Anne Terlez et Jacky Bidault votent « Leroy ». (photo JCH) |
Il est symptomatique que ni
les élus de la CASE (version Yung-Martin) ni les architectes responsables du
projet de Maison de l’emploi, hôtel d’agglomération, n’aient songé à réserver
un espace digne et confortable pour le public. S’agit-il d’un oubli ? S’agit-il
d’un acte volontaire ? En tout état de cause, c’est très dommage. Cet
oubli — j’adopte l’hypothèse la plus avantageuse pour les élus — illustre le
peu de cas fait à l’égard des citoyens pourtant les premiers concernés par les
décisions des délégués de l’agglomération. J’écris le mot délégué car je ne
considère pas, contrairement à Bernard Leroy, que l’élection des élus
communautaires, à la proportionnelle sur les listes municipales, soit à
proprement parler un suffrage universel. Il s’agit, certes, d’une émanation
d’une expression populaire, d’un semblant de suffrage universel, mais en aucun
cas de listes directement élues et ayant fait campagne sur les projets de
l’agglomération et sur son bilan. Qui connaît le projet de territoire ?
Qui a entendu parler du pacte financier que M. Leroy veut réformer ?
Patrice Yung, ancien
président, a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les principaux
candidats aux élections municipales faisaient peu de cas de l’avenir de
l’agglomération. Quand ils en parlaient dans leur presse ou leurs tracts,
c’était toujours de manière allusive et réductrice. Il est d’ailleurs paradoxal
que M. François-Xavier Priollaud, nouveau maire de Louviers, ait évoqué la CASE
en citant notre ville comme centre de gravité de Seine-Eure alors que
géographiquement et économiquement, Louviers n’est évidemment plus le principal
atout du développement du bassin de vie.
Marie Guigueno et
Jean-Pierre Cobert, deux de mes honorables correspondants, regrettent — et je
suis d’accord avec eux — la faiblesse de la communication émanant de l’agglomération.
Celle-ci emploie pourtant du personnel adapté et des professionnels de la
presse. Les habitants devraient donc être informés des dates de réunions et des
ordres du jour soumis à l’examen des élus. Je me permets d’insister à nouveau
sur le fait que mardi soir 22 avril la CASE procèdera à l’élection de 15 vice-présidents
avec leurs délégations. Ce n’est pas un acte neutre. Il serait bon qu’un
nombreux public soit présent pour témoigner de l’intérêt grandissant à l'égard des
décisions de l’agglomération. Le gouvernement ne veut-il pas donner plus de
pouvoirs aux régions et aux communautés de communes ?
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