23 avril 2014

Plutôt que celui de la discorde, Bernard Leroy fait le choix de la collégialité à l'agglomération Seine-Eure

Anne Terlez, l'une des deux (rares) femmes vice-présidentes. (photo JCH)

Entre la séance inaugurale et le discours pour le moins musclé de Bernard Leroy et la séance d’élection des quinze vice-présidents, le ton a changé. Et c’est fort heureux pour la communauté d’agglomération et son fonctionnement. Et pour le personnel de la CASE également qui devrait pouvoir compter sur une certaine harmonie n’excluant pas, comme l’a rappelé Marc-Antoine Jamet, l’attachement à des principes et des valeurs que la gauche ne souhaite pas voir remis en cause.
La proposition initiale de Bernard Leroy était la suivante : 3 VP pour la gauche, les 12 autres pour la droite. C’était mieux que rien mais la gauche a considéré que le compte n’y était pas. Elle a donc informé le président de sa non participation à l’exécutif. Ce qui impliquait la discorde mise en avant il y a une semaine. Conciliabules, rencontres, dialogues, propositions, contre-propositions…la suspension de séance demandée par le président (un quart d’heure théorique) a duré une heure trente pour finalement aboutir à un accord qui satisfait le plus grand nombre. La gauche aura 4 vice-présidents…sans Hubert Zoutu, ce qu’a regretté publiquement Marc-Antoine Jamet, qui a salué son travail et son engagement intercommunal. Sans oublier le fait, essentiel, que les Ecoparcs d’avenir se situent sur le territoire d’Heudebouville, village dont il est le maire. Autre regret de MAJ : la parité n’est pas respectée. Sur quinze vice-présidents, on ne compte que deux femmes, voilà un élément qui n’a pas été pris en compte par Bernard Leroy et ses amis alors même que la plupart des instances élues veillent aujourd’hui au respect de cette parité dont à l’usage il est prouvé qu’elle est un plus pour le contenu des dossiers. D’autant que sur les 80 délégués, 30 sont des femmes.
Avant d’entrer dans le vif de l’élection des quinze vice-présidents, Bernard Leroy avait tenu à faire de la pédagogie. Les transparents lui ont permis d’expliquer comment il envisageait le travail de l’exécutif, faisant du bureau « le cœur » des décisions. Ce bureau comprend les 37 maires, les vice-présidents, six rapporteurs non maires. 14 commissions sont constituées comprenant un  président et un ou plusieurs rapporteurs. Une phrase importante a été prononcée par Bernard Leroy : Les projets seront réalisés « par la CASE ou par les communes avec une aide financière de la CASE ». Il s’agit là d’une vieille revendication de l’ancien député de l’Eure (de 1993 à 1997). On sait que le nouveau président n’a jamais été un chaud partisan de l’intercommunalité. Il y voyait un échelon de plus, un échelon inutile mettant à mal, selon lui, l’indépendance des villages, une indépendance qu’il avait défendue bec et ongles contre la ville nouvelle avec un état d’esprit toujours actuel. Autrement dit, la nouvelle politique semble s’orienter vers une addition de projets communaux distincts…mais financés par la CASE…elle-même alimentée par les entreprises et l’Etat. Si ce projet aboutit, il s’agira d’un changement radical dans l’approche intercommunale et on comprend mieux ainsi les réticences de Bernard Leroy et de son président délégué, FX Priollaud à l’égard de la CREA de Rouen.
Mais n’allons pas trop vite en besogne. En attendant Bernard Leroy souhaite que les délégués dépassent la politique partisane au bénéfice du bien commun, qu’ils deviennent des ambassadeurs de notre territoire, rejoint par Marc-Antoine Jamet qui a constaté avec plaisir un progrès du dialogue et de l’écoute en une semaine. Lui aussi souhaite un fonctionnement harmonieux de l’agglomération mais cela on le constatera à l’usage et sur l’examen (ou pas) des dossiers brûlants.

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