20 avril 2014

A l'agglomération Seine-Eure : les anciens élus et les architectes ont oublié le public citoyen


Anne Terlez et Jacky Bidault votent « Leroy ». (photo JCH)
Il est symptomatique que ni les élus de la CASE (version Yung-Martin) ni les architectes responsables du projet de Maison de l’emploi, hôtel d’agglomération, n’aient songé à réserver un espace digne et confortable pour le public. S’agit-il d’un oubli ? S’agit-il d’un acte volontaire ? En tout état de cause, c’est très dommage. Cet oubli — j’adopte l’hypothèse la plus avantageuse pour les élus — illustre le peu de cas fait à l’égard des citoyens pourtant les premiers concernés par les décisions des délégués de l’agglomération. J’écris le mot délégué car je ne considère pas, contrairement à Bernard Leroy, que l’élection des élus communautaires, à la proportionnelle sur les listes municipales, soit à proprement parler un suffrage universel. Il s’agit, certes, d’une émanation d’une expression populaire, d’un semblant de suffrage universel, mais en aucun cas de listes directement élues et ayant fait campagne sur les projets de l’agglomération et sur son bilan. Qui connaît le projet de territoire ? Qui a entendu parler du pacte financier que M. Leroy veut réformer ?
Patrice Yung, ancien président, a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les principaux candidats aux élections municipales faisaient peu de cas de l’avenir de l’agglomération. Quand ils en parlaient dans leur presse ou leurs tracts, c’était toujours de manière allusive et réductrice. Il est d’ailleurs paradoxal que M. François-Xavier Priollaud, nouveau maire de Louviers, ait évoqué la CASE en citant notre ville comme centre de gravité de Seine-Eure alors que géographiquement et économiquement, Louviers n’est évidemment plus le principal atout du développement du bassin de vie. 
Marie Guigueno et Jean-Pierre Cobert, deux de mes honorables correspondants, regrettent — et je suis d’accord avec eux — la faiblesse de la communication émanant de l’agglomération. Celle-ci emploie pourtant du personnel adapté et des professionnels de la presse. Les habitants devraient donc être informés des dates de réunions et des ordres du jour soumis à l’examen des élus. Je me permets d’insister à nouveau sur le fait que mardi soir 22 avril la CASE procèdera à l’élection de 15 vice-présidents avec leurs délégations. Ce n’est pas un acte neutre. Il serait bon qu’un nombreux public soit présent pour témoigner de l’intérêt grandissant à l'égard des décisions de l’agglomération. Le gouvernement ne veut-il pas donner plus de pouvoirs aux régions et aux communautés de communes ?

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