Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives n'a jamais caché qu'il était entré au gouvernement à la demande de Nicolas Sarkozy pour mener à bien une politique de solidarité pour laquelle il exigerait des moyens financiers et ne se contenterait pas de belles paroles. Nous sommes bien placés dans l'Eure pour mesurer l'impact du RSA (Revenu de solidarité active) puisque notre département a été le premier, grâce à l'amitié de Jean-Louis Destans, président du conseil général et de Martin Hirsch, à l'expérimenter concrètement, notamment à Louviers.
Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale s'est livré à une étude (Pascale Baudry) dans laquelle il rappelle qu'en février 2008, le Haut commissaire a présenté « le livre vert vers un revenu de solidarité active » afin de préparer sa généralisation à toute la France.
Rappelons le principe du RSA (1) : toute personne qui travaille, ne serait-ce qu'une heure, devrait gagner plus que si elle n'avait pas travaillé. Malgré le système d'intéressement, les allocataires de minima sociaux qui reprennent un emploi pour une durée inférieure à un mi-temps, ne voient pas croître leurs revenus. La mise en place du RSA avait été évaluée à 25 millions d'euros pour l'année 2008, l'Etat prenant en charge 50 % de la dépense et les départements le reste.
Le problème souligne le rapport « c'est que le RSA vise les personnes qui peuvent accéder à l'emploi. Il laisse de côté ceux qui connaissent le plus de difficultés, faute de politique d'insertion plus globale en faveur de l'accès à la formation, à la santé, au logement. » François Fillon avait affirmé que « si les allocataires du RMI ne cherchent pas de travail, c'est qu'ils ne sont pas motivés financièrement. » En réalité, s'ils ne trouvent pas de travail c'est en raison de la pénurie d'emplois et de la précarité du marché du travail ou, malheureusement, en raison du désintérêt des employeurs à embaucher des allocataires du RMI.
Le débat d'aujourd'hui porte sur la généralisation du RSA. Nicolas Sarkozy trouve l'idée intéressante mais « il faut la calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres. » Martin Hirsch avait estimé la généralisation du RSA à 3 milliards d'euros. F. Fillon ne veut pas que le RSA dépasse un milliard. Hirsch va devoir avaler son chapeau ou démissionner. Il assure que Sarkozy a compris la nécessité de financer le RSA : on étalera la dépense, on réduira le nombre de bénéficiaires, on favorisera les petits boulots, on augmentera les contrats à temps partiel, on encouragera la pratique des bas salaires.
L'idée du RSA était une belle idée. Martin Hirsch a abandonné son camp pour réaliser cette belle idée. Mais le réel d'une politique ciblée vers les plus aisés la rend inapplicable. Quand rendra-t-il son tablier ?
(1) En mars 2008, 8000 personnes bénéficiaient du RSA dans 26 départements (dont l'Eure).
Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale s'est livré à une étude (Pascale Baudry) dans laquelle il rappelle qu'en février 2008, le Haut commissaire a présenté « le livre vert vers un revenu de solidarité active » afin de préparer sa généralisation à toute la France.
Rappelons le principe du RSA (1) : toute personne qui travaille, ne serait-ce qu'une heure, devrait gagner plus que si elle n'avait pas travaillé. Malgré le système d'intéressement, les allocataires de minima sociaux qui reprennent un emploi pour une durée inférieure à un mi-temps, ne voient pas croître leurs revenus. La mise en place du RSA avait été évaluée à 25 millions d'euros pour l'année 2008, l'Etat prenant en charge 50 % de la dépense et les départements le reste.
Le problème souligne le rapport « c'est que le RSA vise les personnes qui peuvent accéder à l'emploi. Il laisse de côté ceux qui connaissent le plus de difficultés, faute de politique d'insertion plus globale en faveur de l'accès à la formation, à la santé, au logement. » François Fillon avait affirmé que « si les allocataires du RMI ne cherchent pas de travail, c'est qu'ils ne sont pas motivés financièrement. » En réalité, s'ils ne trouvent pas de travail c'est en raison de la pénurie d'emplois et de la précarité du marché du travail ou, malheureusement, en raison du désintérêt des employeurs à embaucher des allocataires du RMI.
Le débat d'aujourd'hui porte sur la généralisation du RSA. Nicolas Sarkozy trouve l'idée intéressante mais « il faut la calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres. » Martin Hirsch avait estimé la généralisation du RSA à 3 milliards d'euros. F. Fillon ne veut pas que le RSA dépasse un milliard. Hirsch va devoir avaler son chapeau ou démissionner. Il assure que Sarkozy a compris la nécessité de financer le RSA : on étalera la dépense, on réduira le nombre de bénéficiaires, on favorisera les petits boulots, on augmentera les contrats à temps partiel, on encouragera la pratique des bas salaires.
L'idée du RSA était une belle idée. Martin Hirsch a abandonné son camp pour réaliser cette belle idée. Mais le réel d'une politique ciblée vers les plus aisés la rend inapplicable. Quand rendra-t-il son tablier ?
(1) En mars 2008, 8000 personnes bénéficiaient du RSA dans 26 départements (dont l'Eure).
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