Marc-Antoine Jamet au moment du vote. (photo JCH) |
« L’élection du Président de la Communauté d’agglomération
Seine Eure, mardi 15 avril, devant un public que la nouvelle salle du Conseil n’a
pas prévu d’accueillir décemment, s’est faite sans surprise. Elle n’a fait que
confirmer, avec moins d’ampleur, le résultat des élections municipales des 23
et 30 mars, dont elle constituait naturellement le 3ème tour.
Pour une Présidence longtemps attendue et emportée, à
une voix près, dès le premier scrutin, je veux adresser mes félicitations à mon
collègue et voisin Bernard Leroy, Maire du Vaudreuil. Ses qualités sont connues
de tous. La réussite dont il a fait la marque de sa commune est mesurable.
Depuis quatorze ans, nous avons su progressivement imaginer, construire et réussir
un partenariat de proximité, apaisé et utile, entre nos deux communes, au bénéfice
de leurs habitants. La retraite, qu’il devrait prendre, ainsi l’a-t-il promis,
et le non cumul des mandats devraient, enfin, lui donner la disponibilité qu’avait
revendiquée, comme seul argument, son concurrent jeune et malheureux François-Xavier
Priollaud.
Néanmoins, comme de nombreux maires, pour les
responsabilités qui, en notre nom, sont désormais les siennes, pour la clarté
et le respect du débat, je regrette que sa candidature ait choisi d’avancer masquée
jusqu’au dernier moment, démontrant, une nouvelle fois, les limites d’un mode
de désignation qui ne fait, en réalité, toujours pas appel au suffrage
universel. Son élection, toutefois, reste nette, normale et logique au regard
de la situation politique née des deux derniers dimanches électoraux. Elle ne
peut être remise en question.
Je veux saluer et remercier Richard Jacquet qui, dans
une démarche bien différente, a su porter, répondant à l’appel des militants et
des Maires de Gauche de la CASE, un message de clarté et de cohérence
politiques nouvelles à l’agglomération. Sa candidature, appuyée sur un travail,
une expérience, un projet, fut une candidature de reconstruction et de
renouvellement. Le résultat, qui a été le sien, diminué de quelques débauchages
malsains, de quelques défections absurdes, est un résultat d’avenir pour ceux
qui partagent ses valeurs et ses méthodes fondées sur la justice et la
solidarité entre collectivités. Je les partage.
Il faut également, pour le travail accompli, pour ses
convictions intercommunales sincères, entières, rendre hommage à Patrice Yung.
A la présidence de l’agglomération Seine Eure, il a tenté de faire vivre un
climat différent durant les derniers mois. Nous avons indéniablement obtenu de
meilleures relations de travail. Il n’en demeure pas moins, en dehors de sa
personne, que l’élection du Président de la CASE ne pouvait aller à contre-sens
des messages, multiples, envoyés par les électeurs au mois de mars : rajeunissement,
priorité à la démocratie, absence de manœuvres.
Pour les jours qui viennent, mon attitude sera extrêmement
vigilante. Deux voies sont ouvertes devant le nouveau coordinateur de nos 37
communes. Soit la collégialité, vraie, fondée, débattue et adoptée comme il est
normal dans une instance sans véritable légitimité, ni responsabilité
politiques du fait de son mode de désignation. Elle se jugera au bureau qui
sera proposé. Soit la politisation à outrance, le repli sur quelques villes et
villages, le sectarisme, l’intégrisme et l’affrontement. Cette dernière hypothèse
n’est pas ce que les élus valdéroliens et leurs alliés lovériens assuraient
avant l’élection. Elle ne correspond pas à la vision concrète et efficace de la
gestion publique revendiquée par Bernard Leroy et que je lui reconnais.
Ce fut
pourtant la tonalité de son premier discours, parfois habile, parfois brutal,
et l’illustration limitée, réductrice, qu’en a donné l’invraisemblable ticket,
le tête-à-tête exclusif, sorte d’attelage de compensation à destination du
premier magistrat de la cité drapière, qu’il assure, avec son soutien débutant,
vouloir former. Peut-être était-ce simplement la conséquence euphorique d’une
victoire, une parole insuffisamment évaluée ? Je veux souhaiter qu’une
fois le temps du travail revenu d’autres propositions soient faites pour le
bien, le succès et la concorde de la Communauté d’Agglomération Seine-Eure. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire