9 mai 2008

Il ne faut jamais dire jamais…

« Non. depuis bien longtemps, nous réclamons une réforme constitutionnelle. (...) Il y a dans le texte une avancée significative, c'est le partage de l'ordre du jour de l'Assemblée ». Jean-Michel Baylet, président du PRG (Parti radical de Gauche) a le mérite de la franchise. En disant « non je ne suis pas d'accord avec les réticences des socialistes sur la réforme proposée par le gouvernement », Baylet montre le bout de son nez et de sa pensée. Il est vrai qu'il ajoute aussitôt que le PRG ne fera pas liste commune avec les radicaux valoisiens de Borloo lors des élections européennes. Peut-être fera-t-il liste commune avec le Modem de Bayrou ou…le Nouveau centre d'Hervé Morin ? On a déjà vu et entendu des radicaux de gauche dans l'Eure menacer de faire liste commune avec Morin si le PS ne lâchait pas du lest notamment lors des régionales. N'est-ce pas ainsi que Mme Christine Duguay-Fillatre s'est retrouvée élue sur une liste d'union de la gauche conduite par Michel Ranger dans l'Eure ?

Chaudes-bouillantes
Les prochaines régionales, surtout si le mode de scrutin change (note du blogger : en fait, j'ai évoqué dans ce blog la possibilité d'une réforme aux régionales avec un seul tour au scrutin majoritaire. J'ai entendu dire qu'il s'agirait plutôt d'un scrutin proportionnel peut-être intégral, le type même de scrutin qui ne permet pas à des majorités claires de sortir des urnes et qui permet toutes les magouilles) s'annoncent chaudes-bouillantes. La majorité de Droite ne supporte pas que 20 régions sur 22 soient gouvernées par la Gauche et on peut penser que MM. Sarkozy, Fillon, Mme Alliot-Marie, M. Chatel, se concertent pour éviter une nouvelle déculottée et imaginer un mode de scrutin encore…inimaginable pour le commun des militants de base. Les municipales et les cantonales ayant donné les résultats que l'on sait, les prévisions de croissance étant ce qu'elles sont, les augmentations de salaires étant reléguées aux abonnés absents, on ne voit pas ce qui encouragerait les électeurs à adresser un satisfecit au gouvernement actuel et au Président de la République. D'où l'idée d'une réforme qui permettrait aux battus d'être vainqueurs. Ne rions pas. Sous la 4e République, le système des apparentements avaient permis à des battus d'être tout de même élus ! Avec Sarkozy tout devient possible. On le sait depuis un an, mais de là à imaginer que Jean-Michel Baylet pourrait rejoindre son ami Bernard Kouchner (ancien du PRG) au gouvernement, il y avait un grand pas que nul n'aurait osé franchir. La fédération du Rhône du PRG n'a qu'à bien se tenir ! Notre petit doigt nous dit que si elle a pris les devants pour demander à Baylet de ne pas aller au gouvernement, c'est qu'il se passe des choses derrière. Comme en politique il ne faut jamais dire jamais…

1 commentaire:

Hélène Ledoux a dit…

Mais j'entends* encore Baylet dire qu'il n'irait pas au gouvernement pour un poste de secrétaire d'Etat... simplement parce qu'il l'avait déjà été... s'empressait-il d'ajouter, sur un ton à la fois amusé et ironique à l'attention des cadres du parti qui s'inquiétaient de ses déclarations intempestives dans la presse, prônant déjà pour un rapprochement avec les Valoisiens (centre droit-UMP), tentant ainsi de calmer ses ouailles. Il est vrai qu'il en a fait taire quelques unes à titre d'exemple, depuis. La situation aurait-elle tant évolué en sa faveur aujourd'hui que le mariage puisse lui sembler davantage plausible avec le centre droit, voire le Modem ?

Et bien sûr Franck Martin reprend dans l' Eure les positions de son Président ...

Nous socialistes devons être fermes face à ce genre de comportement, au nom de nos valeurs, et de notre programme, même si en Haute-Normandie nous avons un grand projet d'importance quasi-nationale avec les radicaux : la restauration du Marité !

Hélène Ledoux
Membre de la section d' Evreux du Parti Socialiste,
*Secrétaire nationale PRG 2002/2007