banal. Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle.
Le feuilleton était interminable
Et pourtant, souvenons-nous. Avant l'élection présidentielle, Ségolène et Nicolas occupaient toutes les unes des quotidiens, des magazines, des journaux « pipoles ». Cécilia, François, affaires de cœur, affaires immobilières, feuilles d'impôts, île de la Jatte, Canard enchainé…le feuilleton était interminable. Il n'y en avait que pour lui et que pour elle. A chaque jour sa photographie, son événement, son scoop ! La machine médiatique s'était emballée (note du bloger : en apiculture une reine emballée est une reine tuée par les ouvrières) et rien ne pouvait plus la stopper. Depuis, c'est retropédalage dans toutes les rédactions. Nicolas est devenu infréquentable, Ségolène a été rangée aux rayon des candidat(e)s comme les autres. Marianne titre même : « Putain, quatre ans ! » Quatre ans de présidence Sarkozy à vivre et à subir !
La presse quotidienne et la presse magazine vivent grâce aux informations qu'elles diffusent et qui doivent avoir pour objectif premier de « faire savoir pour faire comprendre » le monde qui nous entoure et aider à la transparence, vraie nécessité démocratique. Les pays libres ont une presse libre. Les pays totalitaires ont une presse censurée et aux ordres ou pas de presse du tout. Nous n'avons donc pas le choix : il nous faut accepter la presse telle qu'elle est, telle qu'elle évolue, et se dire que les nouveaux modes de communication (ce blog par exemple) sont autant de contrepouvoirs qui aident la presse à conserver son rôle de vigie : ils ne sont liés à aucune puissance financière, ne sont aux ordres d'aucun parti politique, ne pratiquent pas la langue de bois.
Sarkozy a tort
Nicolas Sarkozy a donc tort de s'attaquer à la presse. Et en plus, compte tenu de son expérience, il le sait très bien. Pourquoi le fait-il ? Il s'agit pour lui d'une opération séduction-victimisation auprès des députés plutôt que d'une réelle volonté d'intervenir dans les rédactions. Ami de Lagardère, d'Arnaut, de Dassault, ami du Figaro, et de tant de gens influents, Sarkozy a pu se permettre beaucoup de choses ces dernières années et ces derniers mois. Dans les radios et les télés aussi. Son image n'en a pas pour autant été modifiée en mieux. Car dans ce pays de France, on ne mate pas la presse pour se gagner l'opinion publique. Et surtout, on ne mate pas l'opinion publique pour obtenir les faveurs de la presse.
Lors de la campagne électorale cantonale, j'avoue m'être parfois laisser aller à critiquer (en interne ou en face à face mais jamais en public) certains articles de Paris-Normandie, notamment. Je reprochais à l'une des journalistes en poste à Louviers (elle a quitté cette ville depuis, je n'en suis que plus à l'aise) de manquer de rigueur, de se contenter de la rumeur, de ne pas aider à comprendre ma démarche. J'ai perdu l'élection et j'ai dû balayer devant ma porte. Ce n'est pas la presse qui m'a fait perdre mais un ensemble d'éléments politiques, historiques liés à la personnalité des candidats et aux stratégies adoptées par les uns et les autres. Il est tellement plus facile d'accuser autrui de ses propres fautes et donc la presse, que c'en est devenu banal. Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle.
Le feuilleton était interminable
Et pourtant, souvenons-nous. Avant l'élection présidentielle, Ségolène et Nicolas occupaient toutes les unes des quotidiens, des magazines, des journaux « pipoles ». Cécilia, François, affaires de cœur, affaires immobilières, feuilles d'impôts, île de la Jatte, Canard enchainé…le feuilleton était interminable. Il n'y en avait que pour lui et que pour elle. A chaque jour sa photographie, son événement, son scoop ! La machine médiatique s'était emballée (note du bloger : en apiculture une reine emballée est une reine tuée par les ouvrières) et rien ne pouvait plus la stopper. Depuis, c'est retropédalage dans toutes les rédactions. Nicolas est devenu infréquentable, Ségolène a été rangée aux rayon des candidat(e)s comme les autres. Marianne titre même : « Putain, quatre ans ! » Quatre ans de présidence Sarkozy à vivre et à subir !
La presse quotidienne et la presse magazine vivent grâce aux informations qu'elles diffusent et qui doivent avoir pour objectif premier de « faire savoir pour faire comprendre » le monde qui nous entoure et aider à la transparence, vraie nécessité démocratique. Les pays libres ont une presse libre. Les pays totalitaires ont une presse censurée et aux ordres ou pas de presse du tout. Nous n'avons donc pas le choix : il nous faut accepter la presse telle qu'elle est, telle qu'elle évolue, et se dire que les nouveaux modes de communication (ce blog par exemple) sont autant de contrepouvoirs qui aident la presse à conserver son rôle de vigie : ils ne sont liés à aucune puissance financière, ne sont aux ordres d'aucun parti politique, ne pratiquent pas la langue de bois.
Sarkozy a tort
Nicolas Sarkozy a donc tort de s'attaquer à la presse. Et en plus, compte tenu de son expérience, il le sait très bien. Pourquoi le fait-il ? Il s'agit pour lui d'une opération séduction-victimisation auprès des députés plutôt que d'une réelle volonté d'intervenir dans les rédactions. Ami de Lagardère, d'Arnaut, de Dassault, ami du Figaro, et de tant de gens influents, Sarkozy a pu se permettre beaucoup de choses ces dernières années et ces derniers mois. Dans les radios et les télés aussi. Son image n'en a pas pour autant été modifiée en mieux. Car dans ce pays de France, on ne mate pas la presse pour se gagner l'opinion publique. Et surtout, on ne mate pas l'opinion publique pour obtenir les faveurs de la presse.
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